La semaine se termine dans le vert avant publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis vendredi après-midi. Le S&P 500 progresse de 0,4%. En Europe, la hausse est de 1,7% pour le Stoxx Europe 50. Amsterdam gagne 2%, de nouveau porté par ASML (+6,8%). La technologie européenne progresse de 2,6%. De son côté, malgré un recul en début de semaine, le Bel 20 s’est maintenu dans le vert (+0,6%).
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Les banques centrales permettent aux Bourses de continuer leur marche en avant.
En Europe, l’inflation ralentit plus vite qu’attendu par la BCE, à tel point que celle-ci réduit ses prévisions d’inflation de 2024 à 2026. Cela ouvre encore un peu plus la porte à une baisse prochaine des taux d’intérêt (en juin ?) si la tendance se confirme.
Même tendance aux Etats-Unis, où le président de la Fed confirme l’atterrissage en douceur de l’économie. Les derniers indicateurs valident la perspective, ici aussi, d’une baisse prochaine du coût de l’argent. Les tensions sur le marché de l'emploi, qui avaient alimenté l’inflation en 2023, commencent à se dissiper.
Le secteur de la défense européen (+2,7%) réagit peu au plan de la Commission pour accélérer la production d’armes et financer les projets communs aux Etats membres. Les moyens mis sur la table sont jugés très faibles. Thales (+7%) profite de très bons résultats pour 2023.
Chez Novo Nordisk (+7,4%), les premiers résultats d’une étude montrent qu’un traitement oral contre l’obésité est plus efficace que son traitement par injection. Mais il n’est encore qu’en phase initiale de développement clinique. Son concurrent Eli Lilly cède 0,3%.
Les déclarations de la Fed sur une possible baisse des taux les prochains mois relance le cours de l’or à 2 165 USD/once. La baisse des taux rend plus attrayant l’or, qui ne produit pas d’intérêts. Le secteur des mines d’or progresse de 6,5%.
La perspective de baisses des taux est aussi favorable au secteur des services aux collectivités en Europe (+3%). Gain de 9,1% pour EDP Renováveis, de 5,3% pour Iberdrola, de 4,2% pour Enel et de 3,9% pour Engie.
Au sein du Bel 20
Deux entreprises, D’Ieteren et Elia, ont publié leurs résultats annuels.
Le holding D'Ieteren (+5,7%) a vu ses bénéfices augmenter fortement l'année dernière. Sa filiale de vitrage automobile Belron (la moitié de son bénéfice !) et la distribution automobile ont particulièrement bien performé, mais la filiale de pièces détachées pour camions PHE n’a pas été en reste. TVH (pièces détachées pour chariots élévateurs, machines industrielles…) et Moleskine (carnets de notes de luxe) ont été moins bien lotis. Le dividende brut sera augmenté d'un quart pour atteindre 3,75 EUR. En 2024, le holding compte sur une nouvelle croissance des bénéfices et continue à chercher des cibles d'acquisition pour lesquelles il dispose encore de plus de 900 millions EUR de liquidités.
Elia (-0,3%) a réagi moins positivement à ses résultats. Comme prévu, les bénéfices ont baissé de 5% en 2023 (et même de 8,1% par action), mais le dividende a grimpé à 1,99 EUR (+4,2%). Les bénéfices des activités régulées en Belgique ont augmenté, tandis que ceux de l'Allemagne (50Hertz) ont baissé. Les bénéfices des activités non régulées et de Nemo Link (câble à haute tension entre le Royaume-Uni et la Belgique) ont également diminué. Pour 2024, le gestionnaire de réseau à haute tension vise une croissance des bénéfices comprise entre 3,2% et 18,6%.
KBC (+2,6%) a poursuivi sa progression et a bénéficié d'un conseil (de conserver à acheter) de la part d'une maison de courtage.
UCB (+0,6%) a annoncé un investissement stratégique dans IMIDomics, une société qui se consacre au développement de nouveaux médicaments pour traiter les maladies inflammatoires causées par des problèmes du système immunitaire. Les deux entreprises sont également en pourparlers pour une collaboration en matière de recherche.
