Il s’agit aussi de prises de bénéfices qui n’ont rien d’inquiétant, après les records des dernières semaines.
Sur la semaine, le S&P 500 a reculé de 0,5%, les valeurs asiatiques ont régressé de 0,4%, le Stoxx Europe 50 a perdu 0,3% et le Bel 20 a suivi la tendance avec un recul de 0,4%.
L’inquiétude des investisseurs est due au doute qui plane sur le possible accord commercial entre Chine et USA. Un doute accentué par le soutien que le Sénat américain a voté aux manifestants de Hong Kong, et qui irrite le pouvoir chinois.
Le premier volet de l’accord commercial pourrait dès lors ne pas être signé avant la fin de l’année, comme on avait pu l’espérer auparavant.
Le secteur des matières premières a souffert des tensions commerciales. Il a cédé 1,1%.
Le secteur de l’acier, dont les conditions de marché restent difficiles, a perdu 1,2%; Thyssenkrupp a perdu 8,7% après avoir annoncé réduire ses perspectives et suspendre le paiement de son dividende, Aperam a cédé 2,1% et ArcelorMittal a perdu 0,8%.
Le secteur européen de l’automobile a reculé de 2%, pénalisé notamment par Volkswagen (qui a aussi cédé 2% après avoir a réduit ses prévisions), et par Peugeot (qui a cédé 5,4% après que Deutsche Bank a changé son conseil à son sujet).
Le secteur de la pharmacie a bénéficié au contraire de son caractère défensif et s’est apprécié de 0,6%.
Dans le Bel 20, ce sont les valeurs le plus défensives qui se sont en général le mieux comportées et les cycliques qui ont perdu le plus de terrain.
Parmi les cycliques,
comme dit plus haut, Aperam a perdu 2, 1%.
ING et KBC ont toutes deux cédé 0,8%.
Umicore a même perdu 3%, ne parvenant pas à bénéficier d’un nouveau conseil d’achat de Goldman Sachs, qui vise un cours de 51 EUR d’ici un an. Il est vrai que le cours avait bondi de plus de 50% depuis fin août et que l’action ne fait pas l’unanimité. De notre côté, nous restons convaincus du potentiel du groupe à long terme : son savoir technologique a encore été démontré par la récente signature d’un important contrat de ventes de cathodes au coréen LG Chem.
Parmi les défensives,
Proximus a progressé de 0,6% et a annoncé vouloir procéder à de petites acquisitions pour soutenir ses ambitions dans le numérique.
Cofinimmo est resté stable.
Mais les meilleurs progressions de la semaine ont été enregistrées par les deux sociétés biotechnologiques de l’indice, pour lesquelles deux courtiers misent toujours sur des progressions possibles de 15 à 20%.
Argenx a progressé de 3,5%.
Galapagos, primé à trois reprises lors de la cérémonie des biotech européennes Lifestars Awards, a pris 2,3%.
En dehors du Bel 20, plusieurs entreprises ont encore publié des résultats trimestriels.
Gimv a cédé 3%, bien qu’ayant publié un excellent rapport semestriel.
Plus d’info dans notre analyse | GIMV met le focus sur la croissance et la rentabilité
Picanol (resté stable) confirme ses prévisions pour l’ensemble de 2019; le groupe mise toujours sur une baisse de son bénéfice opérationnel avant amortissements, malgré la hausse des prévisions bénéficiaires de Tessenderlo (+4,8%) dont il détient plus de 41% et qui bénéficie de la prolongation de la saison agricole aux USA.
CFE a perdu 2,9% et publié des résultats sans surprise. 2019 s’annonce, comme prévu, comme une année de transition. Les objectifs de DEME (détenu à 100%) pour l’ensemble de l’année sont confirmés.
Ackermans & van Haaren (-2,1%) qui détient 60,4% de CFE, a aussi publié un bilan trimestriel sans surprise; ses participations dans les banques privées ont bénéficié de la hausse des actifs sous-gestion de celles-ci (due à la bonne orientation des marchés). Et chez J.Van Breda, quasi aucune réduction de valeur sur crédits n’a dû être enregistrée depuis le début de l’année. 2019 s’annonce comme une année record pour le holding. Mais la valorisation du titre est élevée.
TINC a reculé de 5% mais c’est, en grande partie suite détachement du coupon pour l’augmentation de capital.
Plus d’info dans notre analyse | La société d’investissements TINC lance une augmentation de capital
Greenyard a perdu 9%. La décision de se passer d’augmentation de capital inquiète les investisseurs.
Plus d’info dans notre analyse | Greenyard éloigne le danger de forte dilution de l’avoir de l’actionnaire
Bekaert, dont le redressement prendra peut-être plus de temps que prévu, a reculé de 1,9%.
Plus d’info dans notre analyse | Les marchés de Bekaert se dégradent
Befimmo (-0,7%) propose un dividende optionnel. Entre le 2 et le 13 décembre, l’actionnaire peut choisir entre un acompte sur dividende en cash (1,813 EUR net) ou en actions (30 coupons 38 donnent droit à une nouvelle action). Optez pour le dividende en actions. Le titre cotera ex-coupon à partir du 28/11.
Le français Akka Technologie, spécialisé dans le conseil en ingénierie, et dont le siège est à Bruxelles, va faire son entrée sur la Bourse de Bruxelles (il est déjà coté à Paris).
Les ventes de ce groupe sont concentrées sur la France (40%) et l’Allemagne (30%), dans les secteurs du transport (automobile, aérospatial et rail génèrent 70% de ses ventes).
Akka profite du fait que les activités de R&D sont de plus en plus externalisées et mise sur une hausse de son bénéfice opérationnel de plus de 80% entre 2018 et 2022. C’est ambitieux. Et cela nécessitera une hausse de la rentabilité.
De plus sa clientèle est peu diversifiée (Daimler génère à lui seul 19% des ventes).
L’action est globalement correctement évaluée, mais fort risquée Restez à l’écart.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos conseils sur ces actions ! 1 mois gratuit !