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La semaine sur les marchés : l’Europe craint la guerre commerciale

La semaine sur les marchés : l’Europe craint une guerre commerciale

La semaine sur les marchés : l’Europe craint une guerre commerciale

Publié le 29 novembre 2024
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La semaine sur les marchés : l’Europe craint une guerre commerciale

La semaine sur les marchés : l’Europe craint une guerre commerciale

Aux USA, le secteur de la technologie sème le trouble. Mais le S&P 500 grimpe néanmoins de 0,5% et le Nasdaq de 0,3%.
En Europe, les craintes d’une guerre commerciale qui diminuerait les échanges fait trembler les Bourses. Le Stoxx Europe 50 clôture la semaine en baisse de 0,6%. 
Chez nous, le Bel 20 suit la tendance européenne avec un recul de 0,5%.

En France, le CAC 40 recule de 1,2%. Le pays semble paralysé par le risque de chute du gouvernement.
Sensibles à l’économie du pays, les actions du secteur bancaire souffrent.
BNP Paribas recule de 2,1% et Société Générale chute de 4,2%. 

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L’économie américaine demeure bien orientée.
En octobre, l’inflation a été de 2,6%, conforme aux attentes mais toujours supérieure à l’objectif de la FED (2%). De quoi alimenter les craintes sur le rythme des prochaines baisses des taux. 

Le secteur américain de la technologie perd 1,8%. Les prévisions sur les ventes de PC équipés avec l’IA sèment le trouble. HP chute de 9,1% et Dell de 13,8%.

Le secteur des semiconducteurs perd 5%.
NVIDIA cède 4,7%. 

Le secteur automobile perd 3,8%, perturbé par les menaces de Trump d’imposer des droits de douane sur les importations du Canada et du Mexique.

Le secteur de l’acier perd 1,5% pour les mêmes raisons que le secteur automobile.
ArcelorMittal cède 1,4%. Ce dernier exporte en effet de l’acier vers les USA depuis le Canada et le Mexique. 

Le secteur de l’alimentation et des boissons abandonne 0,5%, aussi touché par les mêmes menaces de Trump.
AB InBev recule de 3,6%. Certes le groupe réalise environ 20% de son chiffre d’affaires au Mexique et est donc exposé à l’évolution économique du pays. Néanmoins, aux USA, ses marques populaires Modelo et Corona, produites au Mexique, sont la propriété de Constellation Brands. Si des droits de douanes devaient leur être appliqués aux USA, leurs prix seraient probablement revus à la hausse. Cela pourrait profiter aux marques locales d’AB InBev (notamment la Bud Light, en difficultés ces derniers trimestres). 

Le secteur de la défense perd 2,5%. En cause, les annonces d’Elon Musk quant à de possibles baisses des dépenses publiques américaines, qui pourraient toucher le secteur. 
Lockheed Martin recule de 3%. 
Trump demeure toutefois favorable au renforcement de la puissance du pays face à la Chine. 

 

Au sein du Bel 20

AB InBev perd 3,6% (voir ci-dessus)

Umicore recule de 2,2%. Actif au Canada, le groupe a aussi subi les menaces de droits de douane lancées par Trump. Le titre a aussi subi la révision à la baisse de l’objectif de cours de Degroof Petercam (à 13 EUR). L’analyste pense cependant que le groupe peut encore atteindre le bas de sa fourchette visée pour son bénéfice opérationnel avant amortissements. Le cours reste aussi plombé par les difficultés du secteur automobile et la demande décevante de véhicule électriques. Il n’est plus que de 5,4% supérieur à son niveau plancher de septembre 2023.

Ackermans & van Haaren abandonne 1,8%, victime de prises de bénéfices qui ont quasi effacé la hausse de la semaine passée (due à l’annonce de la hausse du bénéfice 2024). Le titre n’a donc pas profité du fait qu’un analyste ait relevé son objectif de cours et confirmé son conseil d’achat.

Lotus Bakeries perd 2,9%, suite aussi à des prises de bénéfices. Depuis ses sommets d’octobre, le titre a perdu un peu plus de 10%.

KBC Groupe cède 1,1%. Ses gros actionnaires KBC Ancora, Cera, MRBB (Boerenbond) et quelques autres prolongent pourtant pour une nouvelle période de 10 ans l’accord en vertu duquel ils resteront ancrés à KBC. Ensemble, ces actionnaires représentent plus de 30% du capital. Ils assurent la stabilité de l’actionnariat et soutiennent le développement du groupe.

