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La semaine sur les marchés : l’inflation secoue les Bourses

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Publié le 15 juillet 2022
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Les Bourses réagissent mal aux menaces de plus forte hausse des taux et terminent la semaine dans le rouge.

La baisse est de 2,8% pour le S&P 500 et 3,3% pour le Nasdaq. L’Europe glisse sur la même pente : le Stoxx Europe 50 perd 1,5%. La crise politique en Italie, qui risque de provoquer de gros écarts de taux au sein de la zone euro, n’arrange rien (même si elle ne semble pas trop inquiéter les investisseurs pour le moment). Notre Bel 20 perd néanmoins 2,5%.

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L’inflation aux USA (9,1% en juin par rapport à un an plus tôt) attise une nouvelle fois les craintes de voir la banque centrale américaine se montrer plus agressive dans sa politique de relèvement des taux. Une hausse de 0,75% est le scénario de base, mais personne n’exclut plus une hausse de 1%. La banque du Canada crée un précédent en annonçant un relèvement de 1% de son taux directeur, pour lutter contre la hausse des prix.

Le secteur bancaire américain perd 3,6%. Les banques américaines ont traditionnellement ouvert la saison des résultats du 2e trimestre. En première analyse, les annonces sont décevantes chez JP Morgan (-5,6%) et Morgan Stanley (-2,7%). Les provisions pour crédits potentiellement non remboursés sont en hausse, un nouveau signe de la dégradation attendue de l’économie.

Le secteur pétrolier baisse de 3,2%, avec un recul de 8,4% pour Repsol. Le prix du baril de Brent est retombé sous les 100 USD malgré la prévision de l’Opep, qui table sur une demande plus forte que prévu. Mais les craintes de récession économique l’emportent.

Le secteur du luxe baisse de 0,9%. En cause, quelques mauvaises nouvelles venant de Chine (vigueur de l’économie, nouveaux confinements).

Les secteurs plus défensifs limitent les dégâts comme les services aux collectivités (+0,4%), le secteur télécom (-0,1%) ou la pharmacie (-0,6%). 
Novo Nordisk grimpe de 3,3%, National Grid de 3,3% également et Engie de 2,7%.

Au sein du Bel 20

La plupart des rebonds de la semaine précédente ont été effacés.
Seules la biotech argenx (+3,9%) et la très défensive Elia (+1,9%) ont gardé la tête hors de l’eau.

Les valeurs les plus cycliques et les plus gourmandes en énergie ont été les premières plombées.
Umicore perd 4,3%. Le groupe a cependant annoncé un investissement de 1,2 milliards d’euros au Canada, pour mettre sur pied une usine de cathodes capable (une fois à pleine capacité) de fournir les cathodes nécessaires aux batteries de 100 0000 véhicules par an. La construction démarrera en 2023 et l’usine commencera à tourner en 2025.

Solvay perd 4,1%, dans le sillage de toute l’industrie chimique européenne (-4,4%) qui sera la première victime de l’envolée des prix du gaz.

Aperam chute de 5,6%.

Déjà victime de la hausse des taux, les acteurs du secteur immobilier ont encore reculé.
Un analyste d'une société de Bourse a publié un rapport plutôt négatif sur certains acteurs belges de l'immobilier logistique. Il a réduit ses prévisions pour VGP (qui perd 5,9%) et pour la SIR WDP (qui chute de 6,9%). 
Aedifica perd 2,5%. La SIR a cependant a annoncé avoir livré 6 projets au 2e trimestre (4 projets de développement et 2 projets d'expansion en Belgique, aux Pays-Bas et en Finlande).

Toujours sous pression, les valeurs du secteur financier ont encore perdu du terrain.
Elles ont été un moment soutenues par la hausse des taux (positive pour leurs résultats). Mais à présent, ce sont clairement les craintes de récession qui inquiètent les investisseurs.
Ageas perd 5,6% et KBC chute de 6,5%.

Colruyt cède 1,9%. Le groupe a bénéficié d’un conseil d'achat et d’une hausse de l'objectif de cours d'une société de Bourse. C’est lié aux options stratégiques envisagées pour ses parcs éoliens, qui pourraient avoir une valeur supérieure à celle jusqu’ici prise en compte.

En dehors du Bel 20

Befimmo (+0,6%) est désormais détenu à 84,9% par Brrokfield qui rouvrira son offre.
Plus d’info dans notre analyse | A l’issue de son OPA, Brookfield détient 84,9% de Befimmo 

Gimv cède 0,8%. La société d’investissements a vendu à son fondateur sa participation minoritaire dans le groupe Eurocept, qui opère dans les services de soins médicaux à domicile, les cliniques ambulatoires et les médicaments spécialisés. La transaction n'a pas d'impact significatif sur la valeur intrinsèque.

Euronav perd 5,5% et fait toujours l’objet d’un projet de fusion avec le norvégien Frontline, mais auquel son gros actionnaire, la famille Saverys, pourrait encore faire barrière.
Plus d’info dans notre analyse | Le projet de fusion d’Euronav et Frontline a été approuvé

Unifiedpost a bondi de 37,6%. Alors que Capital Group s’est complètement retiré du capital, Alychlo, le véhicule d’investissements de l’entrepreneur flamand Marc Coucke, a accru sa participation à 11,93% (contre moins de 5% jusqu’alors). Cette fintech toujours pas rentable propose une plateforme de gestion en temps réel de toute la chaîne administrative et financière des sociétés (des clients aux fournisseurs, en passant par les banques et les cabinets comptables). Depuis son introduction en Bourse en septembre 2020, la croissance de son activité a constamment déçu. Mais le groupe entend profiter de la facturation électronique obligatoire, qui sera d’application dans tous les pays de l'UE au cours des cinq prochaines années. 
Conservez. Mais n’achetez pas, malgré le recul du cours de 77% depuis son introduction en Bourse. Les résultats semestriels, qui seront publiés le 12/08, ne devraient pas être de nature à faire remonter le cours.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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