Sur la semaine le S&P 500 cède 3,2% et le Nasdaq 5%. Le Stoxx Europe 50 recule de 1,5%. Le Bel 20 est un des rares marches à avoir gardé la tête hors de l’eau, avec une progression de 0,5% (il clôture néanmoins le 1er semestre sur un recul de 14,6% par rapport à un an plus tôt, non loin ainsi de la moyenne européenne).
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L’économie mondiale pourra-t-elle résister aux politiques monétaires plus restrictives des banques centrales ? Et que se passerait-il pour les entreprises européennes si les livraisons de gaz russe venaient à être coupées ? Des questions toujours sans réponse.
Les nombreux indicateurs publiés sur la semaine confirment le ralentissement de l'activité économique et les tensions inflationnistes (8,6% en juin en zone euro).
Aux Etats-Unis, la consommation des ménages ralentit.
En Allemagne (où la Bourse cède 2,5% sur la semaine), l’économie reste sous l’influence des grands secteurs industriels (17% de la Bourse), comme la chimie et l’automobile.
Une nouvelle fois, les valeurs cycliques sont rattrapées par les craintes de récession.
Le secteur des loisirs cède 4,5%.
Le secteur automobile perd 4,3%, avec une chute de 8,4% pour Volkswagen et de 6,4% pour Mercedes.
En dépit de la détente des taux à long terme, provoquée par les craintes sur la croissance, les valeurs de la technologie sont également lésées, tant en Europe (-2%) qu’aux Etats-Unis (-4,7%).
Le secteur des semi-conducteurs recule de 4,6%, pénalisé par les chiffres décevants de l’américain Micron Technology et par la baisse de 8,4% d’ASML.
Le secteur de l’acier, de nouveau sous pression, cède 0,5%. Bank of America a modifié son conseil pour l’ensemble du secteur. La baisse des prix de l’acier en Europe se répercutera sur les bénéfices.
Aperam a reculé de 6,2% et ArcelorMittal de 3,3%.
L’allemand Uniper, gros importateur de gaz, majoritairement issu de Russie, a chuté de 21,9%. Ce recul a contaminé Engie, qui perd 1,9%, bien qu’affirmant avoir des sources d’approvisionnement plus diversifiées.
Le secteur de la défense profite de l’enlisement de la guerre en Ukraine.
BAE Systems a grimpé de 6,6%, Thales de 4,8% et Lockheed Martin de 2,6%.
Au sein du Bel 20
argenx (conservez) a gagné 7,6%. La biotech profite toujours du recent avis favorable de l'Agence européenne des médicaments pour l’usage de l'efgartigimod contre la myasthénie grave (qui devrait se traduire par une recommandation positive de la Commission européenne pour l'autorisation de mise sur le marché dans environ 60 jours).
Galapagos, qui a annoncé deux premières petites acquisitions stratégiques, a encore progressé de 1,9%.
Les acteurs du secteur immobilier souffrent toujours de la menace de la hausse des taux.
Cofinimmo, qui a annoncé la construction d'un nouveau centre de residence-services à Murcia (Espagne), a perdu 3,9%.
Aedifica, qui investit dans une école et une crèche en Finlande, a baissé de 0,9%.
WDP a reculé de 4,2%. La SIR a ouvert un nouvel entrepôt pour le service Collect & Go de Colruyt (-1,6%).
VGP, qui lance son premier projet en France, a perdu 8,4%. Le groupe (actif dans les bâtiments logistiques) a acquis un terrain de 32 hectares près de Rouen. Le projet prévoit 150 000 m² pour des projets industriels et logistiques. Le démarrage des travaux est prévu pour 2023. Mais le titre continue de souffrir de son statut de valeur de croissance et des risques de la hausse des taux sur ses financement futurs. Le cours a perdu 40,4% depuis le début de l’année. Mais sur 12 mois, sa chute est limitée à 7,2%, soit à peu près la même chose que la moyenne des SIR belges (-6,9%).
KBC a perdu 3,1%, malgré la tendance à la hausse des taux d'intérêt, censée avoir impact positif sur les bénéfices des banques et des assureurs. L'agence de notation Moody's a néanmoins confirmé le rating du bancassureur et changé sa perspective en “positive”.
Ageas a grappillé 0,2%. Une grande maison de courtage internationale lui a attribué une recommandation d'achat. Selon le courtier, le potentiel des activités asiatiques est sous-évalué et la hausse des taux d'intérêt devrait stimuler les bénéfices. Une opinion que nous partageons.
Proximus a reculé de 1,7%. Le groupe a annulé l'introduction en bourse de sa filiale américaine Telesign, après l'échec de la fusion entre Telesign et NAAC. Le principal coupable est le mauvais climat boursier. Proximus voit ainsi se réduire ses espoirs de rentrées de trésorerie, qui seraient pourtant bien utiles, compte tenu de ses investissements dans la fibre optique (pour amener l'internet ultrarapide aux quatre coins du pays d'ici 2032).
On a appris par ailleurs le retard de l'accord annoncé entre Telenet (-4,4%) et l'opérateur de réseau Fluvius, pour le développement d'un réseau flamand de fibre optique. La course entre les deux opérateurs est donc lancée et coûtera cher à tous deux.
Ackermans & van Haaren a cédé 0,5%. Le holding n’a pas profité de la scission de CFE.
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AB InBev gagne 1,1%, bien que la banque américaine Morgan Stanley réduise son objectif de cours sur le titre.
En dehors du Bel 20
TINC a gagné 2,3%. Le groupe a réalisé de nouveaux investissements.
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Gimv a grappillé 0,2%. Le groupe propose un dividende optionnel.
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Fagron (vendez) a dévissé de 12%. Le spécialiste des préparations magistrales a reçu un avertissement des autorités sanitaires américaines, suite à une inspection de son site de Mendota Heights (d’où sont issues environ 30% de ses ventes aux USA). La FDA estime que le reconditionnement de certains ingrédients pharmaceutiques pourrait engendrer des contaminations. L’usine continue à tourner. Mais pour éviter toute interruption de production, Fagron doit présenter un plan d’action valable.
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