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La semaine sur les marchés : le président de la Fed n’est pas parvenu à calmer les esprits

La semaine sur les marchés : le président de la Fed n’est pas parvenu à calmer les esprits

La semaine sur les marchés : le président de la Fed n’est pas parvenu à calmer les esprits

Publié le 26 février 2021
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La semaine sur les marchés : le président de la Fed n’est pas parvenu à calmer les esprits

La semaine sur les marchés : le président de la Fed n’est pas parvenu à calmer les esprits

Ses déclarations sur le peu de danger représenté par l’inflation et sa volonté de ne pas relever les taux n’ont pas suffi.

Les taux à 10 ans ont dépassé 1,6%, surpassant ainsi le rendement du S&P 500. La rapidité de la hausse inquiète les Bourses. Le S&P 500 a cédé 2%. 

Les valeurs de croissance, qui ont besoin de taux peu élevés pour se financer, ont clôturé la semaine dans le rouge. Le Nasdaq a reculé de 5,4%, avec des reculs non négligeables pour des valeurs de croissance pourtant bien établies comme Intel (-4,1%), Facebook (-2,6%) ou PayPal (-11,5%). Airbnb, récemment entré en Bourse, a abandonné 9,5%. 

L’Europe est également dans le rouge. Le secteur des valeurs technologiques européennes a reculé de 3,5%. Le Stoxx Europe 50, peu riche en actions technologiques, a perdu 1,1%. 

En Belgique, où la pluie de publications de résultats a animé la cote, le Bel 20 est resté globalement stable, malgré la baisse de plus de 7% de deux de ses poids lourds.

Les marchés émergents sont dans le rouge (-1,5%), après avoir été recherchés depuis plusieurs mois. La hausse de prix des matières premières fait grimper l’inflation, ce qui pénalise le pouvoir d’achat des consommateurs et les investissements publics. 
Les principaux indices boursiers ont chuté de 6% en Chine et de 4,4% au Brésil. 

En revanche, l’environnement de remontée des taux est favorable au secteur financier. Les banques européennes ont regrimpé de 2,8% et les assureurs de 3,3%.

Le secteur pétrolier a aussi grimpé de 2% et celui des matières premières de 1,2%.

Selon l’association des compagnies aériennes internationales, les pertes de ces compagnies vont augmenter en 2021. Les perspectives d’une reprise rapide du trafic s’amenuisent. Toutefois, compte tenu notamment de la perspective de déconfinement au Royaume Uni, le secteur aérien a rebondi de 9% (avec un gain de 4,7% pour Ryanair et de 20,6% pour Easyjet) et celui du tourisme a repris 9,3%.

Au sein du Bel 20

Quelques mauvaises prestations.

AB InBev a averti que sa rentabilité restera sous pression en 2021 et a perdu 7,1%.
Plus d’info dans notre analyse | AB InBev : une action pour l’investisseur prudent

Argenx a perdu 7,1%. Sa chute atteint désormais 11% depuis son sommet historique du 11 février dernier. Conservez.

Proximus a aussi déçu et chuté au final de 5,7% sur la semaine après avoir perdu près de 10% à l’annonce de prévisions décevantes pour 2021. Alors qu’on pensait que le résultat opérationnel resterait stable cette année après son recul de 2% en 2020, il devrait encore reculer de 4%. En cause, des charges plus élevées que prévu pour le déploiement de la fibre optique et pour la transformation numérique. Nous restons prudents pour cette action dont le principal attrait reste le dividende (rendement de plus de 5% net).

Mais ces mauvaises prestations ont été compensées par les hausses de nombreuses autres actions.

ING a grimpé de 2,3% et KBC de 4,3%, profitant toutes deux de la hausse généralisée des taux d’intérêt favorable à leur marge d’intermédiation.

Solvay a fait un bond de 5,7%. Certes, l’exercice 2020 a souffert de la pandémie qui a pesé sur certains secteurs clé (aviation civile, pétrole & gaz). Des réductions de valeurs ont été actées pour 14,60 EUR par action (pour l’essentiel sur Cytec). Le chiffre d’affaires 2020 a reculé de 12,5% (nous tablions sur -14%). Et l’exercice s’est soldé par une perte de 9,32 EUR par action, conforme à nos attentes. Mais les investisseurs se sont focalisés sur les bonnes nouvelles : les liquidités générées ont battu tous les records, le dividende est maintenu à 2,625 EUR net, de nouvelles économies ont été annoncées et les attentes pour le 1er trimestre sont plus élevées qu’escompté. En outre, Solvay va loger son activité historique de production de carbonate de soude (16% des ventes) dans une entité distincte. Ce pourrait être les prémisses d’une cession qui permettrait de mieux valoriser l’action.

Ackermans & van Haaren a progressé de 5,5%. Le holding a réussi à limiter les dégâts en 2020 grâce à l’excellente tenue de ses activités bancaires (qui ont enregistré des résultats annuels en progression de 11%) et à un second semestre moins mauvais que prévu chez CFE (voir ci-dessous). Le bénéfice de l’exercice recule de 42% à 6,93 EUR par action. Hors plus-values, le recul se limite à 20%. Le cours offre une légère prime sur la valeur intrinsèque.

