La publication d’indicateurs économiques en demi-teinte en Europe et aux USA ainsi que la détérioration de la situation sanitaire sèment l’inquiétude sur l’évolution de la croissance pour ces prochains mois.
Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 0,7% et le Stoxx Europe 50 a cédé 0,3%.
Quant au Bel 20, il n’a cédé que 0,2%.
Le taux en dollar à 10 ans poursuit sa baisse à 1,33% contre 1,70% en mars.
La tendance est similaire en Europe, ce qui pèse sur les valeurs bancaires (-2,9%).
Le rouge reste la couleur dominante pour les secteurs sensibles à l’économie, qu’ils s’agissent des matières premières (-0,4%), du pétrole (-1,7%), de l’acier (-3,6%), ou de l’industrie (-0,7%).
Le secteur automobile européen, qui profitait jusqu’ici de l’envol de la mobilité électrique (Plus d’info dans notre analyse | Le secteur auto européen profite des ambitions des constructeurs dans la mobilité électrique), a rechuté de 4,8% après que l’Allemagne a réduit ses prévisions de croissance des ventes pour son marché en 2021 (en cause : la pénurie de semiconducteurs).
Les valeurs technologiques limitent leur baisse à 0,7%.
Apple, en hausse de 2,3%, a battu un nouveau record.
Amazon, qui accueille un nouveau directeur, a progressé de 6,3%.
Le secteur de la pharmacie a limité sa perte à 0,8%.
Le bitcoin a rechuté et se négocie à 32 700 USD.
Au sein du Bel 20
Ageas est le grand perdant de la semaine, avec un recul de 2,2%. L’amoindrissement des espoirs de hausse des taux d’intérêt lui joue de vilains tours, comme aux autres actions du secteur financier.
KBC est toutefois parvenu à naviguer à contre-courant et a clôturé la semaine sur une hausse de 0,6%.
D’autres actions sensibles à la conjoncture ont souffert des craintes suscitées par le variant Delta.
Umicore a cédé 1,6%. Le groupe a néanmoins conclu un contrat de long terme avec Engie (-0,7%) pour l’approvisionnement en électricité renouvelable de sa nouvelle fabrique de cathodes de Nysa (Pologne).
Melexis a suivi la baisse du secteur auto et perdu 2,1%.
Aperam a quant à lui repris 3%, soutenu par un conseil d’achat d’une société de Bourse.
UCB a gagné 1% pour la même raison.
AB InBev a encore perdu 1,7%, malgré les commentaires positifs de certains analystes; en cause, comme la semaine passée, l’interdiction temporaire de vente de boissons alcoolisées en Afrique du Sud.
Telenet a perdu 1,4% malgré la prolongation pour 3 ans du contrat des droits d’émission pour le championnat de football anglais Premier League.
Colruyt a perdu 0,7%, bien qu’ayant relevé sa participation dans la pharmacie en ligne Newpharma de 26 à 61%. La transaction n’aura pas d’impact matériel sur le résultat net de l’exercice en cours, mais elle offre au groupe une meilleure diversification dans le secteur de la santé et un renforcement de sa position dans le commerce en ligne.
Les SIR profitent quant à elles toujours de la faiblesse persistante des taux.
Aedifica a gagné 3,9%. La SIR poursuit son expansion dans l’immobilier lié à la santé aux Pays-Bas, avec la construction d’un établissement à Almere.
WDP a rebondi de 3,3%.
Cofinimmo a gagné 2%.
En dehors du Bel 20
Gimv, dont le coupon a été détaché, a cédé 3,4%. La société d’investissements ne chôme pas pendant les vacances et enchaîne les accords. Elle a vendu (après 5 ans) sa participation majoritaire dans Summa, une société spécialisée dans les solutions de découpe pour l’industrie de l’impression digitale. La transaction à un impact positif d’environ 1 EUR par action sur la valeur intrinsèque au 31 mars. D’autre part, elle investit dans la société allemande Klotter, une entreprise importante et en croissance rapide du secteur de l’électronique.
D’Ieteren est resté stable. Le groupe acquiert 40% de THV Parts, un acteur belge, actif à l’échelle mondiale, de la distribution de pièces détachées pour les élévateurs et pour les machines pour l’industrie, la construction et l’agriculture. Le prix payé (1,17 milliard d’euros) est raisonnable. Le groupe dépense ainsi enfin une bonne partie de son énorme réserve de trésorerie (2,1 milliards). L’opération devrait être finalisée au 4e trimestre.
Sainsbury a grimpé de 3,7%. Au 1er trimestre de son exercice (trimestre clôturé le 26 juin), la chaîne de supermarchés britannique a réalisé de meilleures ventes que prévu et aussi gagné des parts de marché. Elle relève ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Son cours de Bourse a grimpé de plus de 25% depuis le début de l’année, suite à une spéculation quant à un éventuel rachat du groupe. Cette spéculation a commencé en avril lorsque le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a porté sa participation à un peu moins de 10%. Elle a encore été stimulée ces deux dernières semaines par la bataille qui a eu lieu pour la reprise du concurrent Morrisons. Profitez de cette hausse pour vendre.
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