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La semaine sur les marchés : le rebond des technologiques se poursuit

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La semaine sur les marché  : le rebond des technologiques se poursuit

Publié le 05 août 2022
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La semaine sur les marché  : le rebond des technologiques se poursuit

La semaine sur les marché  : le rebond des technologiques se poursuit

Après une fin de mois de juillet en fanfare, les indices boursiers ont poursuivi leur marche en avant aux Etats-Unis.

Jeudi soir, l’indice S&P 500 était en hausse de 0,5% sur la semaine et le Nasdaq à forte composante technologique, de 2,7%, affichant ainsi de nouveaux plus hauts depuis début mai. En Europe, vendredi midi, le Stoxx Europe 50 affichait un recul de 0,3% sur la semaine. Le bel 20 s’est inscrit dans la tendance, avec un léger recul de 0,3%.

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Le regain de tension entre les Etats-Unis et la Chine suite à la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, n’a pas eu l’impact redouté sur les indices boursiers.

La période de publication des résultats trimestriels touche à sa fin, avec un bilan globalement positif. Le plus gros des difficultés au niveau des problèmes d’approvisionnement et de pénuries de composants électroniques semble passé. Le secteur technologique a poursuivi son rebond cette semaine, avec une progression de 2,1%, portée en outre par l’espoir d’un ralentissement de la hausse des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine.

Plombées par la chute de 14% du prix du baril de pétrole revenu à ses niveaux d’avant le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février, les valeurs liées à l’énergie ont reculé de 3,6%. Les deux poids lourds du secteur, Exxon et Chevron, ont abandonné respectivement 10% et 7,7%. Tous deux restent néanmoins en forte hausse depuis le début de l’année.

Les publications de résultats ont été nombreuses au sein du secteur pharmaceutique (-1,6% sur la semaine). Novo Nordisk (-10,5%) et Eli Lilly (-7,2%) ont particulièrement déçu. En revanche, Gilead (+3,6%) a revu à la hausse ses prévisions de ventes pour 2022.
Plus d’info dans notre analyse | Bon premier semestre pour Novo Nordisk 

Dans la distribution, des rumeurs font état d’un report de l’IPO de Bol.com, filiale de Ahold Delhaize (-1,5%). L’IPO était initialement prévue pour le second semestre et évaluait Bol.com entre 3 et 6 EUR par action Ahold Delhaize encore au début de l’année. Un report ne nous étonnerait pas au vu de la pression conjoncturelle (recul des ventes) et de l’inflation, qui pèse actuellement sur les résultats des acteurs de l’e-commerce et donc sur leur valorisation.

Au sein du Bel 20

Le plus mauvais élève de la semaine est le holding GBL (-5,1%), qui avait annoncé vendredi dernier un recul plus important que prévu de la valeur d’inventaire de son portefeuille, suite à la réévaluation de ses investissements dans le private equity. Nous estimons la décote actuelle du cours à quelque 27%, juste en dessous de la moyenne observée ces deux dernières années. Sur les six premiers mois de l’année, la valeur du portefeuille a reculé de 19%. 

A l’opposé, Galapagos a bondi de 7,5%. La biotech a publié des ventes au-delà des attentes pour le Jyseleca (nom commercial du filgotinib), son médicament recalé par les autorités sanitaires américaines en 2020. Mais l’évolution future du cours dépendra avant tout de la façon dont le groupe dépensera son énorme trésorerie dans des acquisitions destinées à regarnir son pipeline de produits en développement. 

D’Ieteren (+5,5%) a annoncé la finalisation du rachat de PHE holding. Après examen par la Commission européenne, l’opération a été clôturée moyennant la cession de deux activités (Mondial Pare-Brise et Glass Auto Service), pour ne pas entraver la concurrence sur le marché français du vitrage auto, où Belron (détenu par D’Ieteren à 50,01%) est déjà leader, avec plus d’1/3 du marché. Le marché automobile belge continue par ailleurs de se contracter : -5,2% en juillet, et -14,8% depuis le début de l’année. Les pénuries, e.a de semi-conducteurs, continuent de peser. La part de marché du groupe est tombée à 22%, contre 24,5% sur les 7 premiers mois de 2021. 

