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La semaine sur les marchés : les Bourses temporisent

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La semaine sur les marchés : les Bourses temporisent

Publié le 29 mars 2024
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La semaine sur les marchés : les Bourses temporisent

La semaine sur les marchés : les Bourses temporisent

La dernière semaine de mars s’est avérée positive pour les grandes Bourses, avant le week-end prolongé de Pâques et les chiffres de l’inflation aux USA.

La conviction renforcée de prochaines baisses des taux par les banques centrales incite à la prise de risque et permet une nouvelle avancée des Bourses.
Le S&P 500 grimpe de 0,4%.
Le Stoxx Europe 50 s’adjuge 0,7%, avec une hausse de 1,6% à Francfort et une progression de 1,1% pour notre Bel 20.

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L’indice VIX des actions américaines (indice de la volatilité, aussi nommé indice de la peur) est à un niveau très bas. Sa faiblesse traduit l’absence de crainte chez les investisseurs.

Les secteurs défensifs, délaissés les dernières semaines, ont été plus entourés avec une hausse de 3,7% dans la distribution en Europe, de 1,4% dans les services aux collectivités et de 1,6% dans la pharmacie.
Merck gagne 6,5%. Le groupe pharmaceutique a obtenu l’autorisation de commercialisation d’un traitement d’une maladie pulmonaire rare.

Le secteur de la technologie a subi des prises de bénéfices et cède 0,7%. 
Nvidia chute de 4,2% et Meta de 4,7%. 
Microsoft recule de 1,9% et ASML de 1,5%.

Le prix du pétrole est en hausse. Le prix du baril de Brent gagne 2,2%, pour atteindre 87,40 USD. Les investisseurs anticipent un resserrement de l'offre, car l'Opep+ devrait maintenir ses réductions de production. 
Le secteur de l’énergie gagne 1,1% avec une hausse de 2,4% pour Exxon et de 2% pour Chevron.

Au sein du Bel 20

Ageas rebondit de 5,3%. Les investisseurs ont été soulagés de voir le groupe abandonner le projet d’acquisition, cher et risqué, du britannnique Direct Line. Le groupe cherche toutefois un moteur de croissance, pour équilibrer ses activités, aux côtés de celles de la Belgique et de l’Asie (cela pourrait être au Royaume-Uni, mais pas nécessairement). Il envisage aussi de nouveaux rachats d’actions, avec le milliard de cash dont il dispose et les 300 millions qui lui seront remboursés par sa filiale AG Insurance.

Sofina gagne 3,2%. Le holding a publié la valeur intrinsèque de son portefeuille au 31/12/23. Elle est légèrement supérieure à la première indication communiquée à la mi-janvier (273,62 EUR par action contre 272 EUR). 
Si on tient compte du dividende distribué, la valeur du portefeuille s’est quasi stabilisée en 2023.
Le prochain dividende sera en hausse de 3,4% à 3,35 EUR brut.
Aucun nouvel investissement n’a été réalisé depuis le début de l’année.
Sofina reste un moyen idéal d’investir dans les actifs non cotés. 
Sa décote s’élève à plus de 25%. C’est trop.

Solvay grimpe de 3,1%, après avoir déjà gagné 5,6% la semaine précédente, grâce aux achats d’un gestionnaire américain. 
Le groupe a en outre émis deux obligations (à 4 ans et 7 ans et demi) pour un total de 1,5 milliard d’euros. L’essentiel sera utilisé pour refinancer sa dette et en accroître sa duration.

Syensqo augmente de 1,2%. Le cours est resté insensible à la pression des analystes de Jefferies, qui vise un cours de 78 EUR, soit 11% de moins que le niveau actuel.
Jefferies est inquiet pour les débouchés du groupe sur le marché des véhicules électriques (qui ralentit), il craint que le groupe ne souffre de la concurrence sur certains marchés et il s’inquiète de la volonté du groupe de procéder à des acquisitions. 
A l’opposé, JP Morgan vise un cours de 138 EUR...

KBC reprend 1,7%, profitant de la hausse de l’objectif de cours d’une société de Bourse.

Umicore perd 4,8%, affecté par le conseil de vente de Goldman Sachs qui vise un cours de 19 EUR.
Goldman Sachs s’inquiète du processus de désindustrialisation du groupe sur le Vieux Continent et de la concurrence chinoise sur une série de marchés (dont celui des batteries pour véhicules électriques). 
Nous partageons les craintes pour les batteries mais estimons que le cours en tient compte.

