Les Bourses attendaient les annonces de NVIDIA, géant des semi-conducteurs.
Si ses résultats trimestriels dépassent un peu les attentes, les prévisions faites par la direction, notamment en matière de croissance future sont un peu décevantes aux yeux des investisseurs, qui en attendaient beaucoup. Le titre perd 9,1%.
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Les perspectives du secteur restent cependant bonnes.
Pour preuve, Apple et NVIDIA négocieraient un investissement dans OpenAI, dans le cadre d’une nouvelle levée de fonds. De son coté, Dell Technologies relève ses prévisions de bénéfices annuels, grâce à la demande pour ses serveurs utilisant l’IA.
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Les investisseurs se montrent en outre rassurés par la révision à la hausse du chiffre de la croissance économique au 2e trimestre (+3% contre +2,8% estimés auparavant), un chiffre qui fait reculer les craintes d’un ralentissement rapide de l’économie.
Sur la semaine, le Nasdaq recule de 2% tandis que le compartiment de la tech cède 1%.
La baisse est de 5,1% pour le secteur des semi-conducteurs, freiné par NVIDIA.
Broadcom chute de 5,7%, Advanced Micro Devices perd 6,1%, Arm abandonne 2,7% et ASML recule de 1,2%.
Le Stoxx Europe 50, moins dépendant de la tech, gagne 1,6% sur la semaine.
L’inflation en zone euro est au plus bas depuis 3 ans pour le mois d’aout.
En Europe, le secteur de la chimie grimpe de 2,3% et celui de l’alimentation de 1,8%.
Amsterdam gagne 1,6%.
Chez nous, le Bel 20 suit la tendance européenne et grimpe de 1,7%.
Le prix du baril de Brent reste volatil et retombe sous les 80 USD, affecté par la faiblesse de la demande.
Le secteur de l’énergie gagne cependant 1,5%.
Le secteur de la défense bénéficie toujours d’un momentum boursier favorable, avec une hausse de 4,9% pour BAE et de 3,2% pour Thales.
ArcelorMittal gagne 2,5%, profitant d’un changement de conseil de Deutsche Bank, qui passe à acheter. Nous maintenons le nôtre à conserver. Car le marché pourrait ne pas encore intégrer de possibles mauvaises surprises au second semestre et la direction a en outre lancé un message très prudent pour 2025.
Au sein du Bel 20
La plupart des valeurs de l’indice ont enregistré des hausses cette semaine, à l’exception d’Umicore (-0,7%), au plus bas depuis 2010, et des SIR. Celles-ci ont perdu du terrain, bien qu’il ne se soit guère passé quelque chose sur la semaine au niveau des taux d’intérêts. Et bien que les perspectives pour les taux se fassent plus favorables, les trois SIR de l’indice sont toujours en baisse par rapport au début de l’année.
Cofinimmo baisse de 0,7% sur la semaine et de 13,2% depuis le début de l’année, pour Aedifica, ces baisses sont de 1,1% et 3,9%, pour WDP, il s’agit de -3% et -15,8%.
Galapagos gagne encore 13,9%. Un fonds biotech américain a porté sa participation dans son capital à 9,9% (il détenait déjà 5,2% depuis début 2022, quand le cours était deux fois plus élevé). Ce fonds entend désormais jouer un rôle activiste et prendra contact avec les dirigeants. Nous continuons de rester vendeur de cette action qui continuera à brûler sa trésorerie à un rythme élevé, au moins jusqu’à la fin de la décennie.
Ageas, qui a publié des résultats meilleurs que prévu, rebondit de 3,4%.
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KBC gagne 1,1%, malgré la baisse de l’objectif de cours d’un analyste.
Ackermans & van Haaren grimpe de 3,3%. Au 1er semestre, son bénéfice a bondi de 19%, à 6,13 EUR par action, porté à nouveau par DEME et par ses activités bancaires (qui représentent ensemble environ 70% de la valeur du portefeuille). Le bénéfice 2024 dépassera celui de 2023 (12,1 EUR par action). Avec une décote d’environ 17%, AvH est certainement à conserver. Mais pour un achat, nous continuons de privilégier DEME (voir ci-dessous) pour ses solides perspectives de croissance dans ses activités d’installation d’éoliennes off-shore.
