La FED laisse entendre sans détour que les prochains mouvements sur les taux seront à la baisse, en dépit de la vigueur de l’économie. Attention cependant de ne pas anticiper trop de baisses trop vite. Le ton accommodant de la FED entraîne une chute des rendements des obligations en dollar, avec un taux à 10 ans à 3,9%.
La BCE continue cependant de faire la tête et refroidit quelque peu l’ambiance. Selon elle, les hausses des taux sont bien derrière nous, mais elle se garde bien d’évoquer leur baisse, en dépit des menaces de récession.
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Les prises de bénéfices de début de semaine sont oubliées.
La semaine clôture sur une hausse de 2,5% pour le S&P 500.
Le Nasdaq gagne aussi 2,5%, avec une hausse de 4% pour le secteur des semiconducteurs et de 1,2% pour Apple.
Le Dow Jones grimpe de 2,8% et atteint un sommet historique.
La hausse est de seulement 0,5% pour le Stoxx Europe 50.
Quant à notre Bel 20, il s’adjuge 1,7%.
La détente des taux à long terme et l’espoir de voir les banques centrales baisser rapidement leurs taux, pour soutenir les économies, donnent un coup de pouce aux secteurs les plus dépendants de l’économie.
Le secteur européen de l’acier gagne 1,9%, avec une hausse de 4,7% pour Aperam et de 5,2% pour ArcelorMittal.
Le secteur financier gagne 1,2%, avec un gain de 8,4% pour BlackRock.
Le secteur industriel européen grimpe de 2,3%, avec un bon de 12,9% pour Kion.
Le secteur des énergies renouvelables, dont la croissance est liée à la capacité à s’endetter à de bonnes conditions, récupère 4,4%.
A la recherche de plus de risque pour leurs portefeuilles, les investisseurs se détournent du secteur télécom (-0,2%), de celui de la défense (-1,1%) et de la pharmacie (+0,2%).
Au sein du Bel 20
Scission réussie pour Solvay ce 11/12.
Le nouveau Solvay (-13,2% par rapport au cours théorique fixé par Euronext à la clôture du vendredi 8/12) conserve sa place au sein du Bel 20 et Syensqo (+15,6%) y fait son entrée.
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Issu de la scission de Solvay, Syensqo est coté depuis ce 11/12
Barco (+2,2%) est relégué au Bel Mid alors qu’il venait d’intégrer le Bel 20 en mars dernier. L’action reste cependant digne d’un achat. La reprise en Chine se fait un peu attendre mais les ventes et les marges bénéficiaires sont promises à un bel avenir. Le groupe est solide et libre de dettes, il offre de bons produits, gagne des parts de marché de manière impressionnante et est actif sur des marchés en pleine croissance.
D’Ieteren gagne 6,6% mais reste en recul de près de 4% depuis le début de l’année.
Sofina bondit de 7,9%. Les investisseurs, rassurés par la baisse de taux, semblent enfin se réintéresser à ce holding dont la décote reste exagérée.
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La baisse des taux positive pour l’activité économique en général a aussi soutenu les actions les plus cycliques.
Aperam grimpe de 4,7% et Umicore de 2,5%.
Elia, qui avait déjà engrangé 7,9% la semaine dernière, gagne encore 5,7%. Un analyste a relevé son objectif de cours de 140 à 150 EUR, dans le sillage du plan d’investissement du groupe, revu à la hausse fin novembre.
Galapagos grappille 0,7%. La biotech a présenté des données supplémentaires provenant de deux essais cliniques en début de phase 2, pour deux produits CAR-T (thérapie cellulaire). A ce stade, ces deux produits ont chacun, en moyenne, une chance sur 10 d’être commercialisés un jour, d’ici 7 ou 8 ans au mieux. Ces prochaines années, la biotech restera en perte (3 à 4 EUR par action par an).
