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La semaine en Bourse : les marchés sont rattrapés par les inquiétudes

La semaine en Bourse : les marchés sont rattrapés par les inquiétudes sur la vigueur de l’économie mondiale et les messages fermes des banques centrales.

La semaine en Bourse : les marchés sont rattrapés par les inquiétudes sur la vigueur de l’économie mondiale et les messages fermes des banques centrales.

Publié le 20 janvier 2023
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La semaine en Bourse : les marchés sont rattrapés par les inquiétudes sur la vigueur de l’économie mondiale et les messages fermes des banques centrales.

La semaine en Bourse : les marchés sont rattrapés par les inquiétudes sur la vigueur de l’économie mondiale et les messages fermes des banques centrales.

Vigueur de l’économie mondiale, messages des banquiers centraux : ces éléments ne sont pas nouveaux mais les marchés y ont prêté plus d’attention cette semaine.

Sur la semaine, le S&P 500 recule de 2,5% et le Nasdaq de 2%. La plupart des secteurs américains sont dans le rouge.
En Europe, l’aversion au risque est plus limitée. Le Stoxx Europe 50 ne cède que 0,4%.
Quant à notre Bel 20, il cede tout de même 1,7%.

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Aux USA, le chiffres de décembre pour les ventes au détail indiquent un ralentissement de l'économie, signe que la lutte de la Réserve fédérale contre l'inflation fonctionne.
Cela aurait dû plaire aux marchés, qui auraient pu y voir un espoir de moindre progression des taux d’intérêt. Mais ils se sont plutôt focalisés sur le coût économique et le risque accru de récession. D’autant que, de part et d’autre de l’Atlantique, les banquiers centraux répètent leur détermination à rester vigilants face à l'inflation, en remontant davantage les taux si nécessaire.

Le secteur des valeurs financières européennes perd 0,9%, en dépit d’une valorisation toujours basse. Il souffre des craintes sur la vigueur de l’économie.
ING perd 3,2%. A noter cependant que le groupe bancaire ING, envisagerait un retour en Inde, pays qu’il a quitté il y a plus de 10 ans. Il serait un des 5 à 7 candidats à l’acquisition d’une participation majoritaire (60,7%) dans l'IDBI Bank.

Le secteur des financières américaines est aussi en recul (-3,6%), suite aux prévisions des banques américaines concernant la hausse des crédits non remboursés.
Bank of America chute de 5,7%.
Plus d’info dans notre analyse | Bank of America est prête à affronter le creux conjoncturel qui s’annonce

Les menaces sur la croissance font reculer les secteurs sensibles aux cycles et au moral des consommateurs.
Le secteur de l’acier perd 2%.
Le secteur de la distribution chute de 3,4%.
Le secteur automobile européen abandonne 1,9%.

Aux USA, le secteur de la consommation affiche une des pires performances de la semaine (-3%). Les investisseurs semblent délaisser les valeurs défensives. Et les consommateurs, qui subissent de plein fouet la hausse des prix des denrées alimentaires, réduisent leurs dépenses. Le secteur compte néanmoins des actions qui ne sont pas surévaluées et capables de verser un dividende récurrent, apte à rassurer les investisseurs si la récession devait s’aggraver.
Kraft Heinz chute de 5,6%.

Engie chute de 6,3%, suite au changement de position de Bank of America à son égard.

Au sein du Bel 20

Aperam, en hausse de 1,9%, poursuit son rebond entamé à la mi-décembre, avec l’abandon de la politique zéro-covid en Chine.

Les entreprises les plus sensibles au cycle économique ont souffert.
Umicore, Solvay et KBC reculent de respectivement 4%, 1,8% et 0,9%.
D’une part, un analyste a souligné que KBC se négocie avec une prime par rapport à ses pairs et s'attend à ce que le prochain dividende soit décevant. D’autre part, un autre analyste s'attend à ce que le groupe bancaire annonce (le 9/2) de solides résultats pour le quatrième trimestre et l'ensemble de 2022.

Sofina chute de 7,1%, bien que le cours se soit repris en fin de semaine, après que le holding a divulgué qu’il était actionnaire de Tik Tok depuis déjà 5 ans. Cette participation, qui ne pèse pas moins de 5% de son portefeuille, se classe comme la deuxième participation directe la plus importante du holding.
Mais par ailleurs, Sofina a dû encaisser un nouvel avertissement sur résultats de la plateforme d’e-commerce The Hut Group (soins de la peau, nutrition sportive, cosmétiques et produits de luxe), ainsi que la mise sous chapter 11 (réorganisation judiciaire) de Forma Brands, un holding de marques de cosmétiques et de soins à prix abordables dont il est actionnaire depuis 2019. Même si ces deux participations ne pèsent que 0,7% de la valeur intrinsèque (que nous estimons à ±270 EUR par action), ce ne sont pas les premiers déboires auquel le holding doit faire face dans son portefeuille.