UCB n’a gagné que 0,1%, malgré la bonne tenue des ventes de ses médicaments. Le chiffre d’affaires 2020 a dépassé les attentes (+9%) mais les dépenses ont été un peu plus élevées que prévu. Le bénéfice opérationnel avant amortissement grimpe de 1% (sans réelle surprise) et le bénéfice par action recule de 8% à 3,87 EUR. Pour 2021, le groupe vise une marge EBITDA de 27 à 28% (après 27% en 2020) et des ventes en progression de 1,9 à 5,6%. C’est plutôt au-dessus des attentes moyennes des analystes. Depuis ses sommets de l’été, le cours a perdu 26%. Mais il anticipe encore une bonne part des nouvelles potentielles sur les médicaments en développement, censés assurer la croissance des prochaines années.

Ageas a gagné 0,4% et se montre optimiste.
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Cofinimmo a cédé 0,8%. La SIR a publié des chiffres 2020 un peu inférieur à nos attentes mais relève comme prévu son dividende de 3,6% à 4,06 EUR net. Bien que la part du portefeuille consacrée aux maisons de repos s’approche de plus en plus de 60%, on ne peut déjà compter sur une baisse du précompte de 30 à 15% sur le dividende à payer en mai 2021 (et probablement pas non plus pour celui payable en 2022). Pour 2021, la SIR table sur la poursuite de la hausse de son bénéfice et de son dividende (brut).

Aedifica a gagné 1%. La SIR a publié un résultat meilleur que prévu pour le précédent exercice (comptant exceptionnellement 18 mois). Les perspectives pour les prochaines années restent très belles mais le cours est un peu élevé pour un achat.

En dehors du Bel20

Ontex a plongé de 6,5% vers des planchers historiques. Le groupe n’a dévoilé aucun détail chiffré sur ses orientations stratégiques.
Plus d’info dans notre analyse | Le plan de redressement d’Ontex se fait attendre

EVS a repris 5,6%. Le chiffre d’affaires a pourtant chuté de 22,2% au 2nd semestre 2020 et de 14,8% sur l’ensemble de l’année. Mais, dans cette année critique qui a plombé les finances de ses clients de l’industrie des médias, le groupe a bien maîtrisé ses coûts et est parvenu à rester bénéficiaire (0,53 EUR par action). La visibilité reste faible pour ces prochains mois mais le carnet de commandes se remplit à nouveau.

Deceuninck a gagné 2,1% après avoir publié un résultat 2020 sans surprise (sur lequel il avait déjà levé le voile à la mi-janvier). Le bénéfice opérationnel avant amortissement est dans le haut de la fourchette annoncée (+35 à 42%). Le chiffre d’affaires n’a gagné que 1% mais la rentabilité a profité des gains de parts de marché aux USA et du repositionnement en Europe (nouveaux produits, restructuration de la production…). Le bénéfice par action a atteint 0,18 EUR. L’heure est à nouveau à la croissance des ventes mais la hausse des prix des matières premières risque de limiter la hausse du bénéfice 2021.

Van de Velde a cédé 1,3%. Au 2nd semestre, les ventes ne se sont que très faiblement améliorées, toujours plombées par la faiblesse plus prononcée que prévu des ventes des magasins propres. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires a reculé de 22,1%. Le groupe est néanmoins parvenu à protéger ses marges (par des fermetures temporaires de ses magasins, des réductions de coûts… ). Le bénéfice a limité son recul à 30,6%, à 1,10 EUR par action (nous tablions sur 1,03 EUR). Vu que le bilan est solide, le groupe maintient son dividende à 0,70 EUR net.

Recticel a gagné 5,2%. Au second semestre, le chiffre d’affaires a grimpé de 7% et le bénéfice opérationnel avant amortissement (EBITDA) de 10% (alors que le groupe avait annoncé une stabilisation). Comme nous nous y attendions, le résultat net, hors plus-value, est proche de l’équilibre (-0,10 EUR). Pour l’année en cours, sans tenir compte de la récente acquisition de FoamPartner, Recticel table sur une progression de 30% de son EBITDA. En tenant compte de FoamPartner, l’EBITDA pourrait doubler. Recticel a en outre annoncé son intention de céder ses activités «literie», un choix stratégique, en ligne avec son recentrage sur l’isolation et les mousses flexibles. Le cours a encore du potentiel.

CFE a gagné 1%. Le 2nd semestre s’est avéré meilleur que prévu, malgré la pandémie qui perturbe l’exécution des travaux. Sur l’ensemble de 2020, le recul du chiffre d’affaires se limite à 11,1% et la rentabilité s’est aussi moins dégradée que prévu. Le bénéfice par action a reculé de 52% à 2,53 EUR. C’est nettement moins mauvais que nous le craignions. Le groupe renoue avec la distribution d’un dividende (0,70 EUR net). Les contrats dans les activités de dragage semblent à nouveau se multiplier. Un bénéfice 2021 d’environ 4 EUR par action est possible.

Kinepolis, qui a finalement limité les dégâts, a repris 9,7%.
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Xior Student Housing a perdu 5%. L’année 2020 a cependant encore été solide et le dividende grimpe de 4,6% à 0,9520 EUR net. Pour poursuivre sa croissance, la SIR lance une augmentation de capital.
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Home Invest Belgium a cédé un petit 0,9%. Le bénéfice 2020 est en hausse. Le dividende grimpe à 3,4650 EUR net (dont 2,975 EUR déjà versés début décembre), ce qui est un peu inférieur à nos attentes. La SIR ne formule aucune prévision chiffrée pour 2021 mais envisage l’expansion de ses activités internationales.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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