Ackermans & van Haaren gagne 1,6%. Le holding a profité de la faiblesse du cours de Sipef pour faire passer sa participation dans ce groupe de 34,68% à 38,33%. Sipef pèse pour 3,6% de la valeur intrinsèque du holding que nous estimons prudemment à ±175 EUR/action.
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KBC gagne 2,7%. Le bancassureur doit satisfaire à des exigences plus sévères de la BCE en matière de capitaux, mais elle les dépasse déjà largement et fait même partie des banques les mieux capitalisées. La politique de dividende n’est pas en danger.
Les actions du secteur technologique ont aussi profité de la détente des taux.
Melexis rebondit de 4,8%.
Ageas perd 2,3% malgré la confirmation de son rating A+ par S&P. Une socité de Bourse a retiré le titre de sa liste d’achats et réduit son objectif de cours. Une autre a confirmé son avis positif, estimant que le marché surévalue l’impact négatif des vents contraires qui soufflent en Chine. Nous partageons cet avis et maintenons notre conseil.
En dehors du Bel 20
IBA gagne 1,9%. La société a annoncé le début de l'installation d'un Cyclone 30 XP en Pologne. Deux autres sites, en Allemagne et en France, sont déjà équipés pour la production d’astate-211, un isotope utilisé en radiothéranostique, une arme innovante contre le cancer (après la chirurgie, la chimiothérapie, l’immunothérapie et la radiothérapie). On greffe un isotope radioactif sur de petites molécules ou des anticorps spécifiques de la tumeur. Le produit injecté au patient va se lier aux cellules cancéreuses visées, où l’isotope va entrer en action. L’activité reste insignifiante au niveau des résultat du groupe, mais le placement de ce nouvel accélérateur confirme le leadership d'IBA dans le domaine. L’accélération du rythme d’installation des équipements commandés devrait permettre au bénéfice opérationnel du second semestre de revenir dans le vert. Ce ne sera pas suffisant cependant pour compenser les pertes du 1er semestre. Pour l’ensemble de 2023, nous prévoyons toujours une perte de 0,30 EUR par action.
Agfa-Gevaert plonge de 8,2%. ING a réduit son objectif de cours (qui passe de 3 à 1,60 EUR) suite aux résultats trimestriels publiés le 15 novembre. Au vu de ces résultats décevants, nous nous avions aussi conseillé de ne pas acheter, malgré un cours largement inférieur à la valeur comptable estimée pour fin 2023 (2,70 EUR par action).
Brederode grimpe de 2,8%. Sur les 9 premiers mois de l’année et en tenant compte du dividende distribué, le portefeuille a dégagé un rendement de près de 6%, soutenu tant par ses participations cotées que non cotées.
TINC grapille 0,4%. La société d’investissements fait ses premiers pas en France avec une participation minoritaire dans NGE Fibre, une entreprise qui a elle-même des participations dans des concessions de reseaux de fibre optique en France. TINC se renforce ainsi dans l’infrastructure digitale et se diversifie d’un point de vue géographique. L’investissement est financé par du cash et contribuera directement au résultat de TINC.
Xior Student Housing chute de 3,3%. La SIR a lancé une augmentation de capital inattendue. Elle a levé presque 76 millions d’euros (29 EUR par action) auprès d’investisseurs institutionnels, en émettant des actions à un prix d’à peine 4% inférieur au dernier cours avant l’annonce (mais largement inférieur à la valeur intrinsèque de 40,75 EUR). Les capitaux seront utilisés en partie pour deux investissements au Portugal et en partie pour réduire l’endettement de plus de 3%. Malgré l’augmentation du nombre d’actions, Xior confirme ses prévisions de bénéfice par action 2023 et 2024, ainsi que sa prévision de dividende relatif à 2023.
Colruyt cède 3,9% bien qu’ayant publié un résultat semestriel supérieur aux attentes et confirmé prévoir une belle hausse de son résultat annuel (clôture de l’exercice le 31/3).
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