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La semaine sur les marchés : mauvaises nouvelles et espoirs…

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Publié le 17 avril 2020
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La semaine sur les marchés : mauvaises nouvelles et espoirs…

La semaine sur les marchés : mauvaises nouvelles et espoirs…

Les investisseurs sont partagés entre les mauvaises nouvelles économiques et l’espoir d’un déconfinement.

Sur la semaine, le S&P 500 a grappillé 0,3%, le Stoxx Europe 50 a repris 1,1%. Notre Bel 20 national a cependant perdu 3,4%. 

Aux USA, la chute des ventes de détail et de la production manufacturière au mois de mars rappellent l’ampleur et la brutalité de la récession. Les annonces de relance de l’économie faites par Trump ont néanmoins été saluées par des investisseurs, avides de nouvelles positives. 

A court terme, la situation restera cependant difficile un peu partout, et peu prévisible. Les Bourses ne peuvent se reprendre que s’il est avéré que l’économie est proche de ses plus bas niveaux. En attendant, on ne peut que se nourrir de l’espoir d’un déconfinement et de ses effets bénéfiques. 

Les secteurs très sensibles à la situation économique ont encore connu une semaine très volatile : le secteur bancaire a perdu 7,2%, celui de l’acier a cédé 2,3% et celui des mines s’est déprécié de 1,7%.

Les secteurs plus défensifs résistent mieux : celui de la distribution a encore grappillé 2,2% et celui de la pharmacie est remonté de 4,3%.

Le secteur pétrolier a quant à lui reculé de 4,7%. L’accord limitant la production de pétrole dans les prochaines semaines ne suffit pas à compenser la baisse de la demande ni à redresser le prix du baril. 

Au sein du Bel 20

AB InBev (-3,6%) cherche à préserver sa santé financière
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Les grands perdants de la semaine sont à nouveau les acteurs du secteur financier.
KBC a ainsi chuté de 7,5%.
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ING a cédé pas moins de 10,5%, emporté dans la spirale négative des résultats trimestriels des banques américaines, qui nourrissent les craintes des investisseurs quant à la hausse des défauts de remboursement des crédits.

Ageas a perdu 10%, pénalisé par l’avis négatif d’une société de Bourse.

Aedifica a perdu 7,8%, pénalisé par des prises de bénéfice (le cours avait explosé l’an passé).

Ackermans & van Haaren, profitant de la chute généralisée des cours, a acquis pour la seconde fois en un an des actions du holding de plantage Sipef (-0,4%; conservez), portant ainsi sa participation de 32,3 à 34,7%. Mais cela n’a pas suffi pour redresser son cours, qui a perdu 5,1%.

GBL a limité les dégâts (-3,4%) bien qu’Adidas, qui assure normalement 8,8% de ses revenus en dividendes, ait suspendu sa distribution. Cette suppression s’ajoutant à d’autres (Umicore, Ontex, Imerys), les revenus en dividendes du holding sur l’année 2020 devraient chuter de 21% au moins. Heureusement, par ailleurs, Lafarge Holcim, qui a assuré en 2019 22,7% de ses revenus en dividendes, a confirmé son paiement et Pernod Ricard et SGS ont déjà assuré leur distribution.

Barco a perdu 8,3%. Les investisseurs semblent craindre que la fermeture actuelle des cinémas ait un impact négatif sur les commandes de projecteurs laser, une des grandes sources de revenus de Barco.

Proximus a repris 1,3% grâce à l’avis plus favorable d’un important analyste.

Telenet a gagné 1%, porté par le côté défensif de son activité.

Colruyt a grappillé 0,9%, profitant de la bonne orientation actuelle du secteur de la distribution.

UCB a été le grand gagnant de l’indice, reprenant 4,4%, après sa forte chute de la mi-mars.

En dehors du Bel 20

Ascencio a gagné 8,7%. Bien qu’investi dans l’immobilier commercial, il est moins sensible que ses pairs à la crise du coronavirus, parce que 40% de ses revenus proviennent d’immeubles loués à des acteurs de la distribution alimentaire (qui restent donc ouverts). Et les expertises réalisées au 31 mars ne révélaient aucune grande fluctuation de la valeur du portefeuille due à la crise sanitaire.

Euronav a gagné 11,5%. L’armateur profite d’un niveau exceptionnellement élevé des tarifs de transport et a aussi réalisé un gain sur la vente de son plus ancien bateau, le Suezmax Cap Diamant (plus-value équivalente à 0,06 EUR par action).

Fagron, fabricant de produits pour les préparations magistrales en pharmacie, a vu son cours s’apprécier de 10,8%. Son chiffre d’affaires a grimpé de 16,4% au 1er trimestre, boosté par la demande de matières pour le gel hydroalcoolique et les produits anti-malaria, utilisés à titre expérimental contre le coronavirus. Néanmoins, le dividende relatif à 2019 a été quasi divisé en deux, chutant à 0,056 EUR net.

Picanol (-1,8%) a relancé l’activité de son usine d’Ypres, à l’arrêt depuis le 23 mars.

VGP (+3,4%) a révélé de bons chiffres trimestriels, conclut une nouvelle joint-venture avec Allianz pour le développement d’un zoning industriel à Munich et ne souffre pas trop de la crise. Son dividende relatif à 2019 est confirmé.

Softimat a bondi de 14,6%, suite à son annonce de remboursement de capital de 2 EUR par action, soit presque la moitié de sa valeur boursière.

A noter aussi

Gilead s’est apprécié en Bourse en fin de semaine, clôturant ainsi sur un progrès de plus de 4%, grâce à la publication de données positives concernant un médicament contre les formes sévères du Covid-19. Mais rien n’est vraiment acquis pour le moment et cette action reste spéculative.

Amazon (+17,9%) et Netflix (+18,5%) profitent du fait que les consommateurs restent chez eux.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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