Sur la semaine, le S&P 500 et le Stoxx Europe 50 ont finalement perdu tous deux 0,7%. Le Bel 20, qui a aussi oscillé au gré des tensions sur le front des négociations commerciales, a finalement gagné 0,6%.
Le schéma devient usant
D’une part, les Bourses souffrent des propos de Trump alimentant les tensions sur le commerce mondial (menaces de droits de douane sur l’acier brésilien, l’acier argentin, des produits de luxe français exportés aux USA).
D’autre part, elles sont relancées par les remarques plus apaisantes faites dans la foulée par l’équipe de Trump.
L’investisseur est balloté.
Les marchés resteront nerveux tant qu’aucun accord n’aura été signé.
Restez dès lors bien diversifié et limitez les prises de risques.
Le secteur de l’acier a grimpé de 0,2% (ArcelorMittal a pris 1,2% et Aperam 0,8%).
Le secteur pétrolier a perdu 1,1%. En fin de semaine les prix de l’or noir ont été soutenus par la baisse des stocks aux USA et par l’annonce d’une limite de l’offre par l’OPEP en 2020. Mais les actions du secteur ne se sont pas remises totalement des effets des tensions commerciales internationales subis en début de semaine.
Le secteur des semi-conducteurs, toujours sensible à la conjoncture, a perdu 1,3%.
Au sein du Bel 20
– Proximus a perdu 3,7% plombé par le détachement de son dividende intérimaire de 0,35 EUR net.
– Telenet a perdu 4,8% bien que détruisant une partie de ses propres actions. Le cours a plié en partie parce que le groupe paie ce 9 décembre un dividende intérimaire de 0,399 EUR net (ex-coupon le 5/12). Telenet travaille en outre à sa réorganisation.
– Galapagos a grimpé de 6,6%, grâce au nouveau conseil positif d’un broker.
– Umicore a gagné 2,2% et vient de finaliser l’acquisition du raffineur de cobalt finlandais Freeport.
– KBC a stagné et ING a perdu 1%.
ING a négocié un accord avec la justice italienne dans le cadre d’un dossier de blanchiment d’argent. Le montant décrété (30 millions d’euros, soit moins de 0,01 EUR par action) est peu élevé, comparativement à celui qui avait été fixé l’an passé aux Pays-Bas (775 millions d‘euros). Mais le dossier ternit encore la réputation du groupe.
– Ontex a perdu 0,8% malgré un avis positif de JP Morgan qui voit le cours atteindre 19 EUR (soit un potentiel de hausse de 11%). De notre côté, nous restons attentistes.
– Ageas a perdu 1,1%. Le groupe a émis pour 750 millions d’emprunts subordonnés qui remplaceront partiellement des dettes subordonnées de l’époque Fortis. Il serait en outre parmi les quatre derniers candidats à la reprise de l’assureur espagnol Caser Seguros. S’il réussit cette acquisition, il sera actif sur un nouveau marché.
– Colruyt (-0,1%) a acquis la partie qu’il ne possédait pas encore de Fiets ! (chaîne de 12 magasins dédiés au vélo).
En dehors du Bel 20
– Melexis a perdu 2,1% et n’a donc pas profité d’un conseil de JPMorgan qui voit son cours atteindre 70 EUR.
– bpost a perdu 3,3% sous l’effet du détachement du dividende intérimaire de 0,434 EUR net.
– Bekaert (-0,5%) n’a que peu souffert de l’annonce de possibles taxes américaines sur l’acier et l’aluminium importé du Brésil et d’Argentine (le groupe alimente ses usines américaines de fil d’acier avec des importations provenant en bonne partie du Brésil).
– Mithra a perdu 3,2% et n’a donc pas profité de l’annonce de la signature d’un accord de licence avec Labatec pour la commercialisation de son anneau vaginal Myring en Suisse (un tout petit marché, il est vrai).
– Van de Velde a continué sa lancée et gagné 7,4%. Le cours a rebondi de 18% depuis la mi-novembre.
Plus d’info dans notre analyse | Van de Velde a-t-il touché le fond ?
– Aedifica (+0,5%) relève son offre sur son collègue finlandais Hoivatilat (de 14,75 à 16 EUR par action), s’assure ainsi de récolter au moins 47,4% des actions et s’approche ainsi du seuil de 50% visé (après réduction). L’offre est en outre prolongée jusqu’au 3 janvier 2020.
– Ahold Delhaize (+0,8%) a annoncé comme prévu un nouveau programme de rachat d’actions propres, prévoyant pour 2020 des rachats de titres pour 1 milliard (comme cette année), soit 3,6% de sa capitalisation boursière. De quoi soutenir le bénéfice par action.
– Befimmo a perdu 4,3%; la SIR a vendu à des institutionnels une partie de ses actions issues d’une fusion interne pour un projet immobilier à l’aéroport de Zaventem; elle récolte ainsi 69 millions d’euros pour de nouveaux investissements. Nous réduisons cependant un peu nos prévisions de bénéfice par action pour ces deux prochaines années.
– Engie a gagné 1,3%, bénéficiant de rumeurs quant à un changement à la tête du groupe. Les administrateurs semblent reprocher à sa directrice générale la sous-performance de l’action ces dernières années. Même si les grandes orientations stratégiques ne nous semblent pas mauvaises, nous pensons aussi que plus de dynamisme s’avère nécessaire.
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