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La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

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La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

Publié le 15 novembre 2024
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La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

La semaine sur les marchés : la Fed calme le jeu

Les investisseurs digèrent toujours, chacun à leur manière, la victoire de Donald Trump.

En Europe, après les baisses des semaines précédentes, les Bourses sont empêchées de rebondir. Les investisseurs continuent d’évaluer quel impact aura sur l’Europe et ses entreprises le retour de Trump à la Maison blanche et la mise en place de sa politique protectionniste.
Le Stoxx Europe 50 limite toutefois son recul hebdomadaire à 0,1%, soutenu par des publications de résultats bien reçues, comme chez ASML (+4,5%), Siemens Energy (+18,1%) ou Alstom (+13,3%).

Aux USA, où le taux à 10 ans atteint 4,43%, les propos de la Fed sur une possible modération de la baisse des taux refroidissent les investisseurs.
Sur la semaine, le S&P 500 recule de 0,8% et le Nasdaq cède 0,9%.

Chez nous, le Bel 20 termine sur un recul de 2,1%, dû en partie à la rechute d’UCB.

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Le secteur des semi-conducteurs subit des prises de bénéfices et recule de 2%.

Le secteur pharmaceutique américain baisse de 3,7%.
En cause, la nomination de Robert F. Kennedy Jr, figure antivaccin, pour diriger le département de la santé dans le gouvernement de Donald Trump.
Eli Lilly recule de 5,4% et Merck de 4,4%.

Le secteur du luxe européen est toujours sous pression. Les récents indicateurs économiques chinois ne suscitent pas l’optimisme des investisseurs quant à la croissance économique.
LVMH recule de 1,5% et Hermès de 1,4%.

Le secteur des ressources de base chute de 4,7%. En cause, les difficultés liées à l’économie chinoise et les perspectives pour l’économie mondiale si Trump instaure de nouveaux droits de douane.
Anglo American perd 4,2%.

Le secteur de l’énergie termine sur une hausse de 1,7% malgré de la baisse de 1,6% du cours du pétrole. 
Chevron s’adjuge 3,1%.

Walt Disney bondit de 10%. Le résultat du dernier trimestre de l’exercice clôturé le 28/09 a agréablement surpris. La contribution des activités de streaming dépasse les attentes. Sur l’ensemble de l’exercice, elles terminent pour la première fois dans le vert avec un bénéfice opérationnel de 134 millions de dollars (après une perte de 2,61 milliards sur le précédent exercice).

Au sein du Bel 20

UCB chute de 9,6%, mais gagne toujours 111% depuis début 2024 (la meilleure progression au sein du Bel 20). Dopé par le succès des nouveaux médicaments, le titre avait atteint des nouveau records la semaine dernière et subit maintenant une correction, dans un repli généralisé du secteur pharmaceutique (voir ci-dessus).

argenx perd aussi du terrain (-1,8%) bien qu’ayant reçu le feu vert chinois pour commercialiser le Vyvgart contre le PIDC (polyneuropathie inflammatoire démyélinisante).

Les valeurs cycliques, sensibles à la conjoncture et/ou aux prix des matières premières souffrent aussi de la crainte des décisions protectionnistes de Trump, de la déception quant aux mesures de relance de l’économie chinoise ainsi que de la dégradation de l’économie allemande. 
Solvay recule de 4,9%, Syensqo de 3,6%, Umicore de 1,7% et Azelis de 3,6% (des baisses accentuées notamment par celle de Bayer qui a lancé un profit warning et chute de 15%,  et par les faibles résultats trimestriels de Brenntag qui cède 1,7%).

Melexis abandonne 4,2%. Toujours bridé par la faiblesse du secteur auto, le titre n’a pas pu profiter du message positif du fabricant allemand de puces électroniques Infineon, qui prévoit une amélioration d’ici la fin de l’été.

GBL cède 2% et a atteint son niveau le bas de l’année. Le cours ne parvient toujours pas a profiter de la mise à jour de la stratégie du holding, visant à offrir un rendement à deux chiffres à ses actionnaires.

Ackermans & van Haaren garde tout juste la tête hors de l’eau (+0,3%), grâce aux solides résultats de DEME (voir ci-dessous), groupe qui représente près d’1/3 de la valeur de son portefeuille.

KBC gagne 2,1% malgré le paiement d’un dividende intérimaire de 1 EUR brut. Le titre a bénéficié du relèvement de l’objectif de cours de deux sociétés de Bourse, après les résultats trimestriels récemment publiés et supérieurs aux attentes.

Ageas ne gagne que 0,4% malgré l’espoir d’une plus-value sur Etiqa (mais un broker a réduit son objectif de cours et changé de conseil).
Plus d’info dans notre analyse | Ageas cherche une opportunité d’acquisition

En dehors du Bel 20

Agfa-Gevaert chute de 19% après des résultats décevants.
Plus d’info dans notre analyse | Nous changeons de conseil pour Agfa-Gevaert

DEME bondit de 7,1%. Le groupe a confirmé la bonne santé de son activité au 3e trimestre. Le chiffre d’affaires des 9 premiers mois de l’année dépasse les attentes, avec une hausse de 32%. Sur l’ensemble de 2024, il atteindra un record historique, grâce à l’ensemble des segments d’activité. Le groupe table maintenant sur une croissance de plus de 20%, contre environ 20% précédemment. La marge EBITDA 2024 devrait être comparable à celle de 2023 (18,2%). Nous relevons notre prévision de bénéfice par action 2024 à 12 EUR.

Atenor perd 5%. Le promoteur a confirmé son engagement à réduire sa dette d’au moins 150 millions d’euros cette année. La finalisation de la vente du projet Lakeside (23 800 m² de bureaux à Varsovie) sera un gros contributeur à cet effort. Comme prévu, 8 projets auront alimenté la trésorerie sur l’ensemble de l’exercice. Les transactions se poursuivent malgré les difficultés du marché immobilier. Mais c’est au détriment des marges. L’exercice 2024 devrait néanmoins terminer dans le vert.

EVS rebondit de 8,4%. L’activité du 3e trimestre et les commandes à finaliser d’ici fin 2024 permettent de confirmer que le chiffre d’affaires 2024 sera dans le haut de la fourchette visée (190 à 200 millions d’euros). Sa croissance devrait donc avoisiner les 15%. Pour le bénéfice opérationnel, le groupe pense aussi atteindre le haut de sa fourchette (40 à 46 millions d’euros). Cela devrait se traduire par un bénéfice par action d’environ 3 EUR. Un dividende intérimaire de 0,50 EUR brut sera payé le 22/11 (ex-coupon le 20/11). Le dividende total pour 2024 sera comme prévu de 1,10 EUR brut.

Home Invest Belgium perd 1,9%. Les chiffres trimestriels sont conformes aux attentes et les prévisions de bénéfice 2024 sont confirmées. Contrairement aux années précédentes, aucun dividende intérimaire n’est annoncé pour décembre. Mais la SIR a bien l’intention de faire grimper son dividende au rythme de l’inflation.

Nextensa cède 0,8%. Sur les 9 premiers mois de l’année, les revenus locatifs ont augmenté de 1,4% et le résultat des projets de développement de 5,4%. Mais le bénéfice a reculé de 4,4% à cause de la hausse des charges financières et d’une réévaluation liée à la participation dans Retail Estates. Pour l’ensemble de l’année, Nextensa vise un revenu locatif supérieur à celui de 2023.

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.

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