Le bilan hebdomadaire des marchés reste néanmoins positif. Le S&P 500 a gagné 2,5% et le Nasdaq a grimpé de 3,8%. Le Stoxx Europe 50 est resté stable et le Bel 20 a repris 2,2%.
Même si Trump est infecté par le coronavirus, les procédures en place permettent au gouvernement de fonctionner (à peu près) normalement. La négociation sur le plan de relance pourrait cependant se trouver entravée.
Certes, si le président sortant était dans l’incapacité de se présenter à l’élection, l’incertitude grandirait.
Mais en cas de guérison, sa cote de popularité pourrait croître et rebattre les cartes !
Quoi qu’il en soit, l’annonce de sa positivité va maintenir la volatilité sur les Bourses ces prochains jours.
Toutefois, les principales places boursières restent aussi sensibles aux indicateurs économiques et à l’évolution globale de la pandémie.
Les Bourses américaines ont ainsi profité de quelques statistiques économiques qui laissent espérer une reprise plus rapide de la croissance américaine, ainsi que de l’espoir lié à un accord sur un plan de relance du pays.
Et les Bourses européennes ont suivi la tendance impulsée par les américaines.
En ce qui concerne les différents secteurs d’activités…
– Dans les semi-conducteurs, le secteur a gagné 4%, profitant notamment des solides résultats trimestriels annoncés par STMicroelectronics (qui a gagné 10,6%). Chez nous, Melexis en a aussi tiré parti et clôturé la semaine sur une hausse de 8,5%.
– Dans le transport aérien européen, la hausse est d’à peine 0,8%. Et par rapport au début de l’année, le secteur est encore en recul de 49,3% ! L’espoir, né en été, d’une reprise plus franche des vols, se désagrège petit à petit. Rolls-Royce, spécialiste des moteurs d’avions long-courriers, ne prévoit pas de retour au niveau d’activité d’avant la crise avant 2025; le titre a perdu 30,4% sur la semaine.
– Le secteur pétrolier a reculé de 3,1%, pénalisé par l’incertitude persistante sur la demande en énergie, qui pèse sur le prix du pétrole. Exxon Mobil a annoncé une perte pour le 3e trimestre et a clôturé la semaine sur un recul de 4,4%.
En Belgique, les investisseurs ont eu assez peu de nouvelles des sociétés cette semaine
Au sein du Bel 20, la plupart des valeur ont terminé dans le vert
Colruyt fait exception, avec un recul de 3,8%; mais c’est en partie dû au détachement du coupon (1,35 EUR brut soit 0,9450 EUR net) qui sera payé le 6 octobre.
Plus d’info dans notre analyse | Colruyt prévoit un bénéfice en hausse
Les SIR se sont bien comportées
Aedifica, dont le cours avait été sous pression ces dernières semaines, a annoncé l’acquisition d’une maison de repos et de soins à Schelle et grimpé de 2,4%.
WDP a grimpé de 4,7%. Avec son partenaire allemand VIB, la SIR achète un site logistique à Bottrop et va développer un immeuble logistique à Gelsenkirchen.
Cofinimmo, toujours plus axé sur les immeubles abritant des centres de repos et de soins, à regagné 3,1%.
Les banques et les assurances, en mauvaise posture ces derniers temps, ont retrouvé un peu d’oxygène.
Ageas a gagné 2,1%.
ING a rebondi de 2,7%.
KBC a grappillé 0,7%, en dépit d’un changement de conseil à la baisse d’un analyste.
Telenet a regagné 2,1%. Après plusieurs conseils d’achat la semaine passée, le titre a bénéficié d’un avis positif d’un broker londonien et est entré dans la liste des favoris d’une société de Bourse belge.
Barco a rebondi de 6,1%, effaçant ainsi la perte de la semaine précédente et remontant la pente après la chute due à l’annonce de résultats semestriels décevants à la mi-juillet.
Umicore a repris 4% après un recul de 15,3% la semaine passée, dans le sillage des déclarations de Tesla sur ses ambitions propres dans les batteries. Pressé par le caractère très compétitif du marchés du cobalt (dans lequel il est actif via le raffinage, la production et distribution de produits chimiques), le groupe va concentrer ses activités dans le domaine sur 2 sites : aux USA à Nashville et en Finlande dans une raffinerie acquise l’an passé. Cela engendrera des suppressions d’emplois sur d’autres sites ainsi que des charges exceptionnelles (réductions de valeur…) pour 0,20 EUR par action.
Galapagos a bénéficié de bonnes nouvelles et gagné 0,9%.
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GBL a grimpé de 2,1%. Le holding a émis une obligation, convertible en actions du groupe allemand GEA, un groupe d’ingénierie mécanique, actif sur les marchés de l’énergie, de la pétrochimie et de l’agroalimentaire, dans lequel il a une participation. L’obligation porte sur 73% de sa participation. L’opération le privera de toute augmentation du cours de GEA au-delà de 40 EUR mais lui permet d’emprunter 450 millions à taux négatif (-0,61%).
En dehors du Bel20
Celyad Oncology a gagné 3,2%. Le groupe a annoncé le lancement d’une nouvelle phase d’essais cliniques de son produit CYAD-101 pour traiter le cancer colorectal, en combinaison avec un traitement de Merck. A ce stade, sa trésorerie lui permettra de tenir un an. Avec ce nouvel essai, Celyad ne dispose encore que de 4 produits en tests pour un total de 5 indications, et tous en phase I (à peine 1 chance sur 20 d’être commercialisés un jour). Le pertes continueront à courir encore longtemps et les augmentations de capital seront nombreuses. Nous nous attendons déjà à une prochaine augmentation de capital avant l’été prochain. Le titre est trop risqué. Vendez.
D’Ieteren a cédé 2,2%, bien que la politique des voitures de société ne soit pas remise en question par le nouveau gouvernement et malgré la hausse des immatriculations de voitures neuves en septembre (+1%, première hausse mensuelle depuis janvier). Mais sur les 9 premiers mois de l’année, les immatriculations sont toujours en net recul (-24%) et sa division distribution auto est en pleine restructuration, en prévision d’un marché structurellement plus faible. Compte tenu cependant de la bonne tenue des activités de Belron, vous pouvez conserver.
Warehouses Estates Belgium a perdu 9,5%. Investie pour 2/3 dans l’immobilier commercial, la SIR a souffert de la crise du coronavirus au 1er semestre et n’a pas pu encaisser tous ses loyers. Des accords ont à présent été conclus avec la plupart des locataires en difficultés. Quoi qu’il en soit, nous réduisons notre prévision de bénéfice par action 2020 à 2,80 EUR (contre 2,90 auparavant).
Moury Construct, petite entreprise wallonne de construcion, a bondi de 18,1%. Au 1er semestre, son chiffre d’affaires a gagné 1,9% et son bénéfice net a bondi de 81,7% ! Et le carnet de commandes est bien garni pour le second semestre. Pour l’ensemble de 2020, le groupe prévoit un bénéfice en hausse. Il dispose en outre d’une énorme quantité de cash.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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