Les actions chinoises du secteur de l’éducation privée se sont effondrées. Les géants chinois de l’internet, également ciblés depuis plusieurs mois, ont fortement reculé dans la foulée.
Sur l’ensemble de la semaine, la Bourse chinoise a perdu 3,2%.
Un repli qui n’a cependant que peu affecté les autres grandes places boursières.
Sur la semaine, le S&P 500 a progressé de 0,2%, le Nasdaq n’a reculé que de 0,4% et le Stoxx Europe 50 de seulement 0,1%. Quant au Bel 20, il a cédé 0,5%, plombé par le recul d’AB InBev dont la publication trimestrielle a déçu.
Ce sont les résultats d’entreprises qui ont retenu l’attention des investisseurs, et notamment ceux de Apple (+2%), Microsoft (-1,1%), Alphabet (+2,1%), Amazon (-1,6%) et Facebook (-3,1%). Si les résultats trimestriels ont pour la grande majorité dépassé les attentes, les perspectives ont en revanche été diversement accueillies. Les entreprises doivent en effet composer avec de nombreuses incertitudes (covid, hausse du coût des matières premières, pénuries de composants électroniques…).
Le grand perdant de la semaine est le secteur technologique (-1,7%). Grand gagnant des derniers mois, il a été plombé par le recul des géants chinois Alibaba (-4,4%), Baidu (-3,2%) et Tencent (-1,3%).
Les géants américains du secteur, nombreux à publier leurs résultats trimestriels, ont aussi subi des prises de bénéfices (-1,5%), dues aux craintes liées à la pénurie de composants électroniques.
Grand animateur du début de semaine, le bitcoin a renoué avec les 40 000 USD, porté par l’intérêt supposé d’Amazon pour les cryptomonnaies et par un discours apaisé du patron de Tesla (+5,3%).
Au sein du Bel 20
Cette semaine, 10 des 20 membres du Bel 20 ont publié des résultats trimestriels ou semestriels.
AB InBev a déçu et cédé 5,7%. Si les ventes ont été conformes aux attentes, la rentabilité s’est avérée plus faible qu’espéré.
Plus d’info dans notre analyse | AB InBev a perdu 5,6% à l’annonce de son résultat trimestriel décevant
Melexis a dépassé les attentes, encore relevé ses objectifs et rebondi de 7,9%.
Plus d’info dans notre analyse | Melexis parvient à répondre à la demande malgré la pénurie de composants
Solvay a dépassé les attentes et regagné 1,1%. Le groupe a relevé ses objectifs pour l’exercice en cours et table désormais sur un bénéfice opérationnel avant amortissements de 2,2 à 2,3 milliards d’euros (contre 2 à 2,2 milliards précédemment). Nous relevons notre prévision de bénéfice.
UCB a publié un résultat meilleur que prévu et gagné 0,8%. Malgré cela, il n’a pas relevé ses attentes pour l’ensemble de l’année. Le groupe attend pour ces prochaines semaines l’approbation par les autorités sanitaires européennes de son bimekizumab (traitement du psoriasis). Il sait que le lancement commercial qui suivra fera à nouveau grimper ses dépenses. Selon nous, le cours inclut les bonnes nouvelles.
Telenet (-0,4%) et Proximus (+4%) ont publié des résultats un peu supérieurs aux attentes, sans pour autant relever leurs timides objectifs pour l’ensemble de 2021.
Elia a dépassé les attentes et gagné 4,8%.
Plus d’info dans notre analyse | Le gestionnaire de réseaux électriques à haute tension Elia a dépassé les attentes
Umicore a grappillé 0,5%. Sur le 1er semestre, son bénéfice opérationnel avant amortissements a bondi de 157%, à 625 millions d’euros, grâce aux ventes de pots catalytiques (reprise du marché, gains de parts de marché) et aux activités de recyclage, qui profitent de la flambée des prix des métaux précieux. C’est 20% de plus que les attentes du marché. Aussi, même si le second semestre s’annonce plus faible (baisse des prix de certains métaux précieux, maintenance prévue à Hoboken...), le groupe prévoit pour l’ensemble de l’année un bénéfice opérationnel de plus de 1 milliard (contre près de 1 milliard précédemment). Un niveau exceptionnel, qui pourra être atteint si les prix des métaux précieux recyclés se maintiennent.
