Le hausse du segment technologique américain (+1,5%) permet aux indices boursiers américains d’effacer les pertes du début de semaine liées à la hausse des rendements obligataires. Le répit vient des résultats de Broadcom (+2,9%) et surtout d’Alphabet (+9,1%), dont le cours atteint un plus haut historique (+47,7% sur 12 mois) après une décision de justice qui lui évite une scission. Apple, (+3,3%) bénéficie également de cette décision. Avant publication des chiffres de l’emploi, le Nasdaq et le S&P 500 gagnent 1,2% et 0,6%.
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Les inquiétudes des membres de la Fed concernant le marché de l’emploi valident un peu plus le scénario de baisse des taux, ce que saluent les investisseurs.
Evolution également dans le vert pour le Stoxx Europe 50 (+0,4%), qui suit le rythme américain et qui profite d’une détente en fin de semaine des rendements obligataires. Gain de 1,6% pour la Suisse grâce à Roche (+6%).
Rebond de Schneider (+4,6%), qui profite de l’engouement pour la technologie et du relèvement de la recommandation par Deutsche Bank.
Le secteur pétrolier (-0,6%, -1,5% sur 12 mois) demeure à la traîne. L’OPEP+ pourrait encore augmenter sa production de pétrole en octobre, alimentant encore plus l’offre mondiale. Le baril cède 1,7%. Recul de 1,8% de Chevron et de 1,7% pour Exxon.
Le Bel 20 (-1,1%), victime du recul des trois-quarts de ses membres, ne s’est pas inscrit dans la tendance européenne.
Au sein du Bel 20
Lanterne rouge de la semaine, le holding D’Ieteren a plongé de 12,9%. Le recul attendu du bénéfice sur le1er semestre s’est avéré plus sévère qu’espéré par le marché. Le groupe a revu ses attentes à la baisse pour TVH (distribution de pièces détachées pour les chariots élévateurs, machines industrielles...). Le second semestre devra s’avérer très solide chez le spécialiste du vitrage auto Belron pour être ene mesure de compenser.
Plus d’infos dans notre analyse | Semestre inférieur aux attentes pour D’Ieteren Group
Le recul de 4,7% du brasseur AB InBev a bien plus pesé sur l’indice Bel 20 au vu de son poids (près de 12% de l’indice). Le brasseur Constellation Brands (Modelo, Corona sur le marché américain…) a revu ses prévisions 2025 à la baisse. En cause, le recul des ventes de ses bières prémium aux Etats-Unis. De quoi rendre les actionnaires d’AB InBev nerveux. Car si le groupe belge est parvenu à augmenter sa rentabilité depuis plusieurs trimestres, c’est entre autres grâce à ses ventes de bières premium, plus rentables que la moyenne.
Elia (-4,9%) a poursuivi sa chute malgré l’annonce, après deux années de préparation, du début des travaux d’une île énergétique au Danemark, qui sera le point de connexion entre plusieurs nouveaux grands parc éoliens off-shore et des câbles sous-marins reliant le Danemark et l’Allemagne. Ce projet à 7 milliards EUR, semblable à celui de l’île artificielle Princesse Elisabeth (partiellement en pause), est mené par sa filiale allemande 50Hertz, en partenariat avec le danois Energienet.
La hausse généralisée des taux, liée aux inquiétudes sur les finances publiques française et britannique, ainsi qu’à la perspective de taux stables de la BCE face à un léger rebond de l’inflation en août, a pesé sur les SIR. Des taux plus élevés leur sont rarement favorables : d’une part, ils alourdissent les coûts de financement, et d’autre part, les obligations deviennent plus attractives face aux SIR, souvent choisies pour leurs revenus de dividendes réguliers.
Les SIR actives dans la logistique, comme WDP et Montea, ont perdu respectivement 2,6 et 3,7%. Aedifica, active dans les maisons de repos, a cédé 4,3%.
La valeur intrinsèque du holding Sofina a reculé de 4,8% sur le 1er semestre, à 296,38 EUR, sous l’impact de la baisse du dollar américain. C’est un peu mieux que le recul de 5,8% annoncé en première estimation en juillet dernier. Mais le cours (-1,9%) n’en a pas profité. Nous estimons la décote actuelle du cours sur la valeur du portefeuille à encore 17%.
