Aux USA, les marchés gardent l’espoir d’une baisse des taux, sur fond de ralentissement économique.
Même optimisme en Europe où des membres influents de la BCE ont déclaré improbables de nouvelles hausses de taux.
Sur la semaine, le S&P 500 recule de 0,2% (avant la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux USA), le Stoxx Europe 50 grappille 0,7%, avec une hausse de 2% à Paris et de 2,9% pour le Bel 20.
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
La légère baisse des taux à long terme sur la semaine incite les investisseurs à reprendre un peu de risques.
Profitant aussi de la baisse des taux, le cours de l’or franchit un sommet historique.
Belle évolution également pour le Bitcoin qui retrouve les 44 000 USD, mais reste donc loin de son pic de 69 000 USD atteint en 2021. Ces derniers mois, le cours des cryptomonnaies est tiré par des spéculations sur le lancement d’un ETF en bitcoin.
Le secteur de l’énergie baisse de 1,9%, pénalisé par la baisse du prix du baril de Brent (-6,1%), baisse due aux inquiétudes quant au ralentissement de la demande.
Le secteur de la technologie grappille 0,6%, après quelques semaines peu fastes.
Alphabet (Google) s’envole de 3,8% après le lancement de son nouveau produit Gemini lié à l’intelligence artificielle.
Ericsson (+14,4%) bénéficie d’un important contrat avec AT&T.
Le secteur de l’automobile européen gagne 2,9% sur la semaine et 12,8% depuis le début de l’année.
Volkswagen VZ bondit de 7,2%, grâce à des spéculations sur de nouvelles baisses des coûts administratifs.
Renault annonce des baisses de coûts de production de ses voitures et gagne 3,3%.
Au sein du Bel 20
Solvay gagne 3%, continuant de profiter de son opération de scission. Les investisseurs estiment que la somme des valorisations des deux parties sera supérieure à la valorisation du Solvay qui a existé jusqu’ici.
Plus d’info dans notre analyse | La scission de Solvay
Barco perd 2,1%. L’action risque de perdre sa place dans le Bel 20, suite à la scission de Solvay. La décision sera prise le 11/12.
Umicore perd 1%.
AB InBev cède 0,1%. Les analystes de Deutsche Bank ne conseillent plus d’acheter l’action mais de la conserver (après son rebond de 15% depuis fin octobre). Leur objectif de cours est de 58 EUR, soit au niveau du cours actuel. Dans le même temps, UBS change son conseil de « vendre » en « conserver », avec un objectif de cours de 59 EUR.
Les SIR ont profité de la tendance baissière des taux.
Cofinimmo gagne 6,2%. La SIR a vendu un centre de repos et de soins à Houtain-l'Évêque à un prix conforme à la dernière valeur estimée. Une cession qui s’inscrit dans la stratégie du groupe, visant à optimiser le portefeuille, en éliminant les immeubles les moins intéressants. Le titre a aussi bénéficié de la hausse de l’objectif de cours d’une société de Bourse.
Aedifica a aussi bénéficié de la hausse de l’objectif de cours d’une société de Bourse et rebondit de 6,6%.
WDP grimpe de 4,6%.
UCB s’adjuge 5,8%. Le groupe a profité de premiers chiffres encourageants de prescription aux USA du bimekizumab, dans son indication contre le psoriasis en plaques modéré à sévère. Les chiffres ne portent que sur 5 jours mais semblent révéler une adoption très rapide. Depuis l’obtention du feu vert des autorités américaines en octobre, le cours avait perdu du terrain, suite à la mention sur la notice américaine d’effets secondaires indésirables (idées suicidaires). JP Morgan reste très pessimiste sur le potentiel du bimekizumab et continue de conseiller de vendre l’action.
KBC fait un bond de 5,8% malgré la baisse de l’objectif de cours d’un analyste.
Ageas gagne 2,1%, profitant des hausses des objectifs de cours de deux analystes.
Elia grimpe de 4,2%. Le groupe a confirmé cette semaine son énorme plan d’investissements 2024-2028, de 30,1 milliards d’euros. Il a aussi précisé tabler sur un bénéfice 2024 conforme à nos attentes, dans le bas de la fourchette annoncée. Il va en outre faire ses premiers pas aux USA, en achetant 35,1% de energyRe Giga, actif dans le développement de solutions de transport pour l’onshore et l’offshore renouvelables. L’investissement se montera à 400 millions de dollars répartis sur 3 ans. Il s’inscrit dans la stratégie de la filiale WindGrid, qui vise à valoriser l’expertise d’Elia dans l’offshore éolien.
argenx rebondit de 2,5% après sa chute de 7,7% la semaine précédente, suite à l’échec de la phase III des essais cliniques du Vyvgart contre le PTI. Les analystes réduisent les uns après les autres leurs objectifs de cours, tout en les laissant largement au-dessus du cours actuel.
En dehors du Bel 20
Sipef perd 3,5%. Une partie de ses cultures d’huile de palme a subi une éruption volcanique en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’impact est négligeable pour 2023 mais pourrait réduire de 20% la production de 2024, ainsi qu’affecter le bénéfice. L’action reste néanmoins sous-evaluée et intéressante.
Ekopak bondit de 9,2%. Le groupe sera désormais actif en Asie via une nouvelle joint-venture. Il proposera son modèle WaaS (Water-as-a-Service) en Asie du Sud-Est (e.a. en Thaïlande) et en Inde.
Hyloris perd 0,4%. La société a pourtant a reçu le feu vert des autorités américaines pour la commercialisation de son Gel Podofilox, le premier générique du Condylox Gel, un traitement antimycosique génital vendu aux USA pour un total annuel de 9 millions de dollars. Le partenaire local bénéficie d’une exclusivité de 180 jours durant laquelle d'autres génériques ne peuvent être lancés. Les ventes commencent en ce mois de décembre et contribueront rapidement aux chiffres d’affaires. Le potentiel du produit est relativement faible (pic de ventes estimé à 1 ou 2 millions) mais c’est la seconde autorisation qu’obtient le groupe cette année aux USA (son analgésique Maxigesic IV l’a reçue en octobre). Cela porte à 3 le nombre de ses produits commercialisés aux USA.
Bekaert perd 0,9%. Le tréfileur vise à présent pour 2026 une marge opérationnelle de plus de 10%, hors éléments non récurrents (contre 8,6% estimés pour 2023). Jusqu’à présent le groupe annonçait 9 à 11% à moyen terme. Bekaert table aussi sur une hausse annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 5% (à taux de change et prix des matières premières constants). Pour l’exercice en cours, Bekaert n’a pas donné de nouvelles indications. Nous tablons pour le second semestre sur un recul de près de 20% du bénéfice opérationnel (après -10,2% au 1er semestre), en raison de la conjoncture. Pour 2024, nous prévoyons une stabilisation des ventes et des marges.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur les actions ! 1 mois gratuit !