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La semaine sur les marchés : les investisseurs ne sont pas tentés par plus de risques

La pandémie inquiète toujours.

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Publié le 15 janvier 2021
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La pandémie inquiète toujours.

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La pandémie inquiète toujours.

Aux USA, les marchés ont clôturé la semaine dans le rouge : - 0,8% pour le S&P 500 et -0,7% pour le Nasdaq. Ce dernier reste freiné par les interrogations sur l’évolution de la réglementation des GAFA.

Les investisseurs balancent en outre entre le retour de la croissance et la remontée de l’inflation, même si cette dernière ne semble pas un gros risque pour les prochains trimestres. 

Plus d’info dans notre analyse | Les investisseurs tiennent à l’œil l'inflation américaine et les taux obligataires

Et alors que les marchés avaient grimpé dans l’attente du plan de stimuli de Joe Biden, ils se sont repliés à l’annonce effective de celui-ci.
Plus d’info dans notre analyse | Joe Biden a annoncé un plan de stimuli pour l’économie américaine

En Europe, le durcissement des restrictions refroidit les prévisions de croissance économique qui avaient alimenté les hausses des Bourses ces derniers mois. La sortie de crise se précise mais le chemin pour y arriver reste escarpé. 
Sur la semaine, la hausse du Stoxx Europe 50 se limite à 0,2%.

En Belgique, la même tendance a été constatée. Les actions du Bel 20 ont évolué de manière disparate. Le Bel 20 affiche un recul hebdomadaire de 0,5%.

Au sein du Bel 20

Umicore a gagné 4,1%, profitant de la hausse des prix de certains métaux précieux qu’il recycle et de quelques bonnes nouvelles du marché automobile, e.a. la fusion de Peugeot Citroen et Fiat Chrysler.
Plus d’info dans notre analyse | 16 janvier : c’est la date de la fusion effective de Peugeot-Citroen (PSA) et Fiat Chrysler (FCA)

Colruyt a gagné 3,8%, dans la foulée de la possibilité d’une reprise de son concurrent Carrefour, qui a gagné 7,7%, suite à l’annonce de l’intérêt d’un groupe canadien.
Plus d’info dans notre analyse | Le canadien Alimentation Couche-Tard a approché Carrefour
Le secteur a aussi profité de la possible inflation des prix alimentaires (Ahold Delhaize a aussi gagné 4,1%).

Solvay a annoncé de nouvelles restructurations.
Plus d’info dans notre analyse | Encore des restructurations chez Solvay 
Le cours a perdu 0,5% sur la semaine mais c’est uniquement suite au dividende intérimaire, détaché le 14/01 et payable le 18/01 (1,50 EUR brut, 1,05 EUR net).

ING a cédé 4% bien qu’une société de Bourse ait relevé son objectif de cours. 
KBC a au contraire gagné 3,6%, malgré la révision à la baisse d’un conseil. 
Ageas est resté quasi stable (-0,1%).

UCB (-0,2%), qui retire 50% de son chiffre d’affaires des traitements de l’épilepsie, a investi 25 millions d'euros dans Nile AI, une plateforme numérique américaine utilisant des données sur les crises des épileptiques, pour prévoir les attaques futures et trouver le plus rapidement possible le traitement personnalisé optimal. L’investissement est limité à l’échelle du groupe mais confirme le caractère innovant de sa stratégie dans ce domaine. Toutefois, le cours, qui a pourtant déjà perdu 23% depuis ses sommets de juillet, tient selon nous toujours compte d’une évolution sans faute des médicaments en développement. Pour cette raison, nous conseillons toujours de vendre.

Galapagos a encore perdu 1,9%. Pour le filgotinib en Europe dans ses 3 indications les plus avancées, la biotech prévoit un pic de ventes à 500 millions d'euros. Un objectif raisonnable, si tout se passe bien (le filgotinib n’a encore reçu l’autorisation de commercialisation que contre l’arthrite rhumatoïde, en Europe et au Japon).

Barco, qui s’était bien redressé les dernières semaines, a reperdu 4,7%, suite aux ambitieux projets de Netflix pour 70 productions cinématographiques (ce qui n’est pas de bon augure pour le secteur des cinémas).

Les SIR ont été très actives sur la semaine mais n’ont guère retiré de profit en Bourse de leur appétit d’expansion.
Aedifica, qui a annoncé l’acquisition de 3 établissements de repos et de soins au Royaume-Uni, a cédé 1,9%.
Cofinimmo, qui va construire une extension d’un complexe de soins à Louvain, a gagné un petit 0,8%. 
WDP, qui acquiert un site à Londerzeel payable par l’émission de nouvelles actions, a reculé de 1,6%.

En dehors du Bel 20

Deceuninck s’est envolé de 16,7% après avoir fait part de résultats préliminaires 2020 au-delà des attentes. Non seulement les ventes ont progressé de 1,3%, soutenues par une solide fin d’année, mais surtout le bénéfice opérationnel avant amortissements aurait progressé de 35 à 42%, soit 11 à 16% au-dessus de nos estimations. La rentabilité profite des gains de parts de marché du groupe aux USA et de son repositionnement en Europe (nouveaux produits, restructuration de la production…). Les résultats complets seront publiés le 25 février. Selon nos estimations le bénéfice devrait avoisiner 0,15 EUR par action.

Melexis a gagné 8,3%, profitant encore du redressement progressif du secteur auto et d’un rapport favorable d’une société de Bourse.

Vastned Retail Belgium a bondi de 19,0% et Wereldhave Belgium a regagné 5,4%, profitant du fait que la campagne de vaccination a bien commencé en Belgique, ce qui nourrit l’espoir d’un retour à la vie normale dans le courant de cette année.

Asist Biotech s’est envolé de 55,8%. Toujours en pleine réorganisation judiciaire, le groupe aurait trouvé une solution à son avenir. Rien à voir avec ses activités historiques d’immunothérapie pour les allergies pourtant. Le français DSM Group voudrait utiliser Asit Biotech pour y loger ses activités d’imagerie médicale, s’offrir plus de visibilité et mieux valoriser ses actifs. Pour les actionnaires d’Asit, c’est une nouvelle dilution de leur avoir et un probable futur changement de nom. Vendez.

Hamon, le spécialiste des systèmes de refroidissement etc, a gagné 12,8%. 
La société a annoncé que sa filiale Esindus avait reçu une commande de Transfradelos pour la fourniture de trois modules ACC pour une centrale biomasse au Portugal. 
Mais Hamon, qui était au bord de la faillite fin 2017 début 2018, mène des restructurations depuis plusieurs années. La société souffre d’une lourde dette qu’elle devra réduire ces prochaines années. Elle est déficitaire depuis des années et le restera probablement encore un moment. L’action est peu liquide, spéculative et risquée. Vendez.

Biocartis, qui a atteint tous ses objectifs en 2020, a gagné +5%.
Plus d’info dans notre analyse | Malgré la pandémie, Biocartis a atteint tous ses objectifs en 2020

Par ailleurs
Intel a gagné 14,7% (alors que le secteur des semi-conducteurs, bien que toujours dynamique, se contentait d’une hausse de 3,4%). En cause, l’annonce du changement de CEO.
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Telefònica a rebondi de 7,7%, poussé entre autres par l’annonce d’une cession.
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Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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