Le haut du tableau a été occupé par les valeur pharmaceutiques.
La biotech argenx a encore pris 4,7% grâce à l’annonce de son intégration dès le 22 septembre prochain dans l’Euro Stoxx 50. Le cours n’est plus qu’à quelques pour-cent de ses records historiques de janvier. L’indice star des actions de la zone euro, comptera, avec AB InBev déjà présent, deux sociétés belges en son sein.
UCB (+2,5%) a profité d’un relèvement de cours objectif des analystes de Deutsche Bank, à l’achat sur le titre, de 235 à 250 EUR.
Lotus Bakeries (+1%) a poursuivi son rebond entamé à la mi-juillet. Le cours, trop cher selon nous, a continué de profiter du rapport positif de la semaine dernière des analystes de Bank of America.
Ackermans & van Haaren a progressé de 0,9%. Le holding a annoncé deux nouveaux petits investissements : 20 millions USD dans un fonds du gestionnaire singapourien Venturi Partners, focalisé sur le secteur de la consommation en Inde et en Asie du Sud-Est, et 3 millions EUR supplémentaires dans MRM Health, qui développe un traitement contre la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn.
En dehors du Bel 20
Après les mauvaises surprises du printemps, les résultats semestriels d’Ekopak (-11,5%) ont eux aussi déçu.
Plus d’infos dans notre analyse | Premier semestre décevant pour Ekopak
Gimv (+4,5%) a indiqué dans sa mise à jour trimestrielle avoir déjà réalisé pour 300 millions EUR de nouveaux investissements au 1er trimestre de son exercice en cours (commencé le 1er avril). Cela représente l’intégralité des près de 250 millions levés via l’augmentation de capital de février. Mais pas d’inquiétude : avec encore 400 millions en caisse, Gimv conserve une solide capacité d’action. Les entreprises en portefeuille se portent bien, et le rendement du portefeuille atteint 4,7% sur le trimestre, dépassant ainsi l’objectif annuel relevé à 17,5% (4,7 × 4 = 18,8%).
Care Property Invest (-1,3%) a connu un bon 1er semestre. Les revenus locatifs ont augmenté de 6,6%, soutenus par de nouveaux projets et l’indexation des contrats existants. Grâce aussi à une baisse des coûts, le bénéfice progresse de 13%. Fort de ces bons résultats, la SIR spécialisée en immobilier de soins revoit sa prévision de bénéfice à la hausse pour la deuxième fois cette année : au moins 1,11 EUR/action (contre 1,08 EUR précédemment, et 1,07 EUR initialement). Elle maintient toutefois son intention de garder un dividende stable à 1 EUR brut (soit 0,85 EUR net, après retenue du précompte mobilier réduit à 15%). Petit bémol : le taux d’endettement est monté à 49,5%, frôlant la limite des 50%. Selon la SIR, cette hausse est saisonnière et liée au paiement du dividende.
Chez Home Invest Belgium (-6,6%), les revenus locatifs comparables ont progressé de 4,3% au 1er semestre, portés par un marché locatif solide et une forte demande pour des logements de qualité. La vente du projet City Gardens à Louvain s’est en outre conclue avec une belle plus-value. Le bénéfice par action (hors plus-values) n’a toutefois augmenté que de 2,7%, impacté par des coûts couvrant l’ensemble de l’année. La SIR relève ses prévisions de bénéfice pour 2025, de 1,16 à 1,20 EUR/action, et vise toujours une hausse moyenne du dividende égale ou supérieure à l’inflation de long terme. Nous relevons également légèrement nos prévisions de bénéfices et de dividendes pour 2025 et les années suivantes.
Du côté du promoteur Atenor (-1,2%), la dette a encore un peu diminué au 1er semestre. Le ratio de solvabilité s’améliore (35% contre 30,5% au 31/12/2024) et atteint désormais le niveau que le groupe s’était initialement fixé pour fin 2024. Mais pour y arriver, Atenor a continué de sacrifier sa rentabilité et est resté dans le rouge (perte par action de 0,37 EUR). La priorité reste la réduction de la dette, mais Atenor n’est plus dans une position où il doit se résoudre à vendre dans l’urgence pour alléger le poids de sa dette et aucune augmentation de capital n’est à prévoir d’ici fin 2026. Le marché immobilier reste toutefois difficile.
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
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