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La semaine sur les marchés : les Bourses en proie à la peur

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La semaine sur les marchés : les Bourses en proie à la peur

Publié le 31 janvier 2020
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La semaine sur les marchés : les Bourses en proie à la peur

La semaine sur les marchés : les Bourses en proie à la peur

Alors que l’épidémie de coronavirus continue de s’étendre, les investisseurs spéculent sur l’ampleur du ralentissement de l’économie chinoise et l’impact sur les entreprises.

Ce vendredi midi, le Stoxx Europe 50 et le S&P 500 affichaient respectivement un recul de 2,1 et 0,4% sur la semaine. Chez nous, le Bel 20 n’échappait pas à la tendance avec une perte proche de 1,7%.

L’épidémie de coronavirus détourne les investisseurs de la Bourse, d’autant que la plupart des indices étaient déjà au plus haut. S’il est trop tôt pour dire si le scénario d’atterrissage de l’économie mondiale a pris un coup dans l’aile, les prises de bénéfices n’en sont donc pas moins logiques.

L’ensemble des secteurs sont dans le rouge, à commencer par les secteurs sensibles à toute panne de la croissance : acier (-5,7%), pétrole (-3,7%), matières premières (-4,9%), transport aérien (-3,7%), tourisme (-4,2%), ... De leur côté, les secteurs « refuges » limitent la casse tant bien que mal : -1,5% pour les télécoms, -1,2% pour l’alimentation et statu quo pour les services aux collectivités.

Coté entreprises, les résultats trimestriels ont de nouveau rythmé la semaine et contribué à limiter le recul des indices grâce aux bons résultats de Santander (+2,1%), Apple (+1,8%), General Electric (+8,7%), ... Déception par contre chez Pfizer (-6,9%), Facebook (-3,9%) et Royal Dutch (-7%).

Nos recommendations : ne cédez pas à la panique et gardez du cash pour profiter des éventuelles corrections. Nos conseils fondamentaux –  iversification, exclusion des actions chères et portefeuille équilibré – gardent aussi toute leur pertinence dans cet environnement d’aversion pour le risque.

Au sein du Bel 20

AB InBev a perdu 3,3%. Le brasseur est il vrai directement exposé à la crise du coronavirus, une de ses 33 brasseries chinoises étant située à Wuhan même. Fermée pendant le nouvel an chinois, celle-ci pourrait encore rester fermée un certain temps.
– Après l’échec de l’acquisition du portugais Tranquilidade, Ageas (-2,3%) est également passé à côté de l’acquisition de l’espagnol Caser Seguros. Le coronavirus pourrait également jouer des tours à l’assureur qui réalise une partie importante de ses bénéfices en Asie et surtout en Chine, véritable moteur de croissance.
Barco, qui a perdu 1,3%, a étoffé son produit à succès ClickShare (appareil pour présentations sans fil; ±19% du chiffre d’affaires du groupe !) avec une offre pour vidéoconférences. Objectif : renforcer sa position sur le marché.
– En hausse de 2,5%, Telenet est parvenu à refinancer facilement 3,2 milliards de dollars de dettes. Il va aussi investir 4 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat stratégique avec 3 universités (ULB, KUL, VUB) pour renforcer les connaissances numériques et les compétences techniques de ses employés. L’action a également bénéficié d’un rapport positif et d’un conseil d’achat d’un analyste.
WDP (+1,7%) a comme prévu annoncé une belle croissance bénéficiaire en 2019 et confirmé un dividende en hausse de 7,9% à 0,5180 EUR net. Il table, pour l’exercice en cours, sur un dividende net de 0,56 EUR (+8,1%). WDP vise un accroissement du portefeuille à raison de 10% par an, à plus de 5 milliards d’euros en 2023.

En dehors du Bel 20

– Après son offre d’achat, Aedifica (-0,8%) contrôle désormais environ 98,2% des actions de son homologue sectoriel finlandais Hoivatilat. Une procédure de retrait obligatoire a été lancée.
Agfa-Gevaert a bouclé la vente, annoncée début décembre, d’une partie des activités IT destinées au secteur médical à l’italien Dedalus. Le prix (élevé) est conforme à celui annoncé et sera encaissé au 2e trimestre. L’opération amputera les ventes d’environ 11% et l’Ebitda de 25 à 30%. La question consistant à savoir ce que fera le nouveau CEO de cette manne financière reste entière. De quoi justifier une certaine décote par rapport à la valeur intrinsèque que nous évaluons à 6,6 EUR par action.
– Spécialisée dans les tests de dépistage de maladies via la commercialisation de mini-labos, la biotech Curetis (-2.2%) n’a pas profité de l’annonce d’un partenariat entre sa filiale Ares Genetics et le chinois BGI Group pour rendre les tests de ce dernier disponibles en Europe.
– Comme attendu, l’armateur Euronav a enregistré un excellent 4e trimestre qui a permis de terminer l’année 2019 dans le vert. Le bénéfice a atteint 0,49 EUR/action contre une perte de près de 0,5 EUR un an plus tôt. Les tarifs de transport de pétrole restent élevés mais ont plié ces dernières semaines, l’épidémie de coronavirus alimentant les craintes de ralentissement économique et donc de demande de pétrole. L’année 2020 s’annonce pourtant très bien. Au vu des contrats déjà signés, la baisse actuelle des tarifs ne devrait ainsi pas empêcher un très bon 1er trimestre. Et même si la levée prochaine des sanctions à l’égard d’un armateur chinois va accroître la flotte mondiale disponible, les fondamentaux du marché des tankers restent favorables. Euronav a en outre confirmé qu’il comptait redistribuer 80% de ses bénéfices. Le dividende en 2020 pourrait donc avoisiner 0,6 EUR net par action selon nous.
– En recul de 1,1% sur la semaine, Gimv est candidate à la prise d’une participation dans le groupe de médias et divertissements Studio 100. Elle étudie également, comme Ackermans & van Haaren (-1,6%), une entrée dans le groupe technologique flamand Televic (systèmes technologiques de communications).
Intervest Offices & Warehouses (+0,2%) va acquérir l’important bâtiment logistique Gold Forum à Eindhoven et porter ainsi la part de son portefeuille logistique néerlandais à 42% du portefeuille logistique global.
– Chez Picanol, qui possède une importante unité de production pour métiers à tisser en Chine, les usines sont à l’arrêt pour cause de congé de nouvel an. Le groupe devrait se prononcer sur la suite des événements très prochainement.
VGP a gagné 10,4% après l’annonce d’un bénéfice 2019 nettement plus élevé que prévu. Seule la petite biotech Acacia Pharma (+15,1%), que nous avons conseillée aux plus spéculateurs d’entre vous, a fait mieux sur la semaine. Les investisseurs semblent dans ce cas se positionner à la veille du feu vert – ou non – des autorités américaines (le 26/02) pour la commercialisation du Barhemsys. Plus d'info dans notre analyse : Bénéfice bien plus élevé qu'attendu pour VGP 
– En progression de 3%, Xior Student Housing va, d’ici fin 2022, transformer un ancien bâtiment de bureaux – idéalement situé à Eindhoven – en résidence pour étudiants avec quelque 250 logements.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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