Sur la semaine, le secteur financier européen a repris 3,3%. Mais les investisseurs ne sont pas tout à fait rassurés et craignent encore de mauvaises surprises. En fin de semaine, les actions des banques européennes étaient à nouveau en baisse.
Le S&P 500 grimpe de 0,8% sur la semaine et le Stoxx Europe 50 rebondit de 1,6%.
La Bourse de Francfort grimpe de 3% et le Bel 20 de 0,7%.
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La Fed relève encore ses taux directeurs de 0,25% et laisse entendre que la prochaine hausse pourrait être aussi de 0,25%, avant de faire une pause ! Un message positif pour les marchés : alors qu’ils tablaient sur un taux maximum proche de 6%, celui-ci pourrait n’être que de 5%. Sauf bien sûr si on assiste à une résurgence de l’inflation.
Le marché obligataire a apprécié la nouvelle. Le taux d’intérêt en dollar à 2 ans retombe à 3,77%, contre 4% en début de semaine.
Le secteur technologique américain, sensible aux taux, embraye avec un gain de 0,8%.
Les technologiques européennes sont aussi en hausse (+4,6%).
Le baril de Brent fait grise mine et retombe sous les 75 USD.
Le secteur de l’énergie gagne néanmoins 1,3%.
Le secteur européen de la défense, moins sensible aux cycles économiques, gagne 6,7%.
Thales profite du relèvement du conseil de la banque JP Morgan et grimpe de 5,8%.
BAE Systems bondit de 7%.
Le cours du cuivre rebondit à 9 033 USD par tonne. Le métal rouge profite à nouveau de la demande chinoise et des investissements dans le renouvelable.
Le secteur européen des ressources de base gagne 3,4%.
Les compartiments plus défensifs sont victimes d’un léger retour de l’appétit pour le risque.
Le secteur des services aux collectivités recule de 1,7%.
Le secteur de l’alimentation perd 0,3%.
Le secteur de la pharmacie grappille 0,1%.
Au sein du Bel 20
La semaine a été marquée par le remaniement annuel de la composition de l’indice.
Les deux nouveaux venus ont suivi la remontée du secteur technologique.
Barco grimpe de 2,4% et Melexis de 4%.
Proximus poursuit son rebond avec un gain de 5,5%.
Au vu du prix proposé par Liberty Global dans le cadre de l’OPA sur Telenet, Proximus apparait 25% moins cher que l’opérateur flamand. Proximus tente par ailleurs de s’offrir une marque supplémentaire en voulant racheter pour 20,5 millions d’euros le petit opérateur flamand en difficulté Edpnet (internet fixe et mobile).
Edpnet ne dispose pas d’infrastructure et loue son réseau actuellement à Proximus. L’opération n’est pas encore bouclée. Elle fait l’objet d’une enquête de l’autorité à la concurrence qui craint un abus de position dominante.
Les sociétés immobilières ont de nouveau été touchées par la politique monétaire de la Banque centrale européenne (la fin des hausses de taux n'est pas encore en vue).
Aedifica recule de 3,4% et Cofinimmo de 2,7%, toutes deux victimes d’une réduction de l’objectif de cours d’une société de Bourse. Cofinimmo fait aussi l’objet de ventes à découvert.
Warehouses de Pauw limite sa baisse à 1,8%.
Les actions du secteur financier ont encore beaucoup fluctué après le coup dur de la semaine précédente. Elles terminent la semaine en légère hausse, malgré les baisses subies par tout le secteur en fin de semaine.
Ageas, qui n'a pas d'exposition directe à Credit Suisse, gagne 1,9%. Le groupe disposant d'un portefeuille très diversifié, les obligations des banques (principalement européennes) n’y pèsent que moins de 3%. Ageas n'investit pas non plus dans des obligations AT1 (titres annulés dans le cadre du sauvetage de Credit Suisse).
KBC a repris 1,1%.
