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Vent d’optimisme en Bourse

Un vent d’optimisme souffle sur les Bourses.

Un vent d’optimisme souffle sur les Bourses.

Publié le 05 juillet 2024
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Un vent d’optimisme souffle sur les Bourses.

Un vent d’optimisme souffle sur les Bourses.

Cette semaine a été marquée par de nouveaux records historiques pour les indices américains S&P 500 et Nasdaq, en hausse de respectivement 1,4% et 2,6%.

Les dernières données économiques, qui renforcent les espoirs de voir la Fed procéder à une baisse des taux d’intérêt en septembre, ont dopé les indices américains S&P 500 et Nasdaq. En ce vendredi midi, les hausses sont de respectivement 1,4% et 2,6% (+16,1% et +21,2% depuis le début de l’année).

En Europe, l’indice Stoxx Europe 50 a progressé de 1,2% sur la semaine, le ton étant également à l’optimisme. Les craintes relatives à l’issue des élections législatives françaises, dont les résultats du second tour seront connus dimanche soir, se sont apaisées, tout portant à croire que ni le Rassemblement National, ni le Nouveau Front populaire, dont les programmes prévoient une nette augmentation des dépenses publiques, ne récolteront la majorité absolue. Le CAC 40 rebondit de 3,2%. Elections également en Angleterre où, sans surprise, le parti travailliste (Labour) a remporté la majorité absolue. Le FTSE 100 a pris 1%.

En Belgique, le Bel 20 s’est inscrit dans la tendance européenne, avec une progression hebdomadaire de 2%.

L’issue probablement moins défavorable que redouté des élections législatives françaises a fait rebondir les valeurs bancaires européennes de 3,1%, avec en vedette les banques françaises BNP Paribas et Société Générale, en hausse de respectivement 6,8% et 7,4%.

Comme souvent quand des baisses de taux deviennent plus probables, les valeurs technologiques (+1,9%) ont été à la fête. Le secteur des semi-conducteurs a gagné 2,8%. Plusieurs de ses poids lourds ont atteint de nouveaux sommets historiques, à l’instar du taïwanais TSMC (+5%) ou de l’équipementier néerlandais ASML (+3,2%). Le cours du géant NVIDIA a progressé de 3,8% malgré le net recul du cours du bitcoin (-5,4%), qui présage une demande plus faible pour ses processeurs très utilisés dans le minage de cryptomonnaies. Mais ce sont bien sûr les espoirs autour de l’Intelligence artificielle qui ont pris depuis longtemps le relais pour dicter l’évolution du cours.

Le secteur automobile (+6,7%) est l’autre secteur en vue de la semaine, porté par les chiffres de ventes rassurants publiés par le géant américain Tesla, dont le cours a rebondi de pas moins de 24,5%.

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Au sein du Bel 20

Hormis les biotech Galapagos (-0,1%) et argenx, (-0,6%), qui avait bondi de 9,9% la semaine précédente grâce au feu vert des autorités sanitaires pour commercialiser le Vyvgart contre le CIDP, toutes les actions du Bel 20 ont progressé.

Les SIR ont profité de l’accalmie sur le front des taux. Cofinimmo a rebondi de 5,4%, mais reste 17,3% en deçà de son niveau d'il y a un an. Aedifica a progressé de 2,5% (-7,7% sur un an) et WDP de 1,8% (-4,5% sur un an).

Les activités de distribution auto de D’Ieteren (+5%) se portent bien. Tirées par Audi, les marques du groupe Volkswagen importées en Belgique par le holding gagnent des parts de marché. Sur le 1er semestre, elles ont compté pour 23,51% du marché belge, contre 22,59% un an plus tôt. Le holding a aussi profité de la réitération du conseil d’achat de Degroof Petercam.

Ackermans & van Haaren (+4,5%), pour lequel Degroof Petercam a aussi réitéré son conseil d’achat, a gagné 4,5%. L’analyste estime la valeur intrinsèque du holding à 213,9 EUR. Au cours actuel, l’action afficherait donc une décote de 21%. Nous restons un peu plus prudents et estimons la décote à 15%. Nous préférons investir directement dans le spécialiste du dragage et de l’éolien off-shore DEME (+2%), qui pèse pour environ 38% du portefeuille.

