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La semaine sur les marchés : la BCE calme le jeu

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La semaine sur les marchés : la BCE calme le jeu

Publié le 10 septembre 2021
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La semaine sur les marchés : la BCE calme le jeu

La semaine sur les marchés : la BCE calme le jeu

La reprise des grandes économies de part et d’autre de l’Atlantique et en Chine montre des signes d’essoufflement.

La décision de la BCE de ralentir légèrement ses achats d’actifs et, surtout, l’absence de mesures supplémentaires ont soulagé les marchés européens. Ce vendredi en début d’après-midi, à l’exception du Bel 20 (-2,2%), les indices limitaient leur recul hebdomadaire. En Europe, le Stoxx Europe 50 perdait ainsi 0,8%. Et aux Etats-Unis, le S&P 500 reculait de 0,9%.

Les derniers indicateurs économiques de part et d’autre de l’Atlantique et en Chine confirment l’essoufflement de la reprise de ces grandes économies. En cause, la pénurie qui touche de plus en plus de métiers, la crise sanitaire encore et toujours et l’inflation. Un contexte qui fait douter les ménages et affaiblit donc la consommation, moteur de la reprise.

Par voie de conséquence, les secteurs sensibles à la croissance économique sont à nouveau à la peine, comme l’industrie (-0,6%), les banques en Europe (-1%) et les matières premières (-2,9%).

Au niveau des actions individuelles, relevons surtout la chute libre d’easyJet (-11%) qui va procéder à une augmentation de capital surprise pour, dixit le groupe, préparer l’après-crise. La compagnie aérienne a par ailleurs rejeté une offre de rachat. Le secteur européen de l’aviation a lui cédé 2,7%.

Enfin, notons qu’Engie (-0,4%) a reçu sept offres pour son activité de services Equans. Il va à présent pouvoir choisir l’offre la plus intéressante et poursuivre son recentrage sur les infrastructures et les énergies renouvelables.

Au sein du Bel 20

À l’heure d’écrire ces lignes, seules 4 actions de l’indice affichaient un bilan positif. Sur fond de pénurie des semi-conducteurs, Melexis (+1,2%) en a encore profité pour voler vers de nouveaux records et affiche déjà un gain de 28,2% depuis le début de l’année.
Aperam (+1%) a lui évolué à contre-courant de la tendance dans son secteur après les propos optimistes de sa direction pour les bénéfices d’ici 2025. L’action affiche désormais un gain de 108% sur 12 mois. Pour le reste, l’indice a souffert du recul de plusieurs poids lourds, à commencer par AB InBev (-2,8%; 13% de l’indice). Le « profit warning » du concurrent américain Boston Beer, qui a tempéré l’enthousiasme des investisseurs par rapport aux perspectives des « hard seltzers » (boissons alcoolisées à base d’eau gazeuse et d’arôme de fruits) sur le marché américain a en effet pesé sur l’ensemble du secteur. Le recul du cours d’AB InBev depuis janvier atteint désormais 14%. Seul Galapagos (-0,7%), en plein repositionnement stratégique, fait pire au sein de l’indice avec un recul de 37% ! La biotech argenx (conservez), désormais troisième valeur la plus importante de l’indice, a elle subi une correction de 4,6%, tandis qu’UCB a cédé 6,3%. Après avoir reçu le feu vert des autorités sanitaires britanniques pour la mise sur le marché de son bimekizumab contre le psoriasis le mois dernier, le groupe a annoncé de nouvelles avancées en matière de remboursement, une étape-clé pour le succès commercial de tout médicament. L’autorisation de commercialisation aux Etats-Unis est toujours attendue dans les semaines à venir.

Dans le secteur financier, le bancassureur KBC a clôturé la semaine en très légère hausse (+0,2%). L’assureur Ageas (-2,4%) a par contre souffert de la révision à la baisse des prévisions bénéficiaires et de l’objectif de cours par un analyste qui a toutefois maintenu son conseil d’achat.

Malgré diverses annonces d’expansion, les sociétés immobilières plutôt défensives ont également cédé du terrain cette semaine. Aedifica (-3,1%) a par exemple annoncé la finalisation de l’acquisition d’un portefeuille de centres de soins résidentiels spécialisés (14 opérationnels + 2 en construction) en Suède. Cofinimmo (-2,3%) a lui acquis une maison de soins et de repos à redévelopper au sud-est de Paris et va faire construire un nouveau centre de soins et de repos à Alicante en Espagne (réception prévue au 3e trimestre 2023).

Dans le secteur télécoms, Proximus (+0,5%), qui souhaite prendre une participation dans la start-up énergétique i.Leco (logiciels d’analyse et d’optimisation des systèmes d’énergie) avec Besix, a bien résisté.
Telenet, qui fait partie des 5 derniers candidats encore en lice pour la reprise (à 50 ou 75%) du câblo-opérateur wallon Voo, a par contre cédé du terrain (-2,4%), tout comme Orange Belgium (-2,4%, hors Bel 20), lui aussi toujours dans la course pour s’emparer d’une partie de VOO.
Plus d'info dans notre analyse | Ça bouge dans le secteur télécoms belge

En dehors du Bel 20

Plusieurs sociétés ont encore publié des résultats annuels ou semestriels plutôt positifs. 
TINC (+3,8%) a ainsi publié d’excellents résultats pour son exercice clôturé le 30 juin et va comme prévu relever le versement aux actionnaires de 2%.

Dans le secteur de l’immobilier et de la construction, Home Invest Belgium (+1,7%) a lui dévoilé de bons chiffres semestriels et mise sur une hausse du dividende annuel identique ou supérieure à l’inflation. Chez Atenor (+2%), le bénéfice enregistré au 1er semestre (4,4 EUR/action) dépasse déjà celui de l’ensemble de l’exercice 2020 (3,43 EUR/action en tenant compte de l’augmentation de capital de l’été 2020) et il est donc déjà acquis que le dividende 2021 pourra être augmenté de 3 à 5% à ±2,5 EUR brut.
Chez Deceuninck (+0%), deux des actionnaires familiaux du spécialiste des châssis en PVC ont revendu leurs actions (7% du capital) à des investisseurs institutionnels via un placement privé. Le groupe a par ailleurs annoncé la nomination d’un nouveau CEO à partir de janvier 2022. L’actuel CEO et principal actionnaire (29,08% des actions) deviendra président du Conseil d’administration.

Dans la chimie, le fabricant de produits d’isolation Recticel (+1,8%) a lui profité de nouvelles rumeurs d’OPA alors qu’un calendrier pour l’OPA annoncée de Greiner à 13,50 EUR est toujours attendu. N’accordez pas trop d’importance à ces rumeurs. Rappelons qu’avec déjà 27,03% des actions, Greiner constituerait un actionnaire pour le moins encombrant pour tout prédateur avec des projets industriels.

De son côté, le groupe de presse Roularta (0,3%) a décidé d’abandonner De Streekkrant dès fin octobre. Avec un tirage et des recettes publicitaires en chute libre, cet hebdomadaire gratuit accumulait les pertes et la pandémie n’a rien arrangé.

Enfin, Gimv (-1,6%), qui détient 60,7% du belge Incendin (protection incendie), plancherait sur une sortie de sa 10e plus grande participation détenue depuis 2014.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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