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La semaine sur les marchés : des hausses malgré les vents contraires

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La semaine sur les marchés : des hausses malgré les vents contraires

Publié le 16 février 2024
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La semaine sur les marchés : des hausses malgré les vents contraires

La semaine sur les marchés : des hausses malgré les vents contraires

Le coup de chaud subi mardi par le marché américain laisse peu de traces sur le bilan global de la semaine boursière.

Le niveau d’inflation constaté aux USA pour le mois de janvier est plus élevé que prévu. Cela met à mal le scénario (optimiste) de baisse des taux en mai. Mais cette baisse n’est pas remise en question pour plus tard, ce qui calme le marché obligataire. 
Sur les Bourses, certains ont profité des baisses pour acheter à meilleur compte. 

Sur la semaine, le S&P 500 reste quasi stable (+0,1%) et le Nasdaq abandonne 0,5%.
Le Stoxx Europe 50 progresse de 1% grâce au secteur de la finance (+1,5%) et à quelques bons résultats, e.a. dans le secteur automobile (+2,3%), avec un rebond de 7,6% pour Michelin et de 6,2% pour Renault
Au Japon, le Nikkei gagne 4,3% et se rapproche de son record historique de 1989, poussé par les résultats des entreprises et les perspectives bénéficiaires annoncées récemment. 
Chez nous, le Bel 20 grappille 0,7%.

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Le bitcoin est au plus haut depuis 2021, à plus de 50 000 USD. 
Il profite du lancement aux USA d’ETF liés au bitcoin, ainsi que d’un effet de rareté attendu sur les bitcoins en circulation.

Le secteur de la technologie américaine cède 1,2%, pénalisé par la hausse des taux à long terme constatée en début de semaine. Les prises de bénéfices affectent les gagnants des derniers mois comme Microsoft (-3,3%) et Apple (-2,6%). 
Mais le secteur des semiconducteurs gagne 1,3% et Nvidia parvient à encore progresser (+0,7%). 

Le secteur européen de l’alimentation gagne 0,6%, en dépit des résultats décevants et des faibles perspectives de Heineken, dont l’action perd 6,3% (voir ci-dessous).

Le secteur européen de l’acier abandonne 0,8%.
Thyssenkrupp chute de 15,3% après avoir publié une loure perte trimestrielle. 
ArcelorMittal recule de 3,5% et Aperam de 1,8%. 

Dans le secteur de la grande distribution, Ahold Delhaize gagne 2,8%, après la publication de son résultat 2023 et ses perspectives pour 2024.
Plus d’info dans notre analyse | Ahold Delhaize a atteint ses objectifs en 2023

Dans le secteur de l’intérim, l’action Randstad reste stable sur la semaine, malgré un recul du chiffre d’affaires qui se poursuit. Au 4e trimestre le recul sur base comparable a atteint 8,6%, avec une décrue dans toutes les régions. Sur l’ensemble de 2023, la baisse est de 8% (ou 6% sur base comparable) et le bénéfice recule de 32% à 3,45 EUR par action (conformément à nos attentes). Sans surprise, les attentes du groupe pour le 1er trimestre 2024 sont mitigées (le mois de janvier n’a montré aucune amélioration par rapport à la fin 2023).

Au sein du Bel 20

Solvay, qui avait perdu 15% en deux semaines, a rebondi de 8,3%. 
Syensqo, issu de la scission de Solvay en décembre, et toujours sous-évalué selon nous, a rebondi de 2,7%. 

KBC gagne 5%. Le bancassureur a fait l’objet de plusieurs rapports d'analystes (après la publication de ses résultats 2023 la semaine précédente) mais sans qu’aucune ligne claire ne s’en dégage. 
Ageas gagne 2,8%. Le titre s’est un peu redressé, après avoir subi la semaine précédente une certaine pression due au possible départ de son principal actionnaire, le conglomérat chinois Fosun. 

Melexis gagne 1,2%. Le titre a d’abord souffert des sombres prévisions du fabricant allemand de plaques de silicium Siltronic et de la réduction de l’objectif d’une société de Bourse. Mais il s’est repris ensuite, dans le sillage du secteur automobile (+1,9% à l’échelle mondiale; +2,3% en Europe). 

Umicore grappille 0,4%. En début de semaine, le titre a profité du fait qu’ACC (coentreprise regroupant Stellantis, TotalEnergies et Mercedes pour la production de batteries) a contracté un emprunt de 4,4 milliards d’euros pour construire des usines en France, en Allemagne et en Italie (Umicore fournit des matériaux à ACC). Mais fin de semaine, il a souffert des résultats 2023 publiés : le chiffre d’affaires, plombé par les activités de recyclage (qui souffrent de la baisse des prix des métaux traités), recule de 7% (c’est plus que les attentes du marché mais conforme aux nôtres); le bénéfice opérationnel avant amortissements et éléments non récurrents perd 16%, après un recul de 18% au 2nd semestre (recul plus lourd que les attentes du marché). Le dividende reste stable (0,80 EUR brut dont 0,25 EUR déjà versé en août 2023 et 0,55 EUR à verser en mai 2024).
Pour 2024, si les prix des métaux recyclés demeurent aux niveaux déprimés actuels, Umicore table sur un bénéfice opérationnel avant amortissements et éléments non récurrents de 900 à 950 millions d’euros (après 972 millions en 2023). C’est 4 à 10% inférieur aux attentes du marché.