Melexis perd 0,2%, suivant une fois de plus la tendance baissière du secteur technologique mondial (-0,7%) et de celui des semi-conducteurs (-1,7%).

argenx recule de 1,1%. La biotech n’a pas profité du fait qu’elle a obtenu l’autorisation de commercialiser son Vyvgart au Japon pour le traitement du purpura thrombopénique idiopathique. Elle a en outre annoncé le lancement de la phase III des essais cliniques du Vyvgart pour le traitement du syndrome de Sjögren, pour lequel il n'existe aucun médicament ciblant la maladie (les traitements existants gèrent les symptômes). 
Après les deux échecs de fin 2023, ces résultats probants en phase II sont une bonne nouvelle. Mais il ne faut pas espérer de commercialisation avant 2030. Et d’autres acteurs (Novartis, Amgen, Johnson & Johnson) ont un peu d’avance (candidats en phase III). 
La prochaine échéance capitale pour le cours est le 21 juin, date à laquelle la FDA doit se prononcer sur l’autorisation du Vyvgart pour la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique, un traitement qui pourrait atteindre un pic de ventes de 2,5 milliards de dollars. Après la myasthénie grave, c’est le deuxième plus gros débouché potentiel pour le Vyvgart.

Les sociétés immobilières profitent du renforcement de l’espoir de baisse des taux.

Aedifica gagne 4%. La SIR a acquis un centre de résidences et de soins dans le centre de Londres.

Cofinimmo grimpe de 3,5% et WDP de 2,6%.

Néanmoins, depuis le début de l’année, ces trois SIR accusent encore un recul de 10,5%, 15,1% et 7,2%.

En dehors du Bel 20

Exmar gagne 6,7%. En 2023, l’armateur a réalisé un bénéfice de 1,15 EUR par action, globalement conforme à nos attentes. En 2022, il était de 5,30 EUR mais c’était suite à la plus-value réalisée sur la vente de la barge de liquéfaction de gaz Tango FLNG. Au niveau opérationnel, les résultats ont été stables dans le transport maritime et ont fortement augmenté dans les activités d’infrastructure. Celles-ci sont soutenues par le projet de liquéfaction de gaz au Congo (où le Tango FLNG est exploité par Eni et où l’Excalibur est utilisé comme unité de stockage), ainsi que par la poursuite et l’exploitation du GNL d'Eemshaven.
Après le super dividende de 5,40 EUR brut distribué en novembre, l’actionnaire recevra en mai 0,78 EUR par action (dont 0,38 EUR échappant au précompte mobilier de 30%).
Depuis l’OPA de la famille Saverys (qui détient 83,76%), l’action est peu liquide et nous craignons que la société ne soit pas gérée dans l’intérêt des actionnaires minoritaires.

Mithra récupère 16,3%. Pour renflouer sa trésorerie, la biotech a fait une demande d’ouverture de deux procédures judiciaires, pour protéger et pouvoir vendre deux ses activités (l’usine de production CDMO et la filiale Novalon, qui gère les intérêts commerciaux de l’anneau vaginal Myring). Si le tribunal accepte d’ouvrir les procédures, Mithra bénéficiera d'une protection contre ses créanciers et pourra poursuivre ses activités, tout en élaborant un plan de redressement, avec l’aide d’un administrateur judiciaire. Mais au vu des dettes actuelles (plus de 300 millions d’euros), toute solution risque d’être insuffisante. La chute du cours n’est sans doute pas terminée. Le rebond de cette semaine n’est que le fruit de spéculateurs trop optimistes.

Ekopak gagne 7,1%. Le groupe a atteint ses objectifs 2023.
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Tessenderlo chute de 5,8% après des pubications décevantes.
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Colruyt gagne 1%. Le groupe cède Dreambaby et réduit ses intérêts dans le secteur de l’énergie. 
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BNB perd 2,5%. Avec le niveau élevé des taux d’intérêt en 2023, la Banque nationale de Belgique a subi une lourde perte; comme l’an passé, elle limite son dividende au minimum de 1,50 EUR brut. Pour ces prochaines années, de nouvelles pertes sont attendues. Le bénéfice ne sera de retour qu’au plus tôt en 2029 et c’est plus tard encore que le dividende retrouvera son niveau normal. Vendez.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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