La semaine sur les marchés : c’est déjà Noël

Le S&P 500 cède 0,6% sur la semaine. 
Le Nasdaq, qui grappille 0,2%, a dépassé les symboliques 20 000 points en cours de semaine et affiche maintenant un gain de 32,6% depuis le début de l’année.
Comme souvent tout au long de l’année, l’Europe reste à la traine avec un recul de 0,2% pour le Stoxx Europe 50.
Le Bel 20 gagne quant à lui 0,8%.

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Le secteur technologique, sensible à l’évolution des taux, gagne 1,1% au niveau mondial.
Alphabet, qui a présenté une puce pour l’informatique quantique, bondit de 9,7%.
Apple grimpe de 2,1% et Microsoft de 1,4%.

Le secteur des logiciels baisse de 0,2%. 
Oracle évolue à contre-courant et chute de 8,5% après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel et d’un bénéfice inférieurs aux attentes (bien que très élevés en raison de la présence du groupe dans l’IA).

Tesla gagne encore 7,4% et atteint un nouveau record, profitant du fait que General Motors abandonne le segment des taxis autonomes. Le futur gouvernement américain pourrait assouplir les règles pour les véhicules autonomes.

En Europe, la baisse des taux confirmée par la BCE ne sort pas le marché de sa torpeur. 
Plus d’info dans notre analyse | La BCE baisse ses taux directeurs : quelles conséquences pour votre épargne ?

Le secteur automobile en profite cependant et grimpe de 2,3% en Europe.
En Allemagne, où il est en crise depuis le début de l’année, il grimpe de 3,6%, profitant aussi des espoirs donnés par le plan de relance de la consommation de la Chine.
Volkswagen VZ augmente de 6,3%, Mercedes de 5,7% et BMW de 4,7%.

Le secteur du luxe gagne 2,2%, profitant aussi des espoirs liés au plan de relance de la consommation de la Chine.
LVMH s’adjuge 2,1%.

Au sein du Bel 20

L’indice a profité de la bonne tenue de deux de ses poids lourds : KBC et AB InBev qui pèsent ensemble près de 25% de l’indice.

KBC gagne 4,4%. Le bancassureur a profité du rapport élogieux d’une société de Bourse qui donne un conseil d’achat pour le titre et relève son objectif de cours. L’action se porte bien depuis tout un temps et est en hausse de 24,5% depuis le début de l’année.

AB InBev augmente de 2,2%. Le titre a profité d’un rapport d’UBS épinglant le brasseur belge comme son action favorite dans le secteur des boissons. Les analystes d’UBS pensent que, pour le 4e trimestre, les volumes vendus et les bénéfices pourraient être supérieurs aux attentes. Qui plus est, l’endettement au 31/12/24 devrait être inférieur à trois fois l’EBITDA, une première depuis 2015.

Melexis grimpe de 3,7%, suivant la bonne forme du secteur automobile. La société a aussi annoncé le lancement de rachats d’actions propres étalés sur un an, et pour maximum 2,1% des actions existantes. Le titre est cependant toujours de 35,9% inférieur à son niveau du début de l’année et est selon nous fortement sous-évalué.

D’Ieteren chute de 18,9%, pénalisé par la distribution de son super dividende de 74 EUR brut (visant à financer une opération de réorganisation de son actionnariat familial). Ceux qui avaient conservé l’action auront subi un précompte de 30%, soit 22,20 EUR par action. L’action a néanmoins soutenu le Bel 20 grâce à une progression artificielle de 29% sur la semaine (recalcul par Euronext, à partir d’un prix théorique de l’action ex-dividende…).

Umicore perd 3,7%, souffrant de l’avis d’un analyste de Berenberg qui a rétrogradé son objectif de cours, de 14 à 11,50 EUR.

