Toujours dans la crainte d’une récession, le Stoxx Europe 50 et le S&P 500 affichent une perte hebdomadaire de respectivement 0,3% et 0,7% en ce vendredi après-midi. Le Nasdaq recule de 0,5%. La Bourse de Bruxelles n'échappe pas non plus à la tendance, avec une baisse de 1,3% pour le Bel 20.
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Le prix du gaz européen se rapproche des 345 euros le mégawattheure, son record historique du début de la guerre en Ukraine. La hausse continue d’impacter consommateurs et entreprises. Aperam (-0,4%, acier) et Yara International (+0,5%, engrais) ont annoncé réduire leur production en raison des prix élevés du gaz.
La hausse continue des coûts de l’énergie réduit la perspective d’une inflexion de l’inflation en Europe. Une politique monétaire plus accommodante par la banque centrale n’est donc clairement pas au programme, ce qui renforce le scénario de récession. Les taux à long terme se sont encore tendus, ce qui a pesé sur le compartiment européen des technologiques (-0,9%).
Sur la semaine, le secteur de l’énergie (+3,7%) fait la course en tête grâce au baril de pétrole qui repasse au-dessus des 100 USD. Selon l’Arabie saoudite, l’OPEP+ a la possibilité de baisser sa production pour faire remonter les prix du pétrole. Gain de 5,3% pour Eni et Exxon. Les ressources de base gagnent 3,5%.
Avec les craintes de récession, de nombreux secteurs européens sont dans le rouge, comme la distribution (-5,4%), l’automobile (-2,8%) ou les matériaux de construction (-2,1%).
Après sa chute de vendredi dernier, le bitcoin se stabilise vers les 21 500 USD.
Le dollar profite de son statut de valeur-refuge face à l’euro (1 EUR = 0,997 USD).
Au sein du Bel 20
Seuls trois des vingt membres du Bel 20 ont réussi à rester dans le vert.
Tout comme la semaine précédente, la société de biotechnologie argenx (+3,2%, conservez) occupe la première marche du podium cette semaine. L'action continue de progresser grâce au très prometteur Vyvgart.
Peu sensible à la conjoncture (et donc plus résistant que la moyenne à la récession), l’opérateur de réseau Elia (+0,5%) a aussi nagé à contre-courant. Son cours est désormais 36,7% plus élevé qu'en début d'année, ce qui en fait le meilleur élève de l'indice en 2022.
Umicore (+1,4%) a redressé quelque peu la barre, après sa forte baisse de la semaine précédente.
Parmi les valeurs en baisse, on retrouve à nouveau le holding Sofina (-3,8%), qui a pourtant été retiré de la liste des valeurs à vendre d’un courtier, vu la (trop) forte baisse de son cours.
Les acteurs de l'immobilier continuent de souffrir de la hausse des taux d'intérêt.
Cofinimmo a perdu 1,7%, Aedifica 3,3% et Warehouses De Pauw 4,4%. Mais c’est (une fois de plus !) VGP (-10,4%) qui affiche le plus gros recul. Pour la première fois depuis longtemps, le promoteur immobilier logistique a vu son moteur bénéficiaire s'essouffler. Il a même dû faire face à une forte baisse de ses bénéfices au 1er semestre
Plus d’info dans notre analyse EVS, Recticel, VGP
L’opérateur télécom Proximus (-3,8%) a souffert d'une réduction de plus de 37% du cours cible par un analyste.
Ageas (-3,5%) a annoncé la clôture de son règlement Fortis. Le coût limité de certaines demandes non résolues a déjà été provisioné par l'assureur.
En dehors du Bel 20
Agfa-Gevaert (-11,1%), qui a souffert au 2ème trimestre de l'inflation des coûts et des problèmes d'approvisionnement, a vu son résultat net plonger dans le rouge. Une amélioration prudente est attendue au second semestre. Il n’y a pas eu de nouvelle concrète concernant la vente de la division offset.
Plus d’info dans notre analyse Agfa-Gevaert dans le rouge
Tant Tessenderlo (+9%) que sa maison-mère Picanol (+10,5%), pour qui les activités mêmes de machines à tisser étaient pourtant en net recul, ont relevé leurs prévisions de bénéfices pour 2022. Il n'y a pas eu de nouvelles concernant le projet de fusion, qui devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
Plus d’info dans notre analyse Picanol et Tessenderlo relèvent leurs prévisions bénéficiaires pour 2022
Chez EVS (+0,9%), l'augmentation du chiffre d'affaires au 1er semestre ne s'est pas traduite par une hausse des bénéfices. Le spécialiste de l'image a toutefois confirmé sa prévision de dividende pour 2022.
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Recticel (-5,4%) a enregistré au 1er semestre une hausse de 19,4% du chiffre d'affaires et de 14,8% du résultat opérationnel. La vente de l'activité mousse souple ne devrait pas être finalisée avant le 1er trimestre 2023. Le groupe ne donne pas de perspectives pour l'ensemble de l'année 2022.
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TINC (+0,3%) vend la totalité de sa participation de 50% dans Bio-Versneller, un centre de services et d'affaires pour les entreprises de biotechnologie. La transaction a un impact positif sur la valeur intrinsèque d'environ 0,15 EUR par action.
Care Property Invest (-2,4%) a enregistré des chiffres de croissance particulièrement bons au 1er semestre (revers de la médaille : un taux d'endettement plus élevé !). La SIR axée sur les résidences services et les maisons de repos relève ses prévisions de bénéfices et de dividendes pour cette année, et table désormais sur un bénéfice par action d'au moins 1,19 EUR et un dividende brut d'au moins 1 EUR.
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