UCB augmente de 2,4%. Le groupe a cédé pour 680 millions de dollars l’essentiel de ses activités en Chine (concentrées sur la neurologie et les allergies) et désire désormais y privilégier les partenariats. La vente (qui sera effective au 4e trimestre) ne concerne cependant que 3% des activités du groupe. Les prévisions pour l’ensemble de 2024 n’en sont donc pas modifiées.
Elia gagne 2%, profitant du conseil d’achat d’un analyste d’ABN Amro, qui a relevé son objectif de cours de 103 EUR à 112 EUR, estimant que la sous-performance de l’action depuis le début de l’année est exagérée. Le cours (-14% depuis début 2024) souffre en effet de la perspective d’une augmentation de capital en 2025.
Melexis grappille 0,6%. Le titre, sous-valorisé selon nous, n’a pas souffert des prises de bénéfices dans le secteur des semi-conducteurs (voir plus haut).
En dehors du Bel 20
DEME a signé un solide premier semestre, supérieur aux attentes (chiffre d’affaires : +30%; bénéfice multiplié par 4,7 à 5,58 EUR par action). Il relève sa prévision de hausse du chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année à +20% (contre au moins +10% précédemment).
Côté rentabilité, il s’en tient à une stabilisation de la marge opérationnelle avant amortissements à 18%. Le carnet de commandes culmine quant à lui toujours à des records (7,6 milliards d’euros). Nous allons relever nos prévisions de bénéfice.
Le cours perd néanmoins 2,3% sur la semaine, affecté malgré tout par le fait que la prévision du chiffre d’affaires du second semestre soit moins bonne qu’attendu.
CFE cède 1,2%, affecté par un nouveau repli des résultats du 1er semestre (chiffre d’affaires : -6,4%, bénéfice: -66% à 0,17 EUR par action). Des améliorations ont cependant été enregistrées sur le plan opérationnel. Bien que le marché immobilier reste difficile, tant dans le résidentiel que pour les bureaux, CFE table sur une contraction modérée de son chiffre d’affaires 2024 et espère que son bénéfice net 2024 sera proche de celui de 2023 (0,91 EUR par action). Il compte pour cela sur 3 projets résidentiels qui sont en train d’être livrés en Pologne et sur un immeuble de Liège vendu à la Loterie Nationale. Le cours reste inférieur à la valeur comptable (9,28 EUR par action) mais les difficultés du marché immobilier et la faible visibilité sur les résultats des prochains trimestres nous poussent à vendre.
IBA gagne 3,7%. Le chiffre d’affaires semestriel a bondi de 21,9%, grâce à la hausse de 69,5% des ventes d’accélérateurs destinés à la stérilisation et à la radiopharmacie. Des progrès ont aussi été enregistrés au niveau opérationnel mais la rentabilité reste trop faible. Le marché de la protonthérapie reste très calme (seulement 3 systèmes vendus depuis début 2024).
Le 1er semestre termine sur une nouvelle perte de 0,35 EUR par action.
Le 2nd semestre devrait être meilleur. Le groupe table toujours une hausse annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 15% sur la période 2022-2026, ainsi que sur une marge opérationnelle de 10% d’ici 2026 (hors éléments non récurrents), après seulement 1,5% en 2023.
Mais il est loin d’être garanti que l’année terminera dans le vert.
Agfa-Gevaert reprend 5,8%. Au 2e trimestre, le groupe est parvenu à quasi stabiliser son chiffre d’affaires et à dégager un petit bénéfice (0,03 EUR par action). La perte semestrielle (0,11 EUR par action) est un peu moins lourde que prévu. Le groupe a brûlé autant de liquidités au deuxième trimestre qu’au premier. Les activités impression digitale, membrane Zirfon pour les électrolyseurs pour la production d’hydrogène... restent les moteurs de croissance. Mais dans les solutions de radiologie, le chiffre d’affaires reste sous pression.
Vu que le cours reste inférieur à la valeur comptable (estimée pour fin 2024 à 2,40 EUR par action), vous pouvez conserver le titre.
Recticel gagne 1,8%. Le groupe a réalisé un résultat sans surprise et pense avoir dépassé le creux de la vague sur ses marchés ouest-européens.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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