UCB grappille 0,3%. Le titre a peu profité de la publication de résultats positifs en phase III sur l'efficacité du bimekizumab contre l'hidradénite suppurée. Cette indication supplémentaire (la 4e à l’étude) devrait être soumise aux autorités sanitaires américaines et européennes dans le courant du 3e trimestre. Elle pourrait à terme générer 15 à 20% des ventes du bimekizumab.
En dehors du Bel 20
IBA perd 1,5%. Ses résultats 2022 sont pourtant parfaitement en ligne avec nos attentes (chiffre d’affaires : +15,4%, bénéfice : +56,1% à 0,20 EUR par action). Le rebond des activités de protonthérapie a été le moteur de l’année. La rentabilité, sous pression en raison de la hausse des coûts, reste le gros point faible. Mais IBA est résolument optimiste pour la suite. D’ici 2026, il vise une marge opérationnelle de 10% (hors éléments non récurrents), contre 3,1% en 2022. Il table pour y parvenir sur une hausse annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 15%. C’est très ambitieux et largement au-dessus des attentes du marché. Nous relevons prudemment nos estimations bénéficiaires.
Euronav gagne 4,8%. CMB, qui possède 25% du capital, est parvenu à faire nommer deux administrateurs lors de l’assemblée générale du 23 mars. John Fredriksen, dirigeant de Frontline qui détient aussi 25% du capital, est aussi parvenu à prendre 2 places. A côté, 3 des 5 anciens administrateurs, qui avait voté pour un rapprochement d’Euronav avec Frontline, ont conservé leur place. Fait marquant, le camp Fredriksen et le camp CMB ont chacun voté mutuellement en faveur de l’élection des candidats de l’autre partie... Un signe encourageant, donnant l’espoir d’une stratégie conciliant les aspirations des deux parties.
Telenet gagne 36,7%, porté par l’annonce de l’OPA de Liberty Global.
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Colruyt gagne 4,8% grâce à l'annonce de la vente prochaine de sa participation dans Parkwind.
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Orange Belgium grimpe de 1,7%. L’opérateur a obtenu le feu vert de l'Europe pour acquérir une participation de 75% dans le câblo-opérateur wallon VOO. La transaction devrait être finalisée d'ici la fin du deuxième trimestre.
Wereldhave Belgium cède 1,2%. Le projet de sa fusion avec le groupe néerlandais d'immobilier commercial Wereldhave (coté en Bourse), qui le détient à 66,2%, a échoué. Le CEO de la SIR a démissionné et le président du conseil d'administration sera bientôt remplacé. D'autres nouvelles pourraient être annoncées lors de l'assemblée générale du 12 avril.
Tessenderlo recule de 3,9%. Les résultats annuels sont solides et tels que prévu (bénéfice par action de 5,26 EUR). Le groupe versera un dividende pour la première fois en 10 ans (0,75 EUR brut). Picanol a été entièrement incorporé et ses résultats seront repris dans les chiffres de Tessenderlo dès cette année 2023. Pour l’exercice 2023, le groupe s'attend à un EBITDA inférieur à celui de 2022 (Tessenderlo et Picanol réunis).
Warehouses Estates Belgium gagne 4,8%. La SIR, qui investit principalement dans des immeubles commerciaux et, dans une moindre mesure, dans des immeubles logistiques et des bureaux, a réalisé des résultats 2022 supérieurs à nos attentes. Le taux d'occupation a bien progressé, les revenus locatifs ont augmenté de 10,6% et le bénéfice par action de 18,8% à 3,80 EUR. Le dividende augmente de 15,8% à 3,29 EUR brut.
CFE bondit de 14,1%. Le groupe a profité du deal conclu par Colruyt pour la vente de sa participation dans Parkwind (CFE a une participation de 50% dans Green Offshore, qui a lui-même une participation de 12,5% dans les parc éoliens offshore Rentel et de 8,75% dans SeaMade).
Ackermans & van Haaren (+0,5%) qui détient 50% de Green Offshore, et DEME (+0,6%), qui a des participations directes dans les deux mêmes parcs et une participation de 6,46% dans C-Power, en ont peu profité (le poids relatif de ces participations dans leurs actifs est plus limité).
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