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La semaine sur les marchés : que vont dire les banques centrales ?

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La semaine sur les marchés : que vont dire les banques centrales ?

Publié le 25 août 2023
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La semaine sur les marchés : que vont dire les banques centrales ?

La semaine sur les marchés : que vont dire les banques centrales ?

Depuis plusieurs mois, les marchés cherchent à savoir si les banques centrales maintiendront encore longtemps les taux élevés.

Les très bons résultats de Nvidia et la détente des taux d’intérêt rassurent les investisseurs après quelques semaines de prises de bénéfices, mais sans insuffler beaucoup d’énergie.
Les indices se sont essouflés en fin de semaine avant les discours des banquiers centraux à Jackson Hole.

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Sur la semaine, le S&P 500 grimpe de 0,2% et le Stoxx Europe 50 de 1,2%. La Bourse suisse gagne 1,2% tandis que celle des Pays-bas se contente de +0,2%. Notre Bel 20 progresse de 1,4%, après trois semaines de correction (-5,5%).

Les chiffres trimestriels publiés par la société technologique Nvidia (dont l’action gagne 8,9% sur la semaine) ont dépassé les attentes et relancé l’intérêt des investisseurs pour le risque. 
Ces résultats sont lus comme un indicateur du potentiel de l’intelligence artificielle. 
Le compartiment de la technologie gagne 2,5% aux Etats-Unis et 0,9% en Europe.
Autodesk grimpe de 4,5%. 
Le secteur des semi-conducteurs termine dans le vert (+4,7%) en dépit des pressions de fin de semaine.

Le vert s’affiche également pour les valeurs de l’immobilier en Europe. Les indicateurs économiques pointant une dégradation de la conjoncture, cela laisse augurer une prochaine pause dans la hausse des taux. Le secteur grimpe de 1,9% sur la semaine mais reste encore en recul de 4,5% depuis le début d’année.

Les meilleures performances de la semaine reviennent au secteur automobile (+3%) et à celui des ressources de base (+3%). 
Anglo American termine la semaine sur une hausse de 4,5%.

Le secteur de l’énergie est dans le rouge (-0,3%).
Exxon Mobil se replie de 3,4%.

Au sein du Bel 20

La récession qui s’accélère sur le continent européen pèse sur les valeurs les plus cycliques de l’indice : 
KBC recule de 3,1% malgré la révision à la hausse de l’objectif de cours d’un analyste, Aperam de 1,1% et Solvay de 0,1%.

Mais les investisseurs ont tout de même choisi de voir le verre à moitié plein.
Car si la conjoncture se dégrade, la cycle de hausses des taux de la BCE pourrait enfin approcher de son terme.
A 3,2%, le taux belge à 10 ans s’est détendu depuis ses sommets de mi-août. 
Les SIR sont les grandes gagnantes de cette baisse. 
Warehouses De Pauw rebondit de 4,6%.
Cofinimmo gagne 3,8%, malgré la baisse d’objectif de cours d’un analyste.
Aedifica s’adjuge 2,9%.

Elia, qui affiche désormais un recul de 21% depuis le début de l’année, a aussi profité de la baisse des taux et regagne 4,3%.

Ageas, qui publie son résultat semestriel ce 30/8, perd 0,4%, souffrant sans doute des difficultés de l’économie de la Chine, d’où il tire une bonne partie de ses revenus.

AB InBev gagne 2,3%. Au vu des derniers chiffres de ventes, les investisseurs commencent à parier sur le fait que l’effet de la campagne marketing pour sa Bud Light (qui a lui déjà coûté 400 millions de ventes en moins aux USA) pourrait enfin commencer à s’estomper.

Les technologiques belges n’ont pas suivi le secteur, tiré par les performances de Nvidia (voir plus haut).
Melexis cède 0,1%.
Barco perd 1,4%. Le spécialiste de l’image inaugure un nouveau siege social en Norvège, qui devient l’épicentre des activités de Barco dans l’expérience immersive.

