Les investisseurs s'interrogent toujours sur l'impact des droits de douane annoncés par Donald Trump. La situation économique américaine inquiète également : en juillet, moins d’emplois que prévu ont été créés et les inscriptions au chômage ont été plus nombreuses qu’attendu.
Le secteur technologique mondial profite de l’annonce de Trump de ne pas appliquer des droits de douane sur les semi-conducteurs importés par ceux qui produiront sur le territoire américain (ou qui veulent le faire). C’est le cas d’Apple (+8,7%) qui s’est engagé à investir 100 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis.
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Belle semaine pour les Bourses européennes, qui la clôturent en hausse.
Vendredi, elles ont d’abord baissé suite à l’annonce des faibles créations d’emploi aux USA et de nouveaux droits de douane à l’encontre des pays n’étant pas encore parvenu à un accord avec les USA. Mais le calme est revenu ensuite.
En l'absence d'importantes publications d’entreprises et d'indicateurs macro-économiques majeurs, les investisseurs en ont profité pour réaliser des achats à bon compte dans plusieurs compartiments, notamment financier et technologique.
Le Dax allemand gagne 3,3%.
Bayer baisse de 9,4% après avoir publié une perte pour le 2e trimestre (un résultat toujours pénalisé par les litiges liés au glyphosate).
Adidas grappille 0,3%. Le groupe n’a pas réussi à convaincre, malgré le maintien de ses perspectives dans un contexte difficile.
Le secteur automobile européen gagne 2,9%.
Les constructeurs peuvent souffler avec une taxe douanière américaine ramenée à 15% (contre 27,5% depuis avril).
BMW grimpe de 5,8%, Volkswagen VZ de 5,6% et Mercedes de 5%.
La Bourse suisse reste quasi stable (+0,1%), pénalisée par l’instauration de taxes douanières américaines de 39%.
Si le secteur pharmaceutique est pour l’instant épargné, les labos suisses ne sont pas à la fête : Roche perd 3,9% et Novartis cède 0,5%.
Le secteur pharmaceutique mondial perd néanmoins 3,6%, suite à de nouvelles menaces formulées par Trump.
Eli Lilly chute de 15,9%.
Le prix du baril recule de 4,7% avec l’annonce de l’OPEP+ de relever sa production en septembre.
Dans le secteur de l’énergie,
Exxon Mobil encaisse mal et perd 3,4%, tout comme Shell qui abandonne 1,2%.
Chevron s’en sort mieux et gagne 1,2%, tout comme TotalEnergies qui prend 2,7%.
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Au sein du Bel 20
Des poids lourds de notre indice national ont poussé celui-ci.
KBC bondit en effet de 9,8%.
Comme nombre de grandes banques européennes, KBC a publié pour le 2e trimestre de solides résultats, dépassant les attentes. Le groupe relève ses prévisions pour l’ensemble de l’année.
AB InBev gagne 6,5%.
Le cours s’est redressé après sa chute liée à la publication de son résultat trimestriel.
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Syensqo bondit de 8,9%. Les investisseurs semblent à nouveau s’intéresser à cette action du secteur chimique depuis la publication de ses résultats trimestriels le 31/07 dernier. Les résultats du 2e trimestre ont probablement rassuré certains sur la capacité du groupe à protéger ses marges.
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Lotus Bakeries grimpe de 7,3%, profitant d’une annonce quant au bon avancement de la construction de l’usine thaïlandaise dédiée au Biscoff.
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GBL augmente de 3,4%. Kepler Chevreux a relevé son objectif de cours à 87 EUR par action. La semaine passée, le holding avait fait état d’une baisse décevante (-4,9%) de la valeur intrinsèque de son portefeuille au 1er semestre. Nous estimons la valeur intrinsèque actuelle à environ 104 EUR par action.
Elia, action pour laquelle nous avons changé de conseil la semaine passée, gagne à peine 0,5%.
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Les menaces de Trump, qui envisage des taux de taxation jusqu’à 250% d’ici un an et demi sur les importations de médicaments, ont affecté les actions du secteur pharmaceutique.
UCB ne gagne s’un petit 0,1%.
argenx perd 1,5%.
Car si même Trump a dit laisser un an aux entreprises concernées pour se préparer, construire des usines aux USA prendrait beaucoup plus de temps.
Néanmoins, hasard du calendrier, UCB a annoncé en juin un investissement de 2 milliards de dollars (étalé sur 6 à 7 ans) dans des capacités de production aux USA.
UCB réalise 60% de ses ventes aux USA mais ses produits sont surtout fabriqués en Europe. argenx réalise 85% de ses ventes aux USA mais externalise la majeure partie de sa production. Il aurait beaucoup plus de flexibilité pour s’adapter si besoin.
Melexis abandonne 0,1%. Le cours est mis sous pression par les menaces de Trump et n’a guère profité du relèvement des perspectives du collègue Infineon.
En dehors du Bel 20
Galapagos gagne 1,5%. La biotech bénéficie du statut américain RMAT pour son GLPG5101, un traitement du lymphome non hodgkinien, actuellement en étude clinique. Il s’agit d’un statut spécial pour les thérapies offrant un potentiel prometteur pour traiter, modifier, inverser ou guérir une maladie grave ou potentiellement mortelle. L’avantage d’une telle désignation est une approbation accélérée pour la commercialisation, en cas de succès des études cliniques. Mais on est encore loin du but à ce stade. Le cours a subi par ailleurs le conseil de vente de Deutsche Bank, qui a baissé son objectif de cours à 19 EUR.
La stratégie du groupe reste floue à ce stade. On devrait en savoir plus le 5/11, lors de la publication des résultats du 3e trimestre. Jusqu’ici, aucun produit de Galapagos n’a déjà atteint le stade III des études cliniques.
Xior Student Housing augmente de 3,7%. La SIR a réalisé un bon premier semestre et confirme ses prévisions pour l’ensemble de l’année. L’endettement est à nouveau sous controle (moins de 50%). Le groupe est toujours axé sur les acquisitions, à financer par fonds propres, sans s’endetter davantage. Il souhaite faire passer le nombre de kots détenus de 20 700 fin 2024 à 23 000 en 2026.
bpost rebondit de 10,6%. Le 2e trimestre a été meilleur que prévu, malgré la baisse du volume de courrier postal traité et la hausse des charges financières (liée au rachat de Staci). Pour l’ensemble de l’année, le groupe prévoit à présent un bénéfice opérationnel dans le haut de sa fourchette de prévisions (mais toujours bien inférieur à celui d’un an plus tôt).
Greenyard grappille 0,3%. Le fondateur (premier actionnaire) et son partenaire financier (le fonds Solum Partners) ont réouvert leur offre, aux mêmes conditions jusqu’au 13/08. Entre-temps, ils ont continué à renforcer leur participation en acquérant des actions Greenyard sur le marché. Ils détiennent désormais 95,07% des actions et pourront donc, comme espéré, radier le titre de la cote.
La valorisation retenue peut sembler peu généreuse mais elle est dans la moyenne des dernières années. Le groupe est toujours très endetté et son activité est soumise à une forte concurrence. Si vous n’avez pas répondu à l’offre dans les temps voulus, faites-le lors de l’offre de reprise qui ne devrait pas trainer.
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
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