Les Bourses ont terminé la semaine dans le vert avec des gains de 1,1% pour le Dow Jones, de 1,9% pour le S&P 500 et de 1,2% pour le Stoxx Europe 50. Notre Bel 20 n’a pas tout à fait suivi la tendance, avec un petit recul de 0,1%.
Aux USA, l’activité économique va profiter des différents plans du gouvernement Biden, qui visent à relancer l’économie. De plus, la banque centrale n’entend pas modifier sa politique de taux à moyen terme, ce qui est un plus pour les placements en actions.
En Europe, les investisseurs enjambent la crise sanitaire en faisant le pari de la vaccination de masse. Les indicateurs économiques montrent que l’économie européenne résiste mieux aux confinements.
Les secteurs européens liés à l’économie sont de nouveau recherchés : matières premières (+3,1%), industrie (+1,2%), construction (+1,3%)...
Le secteur technologique n’est pas en reste. L’indice technologique américain a grimpé de 3% et l’européen de 0,9%.
Grâce au léger repli des taux à long terme aux USA, Apple a grimpé de 6%, Amazon de 4,4% et Microsoft de 4,5%.
Le secteur pétrolier a reculé de 1,7% (une petite hausse de la production mondiale est attendue).
Au sein du Bel 20
Aperam a signé la plus forte hausse de l’indice (+5,6%). Le groupe profite de la forte demande d’inox en Belgique (notamment des secteurs automobile et de la construction). Le titre a aussi eu un petit coup de pouce d’un analyste qui a relevé ses objectifs de cours.
Sofina a grimpé de 3,2% et battu un nouveau record de cours. Le holding a le vent dans les voiles grâce à quelques participations (indiennes). En trois mois, il a vu quasi tripler sa mise dans CRED, une plate-forme indienne de gestion des paiements par carte de crédit. Et Byju's, une app éducative indienne, met presqu’1 milliard sur la table pour s’offrir un de ses pairs. Les investisseurs valoriseraient à 15 milliard de dollars la société dont Sofina détient 6,25%.
Cofinimmo (+0,8%) se spécialise de plus en plus dans l’immobilier lié à la santé, avec l’acquisition de trois établissements à Bruxelles et de deux dans la région liégeoise. Les biens acquis généreront immédiatement des revenus. L’opération est financée par l’émission de nouvelles actions. Quant à la fermeture d’un établissement bruxellois exploité par Armonea et présent dans le portefeuille de Cofinimmo, elle ne devrait pas avoir d’impact négatif (le bail est de longue durée et prévoit une indemnité de rupture en cas de renom anticipé).
Galapagos fait partie des perdants de l’indice avec un recul de 1,1%, bien que son partenaire Gilead, qui détient 25% de son capital, ait lancé un vent de confiance en annonçant ne vouloir vendre aucune de ses actions avant août 2024, en dépit des revers subis par Galapagos. Une société de Bourse a néanmoins réduit son objectif de cours.
Colruyt a cédé 1,7%. Le goupe, qui possède surtout des magasins, mais aussi des éoliennes (sur terre et en mer) fournira aussi désormais de l’électricité et du gaz aux particuliers, via son distributeur de carburant Dats 24 (et aux entreprises via Eoly). Il a en outre vendu 3 de ses 87 magasins français à Carrefour (-2,1%).
Umicore a reculé de 2,2%, bien que Johnson Matthey, un des plus importants producteurs européens de catalyseurs pour voitures, prévoie une hausse du bénéfice 2021 supérieure aux attentes, grâce à la reprise du marché auto.
Elia, qui a fait récemment son entrée dans l’indice et qui avait bien grimpé depuis la publication de son résultat annuel début mars, a subi des prises de bénéfice. Compte tenu du scénario de reprise qui se précise, l’action ne bénéficie plus de son statut de havre de paix. De plus, le groupe va devoir investir en Allemagne cette année. Son cours a perdu 3,6% sur la semaine.
En dehors du Bel 20
Atenor fait ses premiers pas à Londres. Le promoteur a remporté un appel d'offres public pour un bail emphytéotique sur le chantier de rénovation Fleet House de New Bridge Street, où il réaménagera une propriété de 5 000 m². Les détails financiers n’ont pas été divulgués. Atenor est ainsi désormais présent dans 10 pays. Son cours a bondi de 4,2% sur la semaine.
IBA a grimpé de 4,6%. Le groupe renforce sa position aux USA. Il a conclu un accord pour la construction d’un système de protonthérapie en Floride, avec le spécialiste de la radiothérapie Advocate Radiation Oncology (ARO). Les conditions du contrat doivent encore être négociées. Le prix d’un système Proteus One, avec un contrat d’entretien, oscille normalement entre 40 et 50 millions de dollars.
Ekopak (achetez) n’a pas raté son entrée en Bourse et a encore grimpé de 12,4% sur la semaine. Le cours est à présent de plus de 29% supérieur au prix d’introduction de 14 euros (la souscription était réservée aux institutionnels). Le particuliers qui, comme nous l’avions recommandé, ont acheté le premier jour de cotation (31/3) ont déjà un gain de 14 à 23%.
bpost a gagné 1%. En quelques jours, le groupe a perdu son directeur général (licencié) et son président (démissionnaire). Il doit trouver deux profils capables de rassurer, dans cet environnement de crise économique. Les investisseurs restent inquiets quant à la capacité du groupe à présenter un plan de redressement crédible. Le choix du directeur général prendra plus de temps que celui du président (nommé par le monde politique).
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