Cofinimmo a gagné 2,2%, après un résultat sans surprise. La SIR confirme son objectif de dividende relatif à l’exercice 2021 à 6 EUR brut. Et elle relève sa prévision de bénéfice par action à plus de 7 EUR (contre 6,90 auparavant). C’est conforme à notre propre prévision (7,05 EUR). Elle vient par ailleurs de réaliser une triple acquisition dans les maisons de soins au Royaume-Uni (200 lits au total). L’opération est de taille réduite pour la SIR mais elle lui permet de faire son entrée sur un marché encore très fragmenté et d’étendre à 9 le nombre de pays où elle est active.
WDP a cédé 0,3% et publié un résultat sans surprise. Elle a légèrement relevé ses attentes pour l’ensemble de 2021, à 1,10 EUR pour le bénéfice par action et à 0,88 EUR brut pour son dividende (contre 0,86 EUR auparavant).
argenx a perdu 7% même si, comme on pouvait s’y attendre, le résultat publié est sans surprise (la biotech ne commercialise encore rien). Conservez dans l’espoir de voir arriver en décembre l’approbation de l’efgartigimod contre la myasthénie grave par les autorités américaines, qui permettrait une commercialisation en 2022.
En dehors du Bel 20
Orange Belgium a gagné 4,8% après une publication plutôt supérieure aux attentes.
Plus d’info dans notre analyse | Orange Belgium a publié des chiffres trimestriels en hausse
Recticel a gagné 0,9%. Le groupe a annoncé des chiffres plus tôt que prévu.
Plus d’info dans notre analyse | Recticel publie ses chiffres semestriels plus tôt que prévu
Ontex a perdu 1,2% bien qu’ayant, comme promis, renoué avec la croissance au 2e trimestre. Sur base comparable, la hausse de ses ventes atteint 6,2%, en ligne avec les attentes du marché. Mais les économies réalisées ne compensent pas encore la hausse des prix des matières premières, ni les effets de change défavorables. La marge opérationnelle avant amortissements (10,3%) reste sous pression et stagne par rapport au 1er trimestre. Le niveau visé par le groupe pour l’ensemble de 2021 (10%) est plus faible que nous l’espérions (10,7%). Rien de dramatique cependant. Le groupe est à la veille d’un turnaround (dont il est difficile d’estimer le timing). Nous réduisons notre prévision de bénéfice par action 2021 à 0,30 EUR (contre 0,41 auparavant) mais nous la maintenons inchangée pour la suite.
Miko a grappillé 0,4%. Gorgé de cash après la vente de sa division plastiques, le groupe fait ses emplettes pour développer ses activités service café. Après avoir acquis 25% du néerlandais MAAS fin mars, il vient de renforcer sa participation à 92%. Le reste des actions restera aux mains du management de MAAS. C’est un pas majeur. Avant la crise de la covid, MAAS réalisait un chiffre d’affaires annuel de 70 millions d’euros (contre 122 millions pour Miko).
Bekaert, qui avait déjà levé le voile sur ses résultats le 22 juillet, a gagné 4,8%.
Plus d’info dans notre analyse | Bekaert relève ses attentes pour le 1er semestre
Les détails publiés ensuite n’ont pas révélé de surprise.
Pa rapport à un an plus tôt, les ventes ont progressé de 30% et le bénéfice opérationnel hors éléments non récurrents a été multipliée par 3,3. La marge opérationnelle a ainsi atteint 12,5%. Le bénéfice opérationnel du 2nd semestre devrait être comparable ou légèrement supérieur à celui du 2nd semestre 2020, soit environ 1/3 sous le niveau du 1er semestre 2021. Pour le plus long terme, le groupe a relevé ses attentes de rentabilité. Il table désormais sur une marge de 11% à l’horizon 2026 (contre 10% précédemment).
AKKA Technologies a bondi de 106,2% suite à l’annonce de sa future reprise par Adecco (-14%).
Plus d’info dans notre analyse | Adecco lancera une OPA sur AKKA Technologies en 2022
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur les actions ! 1 mois gratuit !