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La semaine sur les marchés : rouge vif en fin de parcours

La semaine sur les marchés : rouge vif en fin de parcours

La semaine sur les marchés : rouge vif en fin de parcours

Publié le 20 août 2021
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La semaine sur les marchés : rouge vif en fin de parcours

La semaine sur les marchés : rouge vif en fin de parcours

Les indices sont redescendus sous les records atteints la semaine précédente.

Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 1,4% et le Stoxx Europe 50 a cédé 1,8%. La Bourse de Paris a chuté de 4,5%, emportée par la baisse des valeurs du secteur du luxe. Le Bel 20 n’a pas échappé à la correction. Sa perte hebdomadaire est de 2,8%. Mais même après cela, sa progression depuis le début de l’année est encore de 17,2%.

La banque centrale américaine pourrait diminuer son soutien monétaire dès cette année. Cette perspective a refroidi les investisseurs. 
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Tous les secteurs sensibles au freinage de l’économie ont clôturé la semaine dans le rouge.
Le secteur du pétrole a perdu 2,1%. Le prix du baril de Brent a rechuté à 66 USD, contre 77 USD en juillet.
Le secteur des matières premières a chuté de 10,9%, emporté par la chute des cours des métaux non ferreux (cuivre, zinc…), due aux craintes pour la croissance chinoise. 
Le secteur des valeurs industrielles a cédé 1%.

Le secteur automobile mondial a abandonné 6%. 
Toyota, qui a annoncé réduire sa production en septembre de 40%, pour faire face au manque de semi-conducteurs, a chuté de 10,5%. 
Volkswagen pourrait suivre et a perdu 7,8%.

Les valeurs du secteur du luxe ont chuté. En cause, la Chine, qui compte pour parfois plus de 30% de l’activité des acteurs du secteur, et qui envisagerait de limiter les revenus les plus élevés (pour augmenter ceux de la classe moyenne). 
LVMH a reculé de 13,2%, Hermès de 10% et Burberry de 13,7%.

Les secteurs plus défensifs ont mieux résisté.
Le secteur européen des services aux collectivités a gagné 2,3%.
Le secteur télécom européen est resté stable.
Le secteur pharmaceutique a gagné 2%.

Au sein du Bel 20

Ce sont les valeurs les plus cycliques, après leurs progressions spectaculaires depuis le début de l’année, qui ont subi les prises de bénéfices les plus prononcées. 
Aperam, aussi impacté par le détachement de son coupon (0,4375 EUR brut) a perdu 8,4%.
Umicore a reculé de 6,5% et Solvay de 6,2%. 
Aperam et Umicore affichent cependant ainsi encore des progressions de respectivement 46,6% et 42,6% depuis le début de l’année.

Galapagos a encore abandonné 5,7%. La biotech a perdu son dernier supporter, Barclays bank, qui a admis avoir été trop optimiste sur le pipeline de médicaments en développement, après les déboires du filgotinib sur le marché américain. Barclays revoit son conseil (à “neutre”) et réduit son objectif de cours (de 75 à 50 EUR).

Les valeurs financières, sensibles au cycle économique et pénalisées par la faiblesse persistante des taux, ont aussi perdu un peu de terrain. 
Ageas a reculé de 2,6% et KBC de 3,4%.

Sofina a perdu 8% depuis ses sommets historiques de début août. Le holding a vendu ses 20,9% du transporteur logistique Hillebrands à Deutsche Post. Au prix de vente, cette participation pesait pour 3% de la valeur du portefeuille du holding.

Les valeurs plus défensives sont parvenues à maintenir la tête hors de l’eau. 
Elia a progressé de 1,8%.
Colruyt, qui souhaite accélérer son développement sur le marché français (où il n’a pas encore atteint la taille critique pour être rentable) a gagné 1,3%. 
Telenet n’a perdu que 0,1%.
Proximus limite son recul à 0,9%.

En dehors du Bel 20

Deceuninck a reculé de 0,6% malgré des résultats supérieurs aux attentes. 
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat semestriel de Deceuninck dépasse les attentes

Roularta a gagné 7,1%. Mais si le chiffre d’affaires semestriel a progressé de 17,5% par rapport au 1er semestre 2020, il est en recul de 4,2% par rapport au 1er semestre 2019. Le bénéfice dépasse toutefois largement les attentes, à 0,72 EUR par action. Nous allons relever nos estimations. Le marché des lecteurs, désormais la plus grande source de revenus du groupe, se porte très bien. Mais la santé du marché publicitaire reste délicate et nous pousse à vous conseiller de rester à l’écart. Le groupe dispose cependant d’une copieuse trésorerie qui lui permet de distribuer un dividende de 1 EUR brut (ce qui devrait être aussi le cas ces prochaines années).

Kinepolis a perdu 1,1%. Après une forte hausse fin 2020, début 2021, le cours stagne globalement depuis le printemps et ne profite pas des perspectives plus encourageantes pour son secteur. La majorité des cinémas du groupe n’ont progressivement réouvert qu’entre mai et mi-juillet, de sorte que la fréquentation des salles sur l’ensemble du 1er semestre 2021 n’est que de 26,9% de celle du 1er semestre 2020. Le chiffre d’affaires est dès lors en recul de 67,3% et le semestre a clôturé sur une perte de 1,70 EUR par action. Mais au vu des chiffres des derniers mois, la situation semble plus prometteuse, grâce à une programmation riche (les reports de sorties se sont accumulés). En juillet, malgré les mesures covid, la fréquentation des salles atteignait déjà 62% du niveau atteint sur la même période en 2019. La trésorerie du groupe reste confortable. Et l’automne sera riche en sorties importantes. Mais le résultat de l’ensemble de 2021 restera selon nous dans le rouge.

Biotalys, introduite en Bourse en juin, a profité des premiers conseils d’achat (des deux principaux organisateurs de son IPO…) et grimpé de 7,8%. Mais même après ce rebond, le cours dépasse à peine les 7,50 EUR de l’introduction en Bourse. Au-delà de la question de l’efficacité de ses produits (protection des cultures en développement) et des défis à relever pour réduire les coûts de production, le succès commercial des futurs produits bio du groupe se heurtera à l’extrême concentration de l'industrie agricole (puissantes multinationales de pesticides conventionnels, distributeurs…). Restez à l’écart.

Lotus Bakeries s’est envolé de 8,2% après la publication d’un résultat semestriel supérieur aux attentes (chiffre d’affaires : +13%, bénéfice : +25% à 58,88 EUR par action). Les ventes du biscuit Biscoff (dont le groupe veut faire une des plus grandes marques au niveau mondial) ont grimpé de 20% et ont le potentiel de maintenir une croissance à deux chiffres ces prochaines années. La success story du groupe se poursuit mais la valorisation du titre (rapport cours/bénéfice attendu : 44 !)  est nettement supérieure à celle des concurrents. Au cours actuel, mieux vaut prudemment prendre votre bénéfice.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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