Melexis (+4,2%), qui était en queue de peloton avec une perte de 3,7% la semaine précédente, s’est bien rattrapé. L’action a progressé dans le sillage du fabricant de puces taïwanais TSMC, dont le cours a franchi la barre des 1 000 dollars taïwanais (et qui vise une capitalisation boursière de 1 000 milliards USD) et de l’équipementier néerlandais ASML (+3,2%), dont le cours devrait bientôt dépasser les 1 000 EUR.

AB InBev (+2,5%) a profité de rapports d’analystes positifs à l’approche des résultats semestriels qui seront publiés le 01/08. Entre les espoirs de stabilisation des ventes au 2e trimestre et ceux de voir le brasseur affiner sa prévision de croissance du EBITDA pour l’ensemble de l’année (pour l’instant fixée entre +4% et +8%), l’enthousiasme a porté le cours.

Même Umicore, qui a pourtant dû faire face à une nouvelle salve de mauvaises nouvelles dans les batteries pour véhicules électriques, a progressé de 1,8%. Renault a annoncé travailler avec LG Energy Solutions et CATL pour la mise en place d’une chaîne de production de batteries LFP en Europe, la technologie chinoise concurrente de celles d’Umicore. Et le géant suédois Northvolt a décidé de ralentir ses plans d’expansion face au ralentissement de la demande de véhicules électriques et aux gains de parts de marché de la technologie LFP. Nous nous attendons à des annonces semblables du Belge lors de la publication des résultats du 1er semestre, le 26/07.

UCB (+1,5%), toujours porté par l’enthousiasme autour du lancement réussi de son bimekizumab sur le marché US, a atteint un nouveau record.

Enfin, après un début raté lors de sa première semaine dans le Bel 20, qui s’était soldée par un recul de 7,4%, Azelis a rebondi de 2,1% après l’annonce d’achat d’actions par son directeur financier et son CEO.

En dehors du Bel 20 

bpost (-7,6%) est tombé à un plus bas historique après avoir abaissé les prévisions pour deux de ses divisions. La prévision de marge opérationnelle de l’activité domestique (courrier, colis, presse) a été ramenée à une fourchette de 5 à 7% (contre 6 à 8% précédemment). En plus des coûts plus élevés dus à l’indexation des salaires, les nouveaux contrats de presse récemment conclus avec les éditeurs vont rapporter bien moins que l’ancienne concession de presse (qui a pris fin le 30 juin). Concernant son activité aux USA (logistique d’e-commerce), la marge opérationnelle est désormais anticipée dans une fourchette comprise entre 2,5 et 4,5% (contre 4 à 6% précédemment). Ce n’est pas vraiment une surprise. Cette activité souffre depuis un moment de son manque de compétitivité (notamment face au géant Amazon qui maîtrise l’ensemble du processus logistique). Une restructuration de ce métier nous semble inéluctable. Pour l’ensemble du groupe, le bénéfice opérationnel (courant) devrait se situer entre 165 et 185 millions EUR (contre 249 millions en 2023 et 279 millions en 2022). Nous réduisons nos prévisions. bpost mise sur la prochaine intégration de Staci et une nouvelle stratégie (qui sera présentée après l’été) pour se relancer, mais il faudra du temps pour retrouver la confiance des investisseurs. Même si le cours est au plus bas et que la valorisation du titre est peu exigeante, la prudence reste selon nous de mise.

Gimv (-5,2%), qui enchaîne les transactions ces dernières semaines, investit dans le fabricant belge de pièces de vélo haut de gamme Curana, spécialisé e.a. dans les garde-boue et les carters. Curana fournit à peu près tous les grands fabricants de vélos, y compris Canyon et Gazelle. L'entrée de la société d'investissement devrait contribuer à stimuler la croissance internationale. Aucun détail financier n'a été divulgué.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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