Aux Etats-Unis, des records ont été enregistrés, après une hausse de 1,3% pour le S&P 500 et de 1,4% pour le Nasdaq. Les plus petites valeurs, plus exposées à la croissance, ont signé la plus belle performance avec un gain de 6,2% pour le Russell 2000.
Le Stoxx Europe 50 a gagné quant à lui gagné 2,6%.
Et notre Bel 20 a terminé sur une note très positive, en hausse de 3,4%. Il reste néanmoins de 11% inférieur à ses niveaux de février 2020, après s’être moins bien porté que la plupart des Bourses mondiales en 2020.
Plus d’info dans notre analyse | Le bilan de la Bourse belge en 2020
Les émeutes au Capitole semblent être un épiphénomène pour les investisseurs.
Les Bourses américaines restent portées par la victoire des démocrates en Géorgie, qui leur donne la majorité au Sénat. Cette nouvelle donne, inattendue il y a encore quelques jours, renforce la perspective d’une plus ample relance budgétaire aux Etats-Unis.
Un Sénat majoritairement démocrate facilite en outre, sur le papier du moins, l’adoption d’investissements importants dans les infrastructures et les énergies renouvelables. Le cuivre étant indispensable dans la transition énergétique, le prix de ce minerai a retrouvé ses niveaux de 2013.
Les valeurs industrielles américaines ont gagné 2,3%.
En Europe, la hausse pour ce secteur est de 3,8%.
En outre, la perspective d’une relance budgétaire américaine fait remonter les rendements obligataires, tant en Europe et qu’aux Etats-Unis, ce qui soutient les valeurs bancaires.
Bank of America a ainsi grimpé de 8,4%, UBS de 8,2% et BNP Paribas de 6,1%.
Les GAFA sont en revanche à la peine, handicapées par une possible hausse de leur fiscalité et la menace d’une régulation plus stricte sous la présidence de Biden : Alphabet (Google) a limité sa hausse à 1,2%, Amazon a essuyé une baisse de 2,9%, Facebook de 1,6% et Apple de 1,3%.
Le secteur pétrolier s’est quant à lui apprécié de 2,9%, poussé par la hausse du prix du baril, lui-même stimulé par la communication de l’Arabie Saoudite, annonçant une réduction supplémentaire de sa production de 1 million de barils par jour. Le reste de l’Opep+ n’augmentera que très faiblement sa production.
Le secteur de l’acier a gagné 5,6% et celui des mines 12,2%.
Au sein du Bel 20
La plupart des actions de l’indice ont progressé. La pandémie et les mesures de confinement restent à la une de l’actualité mais l’économie absorbe bien mieux le choc que lors de la première vague. Ce sont les valeurs les plus cycliques qui ont enregistré les progressions les plus significatives.
Aperam continue de progresser en Bourse, avec une hausse de 9,7% sur la semaine. La valeur profite de la croissance économique en Chine, qui stimule ses ventes et soutient les prix de l’inox.
Umicore a aussi poursuivi son redressement (+9,5%).
Solvay a encore gagné 4,4% et renoué avec les niveaux de cours observés fin 2019, début 2020.
KBC, quoiqu’un peu freiné par un conseil de vente d’UBS, a gagné 4,4%.
ING a grimpé de 9,2%.
Ageas a profité d’une recommandation positive de Morgan Stanley et est remonté de 5,5%.
AB InBev, qui a clôturé la cession d’une participation minoritaire dans ses usines de canettes aux États-Unis (pour réduire sa lourde dette), n’a pas souffert des commentaires d’ING, qualifiant d’ores et déjà 2021 comme une année perdue, et a repris 1,6%. Nous pensons néanmoins que les fermetures ou les faibles fréquentations des établissements horeca pèseront encore sur son résultat de 2021, comme en 2020.
Barco, très affecté l’an passé par les conséquences de la pandémie, a repris un peu de poil de la bête, avec une hausse de 5,6%.
Colruyt a résisté, avec une petite hausse de 0,3%, malgré la communication du concurrent Jumbo qui annonce l’ouverture de 10 magasins supplémentaires.
Galapagos a gagné 1,6%, bien que les analystes continuent les uns après les autres de revoir leur conseil à la baisse, après l’annonce mi-décembre de l’abandon de tout espoir de commercialisation du filgotinib contre l’arthrite rhumatoïde aux Etats-Unis.
argenx (qui a progressé de 68,5% en 2020; conservez) est par contre le grand perdant de la semaine, avec une baisse de 4,5%. Le groupe vient pourtant d’annoncer un accord avec un partenaire chinois pour la commercialisation future de son efgartigimob. Le marché potentiel en Chine contre la myasthénie grave, l’indication la plus avancée de l’efgartigimob, est plus élevé que pour les Etats-Unis et l’Europe réunis. Si le produit est approuvé par les autorités sanitaires locale, sa commercialisation pourrait débuter en Chine au 2nd semestre 2022.
En dehors du Bel 20
Le grand gagnant de la semaine est la société biopharmaceutique liégeoise Hyloris qui entend exploiter le marché des reformulations de médicaments existants. Son cours, qui restait désespérément sous son prix d’introduction en Bourse de l’été dernier (10,75 EUR) a grimpé de 25,3% à 13 EUR, grâce e.a. à un analyste qui le voit atteindre 36 EUR dans un scénario idéal. Le potentiel est là mais la société est encore jeune. Les ventes seront encore très limitées cette année. Nous préférons attendre les premiers résultats commerciaux des deux premiers produits et voir comment le pipeline se développe. Dans l’attente, restez à l’écart.
D’Ieteren a plutôt profité du bilan des immatriculations belges en 2020 (-21,5%), moins mauvais que craint au début de la pandémie, et a regagné 6,8%. Le recul des immatriculations de D’Ieteren (qui a réussi à faire grimper légèrement sa part de marché à 23%), sera un peu moindre, grâce e.a à sa gamme de SUV. Mais, même si le marché devrait se redresser en 2021, l’année restera difficile pour la distribution automobile. Belron et la trésorerie du holding justifient à eux seuls le cours de D’Ieteren. Mais les mauvaises perspectives de la distribution auto et de Moleskine, ainsi que l’incertitude quant à l’affectation de la trésorerie, nous incitent à la prudence.
Bekaert a gagné 9,6%. Les mesures de restructuration pour redresser sa rentabilité se poursuivent et portent leur fruit. La filiale Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), spécialisée dans la production de câbles, a annoncé qu’elle fermera son usine canadienne pour concentrer d’ici fin mai ses activités en Amérique du Nord sur deux sites aux Etats-Unis. Pour rappel, Bekaert avait annoncé en novembre tabler sur un bénéfice opérationnel 2020 stable (hors éléments non récurrents), malgré le recul de ses ventes (que nous estimons à 15%).
Melexis a gagné 9,3%, porté par les résultats de sa société soeur X-Fab.
Plus d’info dans notre analyse | Les ventes de X-Fab sont très encourageantes pour Melexis
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