Proximus a un petit peu rebondi (+1,4%) après avoir digéré les économies annoncées lundi.
Plus d’info dans notre analyse | L’heure est aux économies chez Proximus

VGP gagne 2,5%, stimulé par le léger assouplissement des taux d'intérêt. Le titre sort lentement mais sûrement du gouffre. Le cours est déjà 17% plus élevé qu'à la fin 2022.

Colruyt reprend 1,2% et a déjà regagné 14% depuis le début de l’année. Comme auparavant, le groupe semble tirer parti du fait que les consommateurs surveillent leurs dépenses en période de crise.

Ageas gagne 0,2%. Selon une agence de presse, le groupe serait de nouveau dans le viseur de BE Group, un groupe d'investissement composé d'anciens banquiers d'affaires, désireux de reprendre l'assureur belge. Des rumeurs similaires avaient déjà circulé précédemment à deux reprises. Mais le marché ne semble pas vraiment y croire.

En dehors du Bel 20

Celyad Oncology a bondi de 110% cette semaine, ce qui valorise la société à plus de 40 millions d’euros. Un niveau largement exagéré (bien que le cours soit de 90% inférieur au niveau de son introduction en Bourse il y a 10 ans).
Plus d’info dans notre analyse | Le cours de Bourse de Celyad Oncology exagère !

Euronav gagne 6,5%. Suite à la décision unilatérale de Frontline de mettre un terme au projet de fusion, Euronav avait annoncé réfléchir à toutes les mesures possibles pour faire valoir ses intérêts. L’heure est aux actes : Euronav a lancé une procédure d'arbitrage pour suspendre cette résiliation unilatérale. Une autre procédure sera aussi prochainement déposée quant au bien-fondé de la décision de Frontline. Des procédures qui, si elles ne parviennent pas à faire infléchir la position de Frontline, pourraient déboucher sur des compensations financières.
Par ailleurs, CMB (famille Saverys), fort de sa participation de 25% dans le capital d’Euronav, et opposé au projet de fusion, réclame une assemblée générale pour placer deux personnes au Conseil d’administration et faire nommer trois administrateurs indépendants.
Quoi qu’il en soit, au vu des bonnes perspectives des prochains trimestres pour les tarifs de transport maritime de pétrole, nous maintenons notre conseil pour l’action Euronav.

Hyloris gagne 5,2%. La société a obtenu une licence pour un produit de la société néerlandaise QliniQ pour l'hypophosphatémie (carence en phosphore). QliniQ conservera les droits de commercialisation du produit aux Pays-Bas et dans quelques pays; Hyloris cherchera de son côté dès 2026 à obtenir l’approbation du produit dans une série d’autres pays européens (et peut-être au-delà). Les coûts supportés par Hyloris seront de 2 millions d’euros, soit bien inférieurs aux 7 millions que le groupe se fixe habituellement comme plafond. Par ailleurs, Hyloris a cédé pour un montant de 1 million d'euros à QliniQ son produit HY-038, un générique considéré comme non essentiel.

Melexis cède 0,9%. Le groupe prévoit cependant que ces 10 prochaines années, la demande de semi-conducteurs doublera. Pour y répondre, il investira 70 millions ces cinq prochaines années, pour doubler la capacité de son site de Kuching en Malaisie. D'ici fin 2024, à côté du site de production de sa société sœur X-FAB, il disposera d’un nouveau bâtiment qui regroupera toutes ses activités malaisiennes.

TINC perd 0,5%. Après avoir déjà investi 5 millions d'euros en juin 2022 dans Zelfstroom, le plus grand loueur de systèmes d'énergie solaire aux propriétaires néerlandais, il met maintenant 12 millions supplémentaires sur la table pour soutenir la croissance du modèle de location de Zelfstroom.

Tessenderlo recule de 1,8%. Pour la deuxième fois cette année, le groupe annonce une petite acquisition : celle des activités de marketing et de vente d’engrais de l'Italien Esseco. L'accord sera opérationnel en mars 2023. La transaction n'aura pas d'impact significatif sur les résultats du groupe.
Par ailleurs, l'offre d'échange sur Picanol (-2,8%) a expiré ce 20 janvier. Une offre de reprise devrait suivre.

Barco a abandonné 0,3%. Le groupe a conclu un partenariat stratégique avec CREON, un expert dans la réalisation d'environnements de travail 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. De quoi mieux appréhender ensemble le marché des salles de contrôle au Benelux et en Scandinavie.

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