Elia abandonne 4,6%. Le groupe s’est enfin trouvé un nouveau CEO : Bernard Gustin, administrateur indépendant et Président du Conseil d’administration du groupe depuis 2017. La continuité de la stratégie est donc assurée. Cela devrait commencer à rassurer les investisseurs (l’action recule depuis le début de l’année). Une mise à jour des plans d’investissements sera présentée en mars.
Voir aussi notre analyse | Nos cinq actions belges favorites pour 2025

Les SIR ont perdu du terrain. Car malgré la baisse des taux directeurs par la BCE, les taux à long terme ont augmenté.

WDP perd 3%. La SIR, qui a conclu récemment un important accord en France (doublant la valeur de son portefeuille dans ce pays) déplore cependant l’échec de négociations pour l’achat d’un portefeuille de 8 sites logistiques loués à la chaîne de supermarchés Auchan. Ce n’est cependant pas dramatique car ce portefeuille n’était pas de très bonne qualité et Auchan n’est pas en très bonne position financière.

Cofinimmo cède 2,2%. La SIR a réalisé plusieurs désinvestissements (à Anvers, Bruxelles, aux Pays-Bas), à des prix conformes à la valeur réelle comptabilisée. Pour l’ensemble de l’année, Cofinimmo confirme vouloir avoir désinvesti pour un total de 215 millions (objectif réalisé à 85% jusqu’ici), mais il réduit son objectif d’investissements (de 215 à 175 millions). De quoi réduire la crainte d’une augmentation de capital. L’action est très bon marché.

Galapagos perd 0,9%. La biotech a annoncé des résultats supplémentaires pour l'Atalanta-1, pour le lymphome non hodgkinien (LNH) récidivant/réfractaire. Le profil d'efficacité et de sécurité semble encourageant. L’indication est celle du groupe qui est au stade le plus avancé en oncologie. A ce stade, la molécule n’a encore qu’à peu près une chance sur 20 d’être commercialisée un jour. Aucune autre commercialisation n’est attendue avant la fin de la décennie (au mieux); d’ici là, la biotech continuera à puiser dans ses liquidités pour financer ses recherches.

En dehors du Bel 20

Proximus perd 13,1%, pénalisé par l’arrivée de Digi sur son marché. 
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Colruyt perd 7,4% après un faible premier semestre
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Ekopak gagne 4,3%. Après de bons résultats semestriels, face aux difficultés de divers secteurs industriels, le groupe réduit sa prévision de chiffre d’affaires annuel : il mise sur 55 à 57 millions d’euros, au lieu de 70 à 75 millions auparavant (ce qui reste quand même une hausse de plus de 50%). Il ne table plus en outre que sur une faible marge EBITDA (contre 9,8% espérés auparavant). Le résultat ne sera donc pas à l’équilibre comme nous l’escomptions. Au contraire, la perte va se creuser. Pour le plus long terme, les perspectives sont cependant intactes. Les objectifs à l’horizon 2028 sont confirmés.

Hyloris augmente de 7%. Le groupe de reformulation de médicaments s’est enfin trouvé un nouveau directeur financier : l’ex-directeur financier de Mithra. Pour rappel, la crise de confiance liée à des soupçons de manipulations comptables avait poussé à la démission le directeur financier et le CEO (1er actionnaire, à 27,65%). Les dégâts financiers liés à ses manquements comptables semblent toutefois limités Mais le groupe cherche toujours un nouveau CEO. Pendant ce temps, Hyloris a annoncé pour le Valacyclovir en suspension orale un accord exclusif de licence de commercialisation aux USA avec Rosemont Pharmaceuticals. Ce produit, qui fera bientôt l’objet d’une demande d’autorisation aux USA, est destiné au traitement de certaines infections causées par l'herpès. Au pic de ses ventes, les royalties engrangées par Hyloris pourraient approcher les 20 millions d’euros.

Atenor chute de 6,5%. Après de multiples recours, le promoteur a enfin reçu le permis pour son projet Move’Hub, anciennement dénommé Victor (38 000 m² de bureaux et des logements et commerces, près de la gare du Midi à Bruxelles, sur une parcelle acquise en 2008 !). Compte tenu des finances fragiles du groupe (son marché reste atone), le début des travaux dépendra de l’avancement de la commercialisation.

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.