AB InBev abandonne 3,5% (après avoir gagné 4,6% la semaine précédente grâce au soutien de Trump). En cause, les chiffres décevants de son concurrent Heineken. Car si le chiffre d’affaires 2023 d’Heineken progresse de 4,9%, c’est suite aux hausses de prix de vente et à l’évolution du mix produits. Ses volumes vendus ont quant à eux reculé de 4,7%. Et pour 2024, le néerlandais reste très vague sur sa capacité à augmenter son bénéfice opérationnel. 
Pour AB InBev, qui publiera ses résultats le 29/02, le déclin des volumes vendus devrait être beaucoup plus limité. 

argenx reperd 2,8% après avoir bénéficié la semaine dernière de spéculations suite à l’annonce de l’acquisition de la biotech allemande MorphoSys par Novartis.

En dehors du Bel 20 

Vastned Belgium gagne 1,7%. En 2023, ses revenus locatifs ont augmenté de 6,5% et son bénéfice s’est bien apprécié (en partie grâce des éléments non récurrents : des indemnités perçues et le fait qu’en 2022 le résultat avait subi le coût d’un projet de fusion avec la société mère néerlandaise). Le dividende augmente légèrement à 2,30 EUR brut. Pour 2024, nous prévoyons une baisse des bénéfices, en raison de la hausse des coûts de financement. La valeur du portefeuille (hors modifications) n'a baissé que de 0,4% l'année dernière. Un autre projet de fusion avec la société mère néerlandaise est sur la table, pour parvenir à une cotation unique (Amsterdam ou Bruxelles).

Sipef est resté stable après la publication de ses chiffres pour 2023. Le chiffre d’affaires 2023 a chuté de 15,8%. Certes, les prix de l'huile de palme, bien que n’ayant plus atteint les sommets de 2022, sont restés élevés (le plus souvent entre 900 et 1 000 USD). Mais la production d'huile de palme a diminué de 3,1% en raison de conditions climatiques défavorables et d'une éruption volcanique en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Néanmoins, le bénéfice dépasse un peu les attentes (à 6,47 EUR par action) et le groupe a versé un dividende de 2 EUR brut. Pour 2024, Sipef prévoit une hausse de 7% de sa production d'huile de palme et une légère diminution du bénéfice (hors éléments non récurrents).

Home Invest Belgium gagne 2,6%. Le revenu locatif net de 2023 a gagné 11,3% et le bénéfice par action a progressé, malgré l'accroissement du nombre d'actions suite à l'augmentation de capital de juin 2023. La distribution aux actionnaires sera augmentée de 1,8% à 1,12 EUR brut (dont, comme l'an passé, une partie via une réduction de capital exonérée d'impôts). Pour 2024, la SIR vise une nouvelle hausse du bénéfice par action.

Atenor gagne 10,1%. Le projet WellBe à Lisbonne sera vendu à la banque Caixa Geral de Depósitos qui en fera son siège central. Le bâtiment devrait être livré au 2nd semestre 2026. De quoi réduire l’endettement net et contribuer positivement aux résultats (contrairement à la récente vente de l’immeuble Am Wehrhahn à Düsseldorf qui a juste permis de réduire la dette). Le marché des bureaux à Lisbonne a relativement bien résisté à la crise immobilière. Atenor a en outre obtenu des permis pour son projet REALEX à Bruxelles (bureaux et Centre de conférences de la Commission européenne). La vente du Centre de Conférences va faire rentrer une première tranche de 85 millions dans les caisses au 2e trimestre. L’espace de bureaux va être rapidement mis sur le marché (vente ou location). 

Mithra perd 4,2%. Des discussions sont toujours en cours avec les créanciers qui détiennent des gages sur les actifs de la société. Mithra a vendu le reste de ses actions Mayne Pharma, son partenaire pour la commercialisation de la pilule Estelle et fait ainsi rentrer environ 12,8 millions d’euros dans ses caisses. Mais comme ces actions faisaient partie des actifs pris en gage par les créanciers, la somme risque d’être affectée prioritairement au remboursement de dettes. Le risque est de plus en plus important de voir la biotech se vider de ses actifs. Si elle parvient à survivre, ce sera au prix d’un nouvelle très importante dilution de l’avoir de l’actionnaire existant. 

Euronav, qui recule de 0,3%, fait comme prévu l’objet d’une offre de la famille Saverys depuis le 14/02. 
Plus d’info dans notre analyse | L’offre sur Euronav a débuté ce 14 février

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