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Les marchés sont soulagés à l’issue d’une semaine électrique

Les marchés sont soulagés à l’issue d’une semaine électrique

Les marchés sont soulagés à l’issue d’une semaine électrique

Publié le 06 novembre 2020
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Les marchés sont soulagés à l’issue d’une semaine électrique

Les marchés sont soulagés à l’issue d’une semaine électrique

Si Donald Trump et Joe Biden n’ont sans doute pas fini d’animer les médias, les marchés se satisfont de ne pas voir le Sénat américain basculer foncièrement du côté démocrate, ce qui a des avantages pour le monde des entreprises.

A l’issue d’une semaine électrique, le S&P 500 est en hausse de 7,4% et le Nasdaq de 9%. L’indice américain Russel 2000 (reflétant l’évolution de petites valeurs, très dépendantes de l’économie du pays) gagne 7,9%. 
L’Europe, bien qu’empêtrée dans la crise sanitaire, suit la même tendance : le Stoxx Europe 50 gagne 7%, avec un bond de 8,8% à Francfort, une hausse de 5,6% au Royaume-Uni et de 5% pour notre Bel 20.

Avec un Sénat américain qui ne serait pas totalement aux mains des Démocrates, le programme de Biden risque d’être plus difficile à exécuter, ce qui tranquillise le monde des entreprises quant au risque de hausse de la fiscalité ou de régulation plus contraignante des sociétés technologiques. 
La FED pourrait devoir intervenir plus vite pour de nouveau soutenir l’économie et la Bourse.

Les valeurs technologiques américaines, délaissées ces dernières semaines, rebondissent. Amazon grimpe de 9,4%, Applied Materials de 18,1%, Alphabet (Google) de 9,1% et Facebook de 12%. 
En Europe, les actions technologiques gagnent en moyenne 6,9%.

Le compartiment des énergies renouvelables a gagné 5,4%, soutenu par les ambitions des Démocrates dans l’énergie durable. Mais ces ambitions pourraient devoir être revues à la baisse. 
Le secteur de la pharmacie, handicapé en début de semaine par la crainte qu’une très large victoire démocrate puisse impliquer plus de régulations, gagne au final 6% (le scénario n’est à présent plus aussi probable). Abbott clôture sur une hausse de 8%, Eli Lilly de 11,5%, Merck de 7% et Pfizer de 2,6%.

Une fois les remous de l’élection passés, la crise sanitaire et économique reviendra sur le devant de la scène. Et la détérioration de la situation, tant aux USA qu’en Europe reste une menace de poids pour les cours de Bourse.

Au sein du Bel 20

Aperam a gagné 14,4% après avoir publié un très bon résultat trimestriel.
Plus d’info dans notre analyse | Aperam confirme sa résilience à la crise actuelle

Solvay a gimpé de 8,8%. Certes, le chiffre d’affaires trimestriel a baissé de 18,4% et le bénéfice opérationnel avant amortissements de 23,7%, pénalisés par les problèmes persistants des secteurs automobile et aéronautique, du marché du pétrole, du gaz et de la construction. Mais le groupe s’est néanmoins mieux porté que prévu et a pu générer pas mal de liquidités. Il a aussi entamé des cessions d’actifs ne faisant pas partie de son coeur de métier. Le dividende intérimaire à payer à janvier reste table, à 1,05 EUR net.

GBL est remonté de 5,6%. Sur les 9 premiers mois de l’année, son bénéfice a certes dégringolé de 43,4%, principalement suite au recul des dividendes perçus sur ses participations. (-29,4%). Mais le holding poursuit ses rachats d’actions.

ING limite sa hausse hebdomadaire à 4,3%, suite à la publication d’un bénéfice trimestriel décevant, en recul de 41,4% par rapport à un an plus tôt. C’est dû à diverses réductions de valeur (e.a. sur une participation dans une banque en Thaïlande et sur un ambitieux projet d’intégration IT), mais aussi à la hause des provisions pour crédits douteux et à la baisse de 5,7% de sa marge nette d’intérêts. La banque ferme des agences en Amérique du Sud et en Asie et sabre dans les coûts. Elle revoit aussi sa politique de dividende : les actionnaires doivent à présent compter recevoir 50% du bénéfice (en dividendes et rachats d’actions) au lieu d’un dividende promis jusqu’ici en hausse chaque année.

Galapagos (+1,4%) a publié des chiffres trimestriels sans surprise. Et les investisseurs qui avaient stimulé le cours en début de semaine, dans l’espoir de plus de clarté sur l’avenir du filgonitib aux USA, l’ont plutôt fait redescendre vendredi matin, vu l’absence de nouvelles.

Umicore a cédé 3,8%. Le groupe a communiqué que son bénéfice opérationnel 2020 (hors éléments non récurrents) serait de 4 à 9 fois moins élevé qu’en 2019. Car si le recyclage va signer une année record et que les catalyseurs se redressent, la division batteries, son plus gros pôle de croissance, ne parvient pas à profiter de la hausse de la demande de voitures électriques (le groupe annonce pour la division une chute d’au moins 60% du bénéfice opérationnel hors éléments non récurrents). Les perspectives à long terme ne sont cependant pas menacées.

Proximus a reperdu 4,8%, après avoir un peu grimpé à la fin de la semaine précédente, à l’annonce d’un résultat trimestriel meilleur que prévu.

Telenet a chuté de 5,3%, pénalisé par la menace d’être exclu des indices MSCI.

En dehors du Bel 20

Euronav a gagné 7,3% et reste réservé aux spéculateurs. Son résultat trimestriel a cependant souffert de la baisse des tarifs de transport de pétrole (due à la baisse de la demande de pétrole et à la hausse de l’offre de bateaux). Mais avec sa trésorerie de plus d’un milliard de dollars, il a de quoi résister et saisir d’éventuelles opportunités. Nous n’attendons pas d’amélioration avant le courant de l’année 2021. Le dividende trimestriel chute à 0,063 USD net.

Ontex a perdu 1,8%. Au 3e trimestre, son chiffre d’affaires a reculé de 11,6% et son bénéfice opérationnel avant amortissements de 6,9%, pénalisés notamment par la hausse de la concurrence et par le fait que les consommateurs ont vécu sur les stocks accumulés au début de la pandémie. Le groupe a aussi souffert du recul des devises des marchés émergents (Brésil, Turquie). Il ne paiera finalement pas de dividende pour l’exercice 2019.

bpost a bondi de 21,5%. Le groupe a relevé ses prévisions annuelles après la publication de la solide croissance de son résultat au 3e trimestre, boosté par son activité colis, qui profite de l’essor du commerce électronique. De quoi confirmer que le groupe réussit la transformation de son métier et justifier le rebond du cours.

Ahold Delhaize a grapillé 0,6%. Son résultat trimestriel a dépassé les attentes.
Plus d’info dans notre analyse | Ahold Delhaize a dépassé les attentes au troisième trimestre

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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