Toujours du côté des holdings, Sofina (-1,1%) a enregistré une nouvelle tuile sur le marché du private equity. Cette fois, c’est la plateforme agricole indienne DeHaat qui aurait, selon la presse locale, licencié quelques 500 personnes. Sofina a investi en octobre 2021 dans DeHaat, valorisé à l’époque 0,5 milliard. Sa participation pèse moins de 0,8% du portefeuille, mais cet épisode se rajoute à une longue liste de participations à problèmes (Zilingo, Gorillas, THG...). De quoi justifier la décote de 18% de l’action.

Umicore (+3,5%) et Solvay (+1,2%) ont continué de profiter de leurs bons bilans trimestriels publiés la semaine précédente. 

Les bons résultats de Société Générale (+4,5%) et de ING (-1,6%) ont permis au secteur bancaire européen (+0,9%) de se stabiliser, malgré les mauvaises perspectives conjoncturelles. La banque KBC (+0,3%) ne rachètera pas la filiale tchèque de la banque russe Sberbank, qui lui aurait permis de renforcer ses parts de marchés en Tchéquie face à son principal concurrent, l’autrichien Erste.

La révision à la baisse des objectifs bénéficiaires 2023 de Heineken (-2%) n’a pas eu d’impact sur AB InBev (+0,6%), déjà correctement évalué.

Du côté des SIR, Aedifica (-1,1%), spécialisé dans les maisons de repos, a publié de bons résultats trimestriels et a confirmé son objectif prudent d’un bénéfice 2022 de 4,64 EUR par action et de dividende à 3,7 EUR brut par action. Nous restons légèrement plus optimistes.

En dehors du Bel 20

Outre Mithra (+28,5%), qui a rebondi dans le sillage du lancement d’une campagne aux USA ayant pour but d'encourager les femmes à parler à leur médecin des différentes options de contraception et promouvoir ainsi son Nextstellis (nom commercial de l’Estelle), le grand gagnant de la semaine est la biotech MDxHealth (+15,9%), dans le sillage de l’annonce surprise du rachat du test Oncotype DX GPS. Ne courez pas après la hausse du cours. Le décollage des ventes se fait attendre depuis des années.
Plus d’info dans notre analyse | Acquisition surprise pour MDxHealth

Le 2ème trimestre s’est encore soldé par une petite perte (-0,02 EUR par action) pour Euronav (+6,5%), mais les perspectives s’améliorent, dans le sillage des sanctions à l’égard de la Russie qui oblige les Européens à aller s’approvisionner en pétrole outre-Atlantique et au Moyen-Orient, avec à la clé une demande accrue de tankers. Avec la traditionnelle hausse de la demande de pétrole à l’approche de l’hiver et le faible nombre de bateaux en construction dans les chantiers navals, les trimestres à venir pourraient renouer avec les bénéfices. Conformément à sa politique de dividende, Euronav, toujours en perte, limitera son dividende trimestriel à 0,03 USD brut par action. Le cours de l’action reflète l’évolution de la valeur de la flotte du groupe et nous paraît correctement évalué. L’offre d’échange avec Frontline sera en principe lancée au 4ème trimestre. Au vu du cours actuel de Frontline (100,2 NOK), elle valorise Euronav à 14,6 EUR par action. 

Fagron (-6%) a publié des ventes en belle progression de 18,8%, dopées par les effets de change positifs, sur le 1er semestre. La rentabilité est toutefois restée sous les attentes, vu l’inflation des coûts (matières premières, transports,...). Vendez.

bpost (+11,6%) a publié des bons résultats au-delà des attentes du marché, traduisant les mesures de réduction de coûts. Le groupe a confirmé ses objectifs de bénéfice opérationnel pour l’ensemble de l’année. L’action reste sous-évaluée. 

La SIR Xior (+2%), spécialisée dans les kots d’étudiants, a publié de bons résultats semestriels avec un taux d’occupation stable à 98%. La SIR a confirmé ses prévisions de bénéfice en croissance de 15% par an en 2022 et 2023, ainsi que son dividende de 1,66 EUR brut pour 2022. 

IBA (-0,8%) a conclu un nouvel accord de recherche avec le Fred Hutchinson Cancer Center et l'Université de Washington pour développer des solutions dans la protonthérapie FLASH. Encore au stade de recherche, cette technologie prometteuse administre des rayonnements à des débits des doses ultra élevés, ce qui permet potentiellement de diviser par quatre le temps de traitement des patients. Des premières études cliniques devraient débuter cette année. En cas de succès, une commercialisation serait possible dans cinq ans.

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