Galapagos chute de 3,1%. La biotech a perdu le soutien des analystes de Citi qui ne conseille plus l’achat du titre, suite au fait que la société réduit sa stratégie visant à multiplier les acquisitions en oncologie pour regarnir son pipeline et réduit aussi ses objectifs de ventes pour le Jyseleca.

En dehors du Bel 20

Agfa perd 6,5%. Le 2e trimestre s’est avéré un fois de plus inférieur aux attentes. Les ventes se sont à peine stabilisées et le bénéfice opérationnel a plongé de 58%, plombé par des effets de changes et par l’inflation. La rentabilité des activités phare reste décevante. La perte atteint 0,09 EUR par action sur le 2e trimestre et 0,53 EUR par action sur le 1er semestre (contre 0,13 EUR en 2022). L’ensemble de l’exercice 2023 restera dans le rouge. Agfa promet toujours une amélioration de la rentabilité mais c’est loin d’être gagné.

Deceuninck perd 2,7%. Le chiffre d’affaires semestriel chute de 15,7%, pénalisé par la méforme du marché de la construction et la baisse de la livre turque. Mais la rentabilité a continué de progresser. La marge opérationnelle avant amortissements est passée de 11,4% à 13,9% en un an et le bénéfice par action a plus que doublé à 0,11 EUR. C’est mieux que prévu. Le bénéfice opérationnel avant amortissements a augmenté de 3% et devrait légèrement progresser sur l’ensemble de l’année.

Tessenderlo chute de 7% après avoir fait part de prévisions décevantes.
Plus d’info dans notre analyse | Tessenderlo prévoit une forte baisse de son bénéfice 2023

VGP perd 3,3%. Après une année 2022 plongée dans le rouge par des réductions de valeur au 2nd semestre, le groupe a renoué avec les bénéfices au 1er semestre 2023. Mais en dépit de revenus en forte hausse, ce bénéfice reste moins élevé que celui du 1er semestre 2022 (favorisé par de belles plus-values). 
Plus important néanmoins : la nouvelle joint venture avec Deka Immobilien, dans laquelle VGP va loger 20 immeubles allemands. Elle fera rentrer 700  millions de liquidités dans les caisses du groupe (450 millions maintenant et le reste en 2024), ce qui améliorera ses finances et lui permettra de rembourser en septembre un emprunt obligataire de 150 millions. VGP continue en outre d’étendre ses propriétés de terrains et de développer de nouveaux projets. Il est aussi discussion avec des partenaires potentiels pour de nouvelles joint-ventures, qui lui permettront d’encore recycler des capitaux.

Telenet gagne 0,2%. Liberty Global a rouvert son offre à 21 EUR par action jusqu’au 13 septembre inclus. Il n’y aura pas d’offre plus avantageuse ou de contre-offre et il y a beaucoup de chances que l’action disparaisse de la Bourse.

Mithra chute de 6,4%. La biotech a levé des capitaux cette semaine. Comme nous l’écrivions fin juillet, le risque que Mithra doive lever une quinzaine de millions pour s’assurer sa survie jusque 2024 était important. C’est donc bien le cas, faute de vente rapide d’actifs non stratégiques et malgré l’annonce d’un accord de licence avec Searchlight Pharma pour la distribution du Donesta au Canada. Et ce sont finalement 20 millions qui sont récoltés, auprès du fonds américain Armistice Capital, à 2 EUR par action, soit une décote de 17%. Armistice Capital aura la possibilité de souscrire à 45 millions d’euros supplémentaires ces prochaines années à 2,25 EUR par action. Mithra gagne du temps, mais au prix de concessions auprès de ses détenteurs d’obligations convertibles (taux relevé, prix de conversion rabaissé) et d’une dilution de l’avoir des actionnaires exsitants. L’accord fait en effet grimper de 17% le nombre d’actions en circulation. Et si toutes les options sont exercées à l’avenir, ce seront au total 51% d’actions supplémentaires qui auront été émises au profit du fond américain.

Exmar cède 3,3%. La famille Saverys rouvre son offre.
Plus d’info dans notre analyse | Réouverture de l’offre sur Exmar ce 28 août

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