Ageas recule de 2,2%. BNP Paribas, qui était déjà devenu le principal actionnaire d’Ageas en avril (en reprenant à son compte la participation du chinois Fosun), a encore augmenté sa participation, la portant ainsi à 11,9%.

Solvay rebondit de 4,1% après un recul exagéré de près de 18% depuis la publication des résultats trimestriels (avec pourtant des attentes relevées). Les analystes d’ING ont relevé leur objectif de cours à 35 EUR (+7% environ par rapport au cours actuel).

Melexis gagne 0,3%. Le titre a à peine profité de l’annonce tempérant les craintes relatives aux restrictions américaines sur l’exportation de puces. Il n’a guère profité non plus du changement de conseil d’une société de Bourse.

Elia gagne 1,1%. Le groupe relève ses prévisions de bénéfices. Nous changeons de conseil.
Plus d’info dans notre analyse | Elia relève ses prévisions de bénéfice pour l’ensemble de 2024

Les SIR ont profité de meilleurs espoirs sur la baisse des taux à long terme.
WDP gagne 1,4% (mais reste en recul de 26,3% par rapport à début 2024). Le titre a été placé sur la liste d’achats d’une société de Bourse.
Aedifica grimpe de 1,4% (mais reste en recul de 8,7% par rapport à début 2024).
Cofinimmo se contente d’une hausse de 0,4% (et reste en recul de 20,8% depuis début 2024).

 

En dehors du Bel 20

Ontex gagne 3,5%. Le groupe lance un programme de rachats d’actions propres. (1,5 millions d’actions d’ici le 30/6, soit 1,8% de ses actions émises). Le but n’est pas de détruire ces actions mais d’alimenter les régimes d'intéressement des employés.

EVS abandonne 0,3%.
Une dizaine de jours après avoir publié ses résultats du 3e trimestre, le groupe lance un programme de rachats d’actions propres (10 millions d’euros sur 2 ans, soit l’équivalent de 2,4% de sa capitalisation boursière actuelle). C’est toutefois sans remettre en question ses ambitions de croissance externe (acquisitions pour élargir son offre technologique).
EVS vient en outre de signer deux contrats majeurs (un avec la chaîne d’information Al Jazeera, l’autre avec une grande banque américaine). Et, après un chiffre d’affaires 2024 qui atteindra le niveau record de près de 200 millions d’euros, il confirme qu’il vise toujours 350 millions à l’horizon 2030.

CMB Tech perd 2,9%. Après une décision de justice jugeant l’offre de CMB sous-évaluée, la FSMA a imposé à CMB un paiement supplémentaire de 0,52 USD par action à ceux qui avaient accepté l’offre, et forcé CMB à rouvrir l’OPA jusqu’au 21/11 à 12,66 USD par action. Le cours étant un moment passé sous le prix de l’offre, CMB a ainsi encore récolté 1 579 159 actions supplémentaires. Le flottant de CMB TECH se limite désormais à moins de 8%. L’action est donc très peu liquide. Et la stratégie du groupe trouble la visibilité sur l’avenir.

Proximus chute de 9,4% et atteint un plancher. Face aux nombreuses critiques de l’Etat belge (actionnaire majoritaire), le directeur général entré en fonction en décembre 2019 a été auditionné en commission. Il présente en effet un bilan désastreux (cours passé de 27 EUR à son arrivée à 6,10 EUR actuellement et en chute de 29% depuis début 2024).
Il a cependant présenté une version idyllique de la situation, soulignant la bonne santé du groupe, un investissement certes onéreux dans la fibre mais qui est le choix du futur, des investisseurs qui ne remettent pas en question sa gestion et une valeur en Bourse qui ne reflète en rien la valeur intrinsèque. Un déni de réalité qui inquiète plus qu’il ne rassure.
Plusieurs députés ont demandé un audit externe, notamment suite à des soupçons de transaction artificielles entre BICS, la filiale internationale de Proximus, et Telesign, une filiale américaine. Affaire à suivre.

Ascencio gagne 2,3%. Sur l’exercice clôturé le 30/9, les revenus locatifs ont grimpé de 3,9%. Le bénéfice par action (5,49 EUR) est inférieur à nos attentes mais en hausse par rapport à un an plus tôt (5,46 EUR). Comme nous l’attendions, le dividende grimpe de 3,6% à 4,30 EUR brut. La SIR ne fournit aucune prévision chiffrée pour l’exercice en cours.

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.

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