Les marchés attendent plus d’indications sur le rythme de baisse des taux. Une baisse au premier trimestre semble exclue, au vu du dynamisme que continue de connaître l’économie des USA, grâce, e.a. à la résilience de la consommation.
Les indices riches en actions technologiques terminent la semaine dans le rouge (Nasdaq : -3,3%; secteur technologique européen : -3,5%).
Les indices plus larges limitent leur recul grâce aux secteurs défensifs (S&P 500 : -1,7%, Stoxx Europe 50 : -0,2%).
Le Bel 20 a plutôt bien résisté (-0,1%) grâce à la bonne tenue des actions du secteur biotech et pharmaceutique.
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La hausse des rendements obligataires pèse sur les valeurs de croissance comme Tesla (-4,2%), Nvidia (-3,1%), Applied Materials (-7,9%) ou Apple (-5,5%). Ce dernier souffre également des inquiétudes sur le niveau de la demande pour son nouvel iPhone.
Le secteur des semi-conducteurs perd 3,8%.
La prudence des investisseurs et la hausse des taux longs se traduisent aussi par le recul des secteurs cycliques comme l’automobile (-1,9%), l’acier (-1,4%), les ressources de base (-1,8%).
A contrario, les compartiments plus défensifs et moins recherchés en 2023 sont dans le vert comme la pharmacie (+4%), les services aux collectivités (+1,5%) et le secteur télécom qui gagne 2,5% en Europe et dont plusieurs acteurs sont les gagnants de la semaine : Verizon (+4,4%), Telefónica (+4%), Orange (+3,4%), Vodafone (+2,3%), Proximus (4,8%).
A Bruxelles
argenx continue de se remettre de sa chute de décembre et gagne 3,8%.
UCB gagne aussi 3,8%. Le groupe lance officiellement le Zilbrysq (zilucoplan) aux USA, un traitement contre la myasthénie grave, pour lequel il avait reçu le feu vert de la FDA en octobre.
Galapagos grimpe de 3,4%. La biotech a signé un accord définitif pour céder le Jyseleca (polyarthrite rhumatoïde) à l’italien Alfasigma. Galapagos se concentre désormais sur l’immunologie et le cancer. La transaction devrait être finalisée au cours du 1er trimestre et générer des économies de 150 à 200 millions d’euros. Galapagos recevra un paiement initial de 50 millions d’euros, des paiements d’étape potentiels basés sur les ventes (d’un montant total de 120 millions), ainsi que des redevances de 5 à 15% sur les ventes européennes. Cela s’est immédiatement traduit par l’annonce d’une collaboration avec la société américaine BridGene Biosciences pour renforcer son pipeline dans le traitement du cancer. Galapagos, qui détient une manne de liquidités, paiera jusqu’à 27 millions de dollars en paiements initiaux et d’étape pour la recherche préclinique et potentiellement plus de 700 millions de dollars en paiements d’étape cliniques et commerciaux, si les programmes sont couronnés de succès. Enfin, la biotech a aussi annoncé qu’elle travaillerait avec Thermo Fisher Scientific pour mettre en place dans la région de San Francisco un réseau de production CAR-T décentralisé (une technologie qui donne aux globules blancs une protéine spéciale qui facilite la détection des cellules cancéreuses).
Proximus, qui a augmenté ses prix le 1er janvier, a progressé, tout comme ses pairs européens et clôture en hausse de 4,8%.
KBC prend 3,9%. Le titre a profité de la légère hausse des taux d’intérêt, favorable à la marge d’intérêt et donc à son bénéfice. L’action a également bénéficié de deux nouveaux conseils d’achat d’analystes.
La tensions sur les taux est une mauvaise nouvelle pour les sociétés immobilières qui font un pas en arrière.
Aedifica, qui fait l’acquisition de deux crèches en Finlande, perd 2,7%.
Warehouses De Pauw chute de 3,9%
Cofinimmo perd 2,3%. Cependant, avec la finalisation en décembre de la cession de 6 immeubles de bureaux en périphérie bruxelloise pour un montant total de 60 millions d’euros, la SIR a atteint son objectif de 300 millions de cessions fixé début 2023. Ces cessions s’inscrivent dans le cadre de la transformation du groupe en acteur de l’immobilier de santé et servent aussi à contenir le taux d’endettement.
Les valeurs plus cycliques et technologiques ont aussi souffert de la tension sur les taux.
Melexis, le membre du Bel 20 qui a le plus progressé en 2023, chute de 10,7%. Comme ses pairs européens, le groupe a souffert de l’avertissement de Mobileye, fabricant de puces pour voitures autonomes, dont le chiffre d’affaires du trimestre en cours sera divisé par deux (les clients vivent sur leurs stocks). Selon nous, le problème est temporaire et les perspectives à long terme restent intactes pour Melexis. Profitez-en pour acheter.
Aperam et Umicore, les plus grands perdants de 2023, perdent encore respectivement 7% et 4,2%.
Ackermans & van Haaren cède 0,3%. Le holding prend une participation dans Vico Therapeutics, une biotech néerlandaise qui développe des thérapies contre les maladies rares.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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