Ageas (-0,7%) qui, juste après l'annonce de ses résultats annuels, a fait part de son intention de lancer une offre sur son concurrent britannique Direct Line Group, serait maintenant lui-même sur la liste des cibles possibles de rachat du géant italien de l'assurance Generali, parmi plusieurs autres assureurs européens, selon l'agence de presse Bloomberg. Malgré le fait qu'Ageas ait un actionnariat très fragmenté (et donc une cible attrayante), les investisseurs ne semblent pas vraiment croire en ce scénario.
Solvay (-3,9%) a conclu un partenariat stratégique avec le français Carester pour produire conjointement des terres rares, mais n'a pas réussi à en tirer parti. Ce partenariat s'inscrit dans le cadre d’une bataille pour l'ensemble de la chaîne, des matières premières (exploitation minière) à la production de moteurs électriques et de turbines éoliennes (lesquelles nécessitent des aimants permanents très puissants, qui ne peuvent être fabriqués qu'avec des terres rares).
Après le récent licenciement du CEO de BICS, une filiale de Proximus (-2,4%), trois directeurs de la filiale américaine Telesign ont également quitté l'entreprise. Cette situation a inquiété les investisseurs et a fait baisser le cours de l'action. L'opérateur télécom, qui voit son cours s'effriter depuis plusieurs années, ne fera plus partie du Bel 20 à partir du 18 mars (après 20 ans de présence !), tout comme le producteur d'inox Aperam (-4,4%). Avec le départ de Proximus, l'indice vedette bruxellois ne contiendra plus aucune action télécom. Les sorties seront remplacées par le fabricant de biscuits Lotus Bakeries (+2,1%) et la société de transport maritime Euronav (stable).
Hors Bel 20
Mithra (-48,7%), qui avait déjà plongé en début de semaine après avoir annoncé qu'elle cherchait des acheteurs pour tout ou partie de l'entreprise, a également pâti de la publication de ses résultats annuels ce vendredi. La perte s’est fortement aggravée en raison de la baisse des revenus et des fortes dépréciations sur deux actifs suite au processus de monétisation (= vente de la société ou des parties de la société).
Plus d’infos dans notre analyse | Mithra en mode survie
Atenor (-9,5%), qui avait plongé dans le rouge durant l'année de crise 2023, supprime son dividende. En 2024, le promoteur immobilier se concentrera sur la réduction de la dette en vendant cinq projets achevés. Quoi qu’il en soit, l'année 2024 s'annonce encore difficile.
Colruyt (-3,6%) entame l'intégration et la transformation des 49 magasins belges Match et Smatch qu'elle a acquis et pour lesquels elle a reçu l'approbation de l'autorité belge de la concurrence. L'action était également pressentie pour réintégrer le Bel 20 après une année d'absence, mais elle a été écartée.
Au terme d’un exercice prolongé de six mois, l'investisseur en infrastructure TINC (+3,6%) affiche d'excellents résultats.
Plus d’infos dans notre analyse | Gros investissements et excellents résultats pour TINC
Care Property Invest (+1,8%) a atteint ses objectifs bénéficiaires en 2023. Grâce à l'expansion du portefeuille et à l'indexation des loyers (+10,5% en moyenne !), les revenus locatifs ont augmenté de 21,2% (taux d'occupation de 100%). Le bénéfice a augmenté de 10,6%, mais le bénéfice par action a baissé de 1,24 EUR à 1,03 EUR en raison de l'augmentation du nombre d'actions due à l'augmentation de capital début 2023. Le dividende reste stable à 1 EUR brut (seulement 15% de précompte mobilier, donc 0,85 EUR net). Pour 2024, la SIR s'attend à une augmentation des revenus locatifs d'environ 5%. Toutefois, elle table sur une légère baisse du bénéfice, entre 1 et 1,02 EUR par action, en partie à cause de l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur les marchés. Le dividende serait maintenu à 1 EUR brut.
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