Aux Etats-Unis, le S&P 500 recule de 2,5%. Evolution plus heurtée pour le Nasdaq, qui cède 5%. Le Stoxx Europe 50 (+0,1%) est stable ce vendredi midi. Le Nikkei (-4,2%) n’échappe pas à la déprime boursière. Le Bel 20, lui, affiche un bilan hebdomadaire stable (+0%).
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La perspective de 25% de droits de douane sur les importations américaines en provenance d’Europe, du Mexique et du Canada, ainsi que les inquiétudes sur la politique commerciale de Trump, font douter les investisseurs sur la trajectoire à venir des Bourses. Ces incertitudes n’incitent pas à la prise de risque, voire légitiment des prises de bénéfices sur les actifs plus risqués comme le bitcoin (79 000 USD, sous les 80 000 USD pour la première fois depuis novembre 2024) ou les actions technologiques (-4,9%).
Les très attendus résultats de NVIDIA (-10,6%) ont dépassé les attentes, tandis que le groupe se montre confiant pour le proche avenir. La demande reste forte pour les puces les plus puissantes de NVIDIA. Mais les doutes entourant la valorisation élevée de l’action au regard de ses perspectives ne sont pas levés. A juste titre selon nous. La chute du cours ne nous conduit pas à nous montrer plus confiants sur l’action.
Le secteur des semi-conducteurs chute de 8,3%. Baisse de 8,9% d’Applied Materials.
Bons résultats 2024 chez Engie (+7,9%), Axa (+0,7%) et Munich Re (+4,5%).
Hausse de 2,7% pour le secteur européen de l’alimentation, après publication des résultats meilleurs que prévu chez AB InBev (+11,5% ; voyez ci-dessous). Hausse de 2,4% chez Nestlé.
En progression de 4,8%, la défense est de nouveau dans le vert. Hausse de 10,4% de BAE Systems et de 5,1% de Thales.
Au sein du Bel 20
Ce vendredi en début d’après-midi, le Bel 20 affichait un bilan hebdomadaire stable (+0%) sauvé par le bond d’AB InBev et la progression de ses deux poids lourds financiers Ageas et KBC. Ensemble, ces trois valeurs pèsent pour près d’1/3 de l’indice.
AB InBev (+11,4%) a profité de la publication de ses résultats pour le dernier trimestre 2024. Malgré des volumes encore en baisse de 1,9% au 4 trimestre, la croissance du bénéfice opérationnel avant amortissement du groupe (+10,1%) a dépassé les attentes.
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat publié par AB InBev soulage
Les valeurs bancaires et d'assurance du Bel 20 ont suivi leurs homologues européens dans leur élan d’optimisme.
Ageas (+3,3%) a enregistré des résultats annuels conformes aux attentes. Le résultat opérationnel net s'est élevé à 1,24 milliard EUR (+6,3%), ce qui correspond à la partie supérieure de la fourchette prévue (1,2 à 1,25 milliard EUR). Le bénéfice net par action (qui comprend certaines corrections de valeur comptables et des éléments du passé de Fortis) s'élève à 6,10 EUR. Le dividende brut a été augmenté de 7,7%, à 3,50 EUR (dont 1,50 EUR a déjà été payé en décembre). Après les activités asiatiques les années précédentes, les activités européennes ont été le principal moteur de la croissance en 2024. Pour 2025, le groupe s'attend à une croissance un peu moins forte qu'en 2024, où il avait rattrapé son retard. Il vise un bénéfice net d'exploitation de 1,3 milliard EUR (+4,8%).
KBC (+2,5%) a reçu un coup de pouce du relèvement du cours objectif de la part d'un courtier qui, entre autres, voit une opportunité dans une éventuelle reprise de l'assureur Ethias.
Les acteurs de l'immobilier de santé Cofinimmo (+5,2 %) et Aedifica (+1,1 %) ont encore pleinement profité des retombées de leurs solides résultats annuels et des rapports d'analystes majoritairement positifs, selon lesquels le pire est passé pour le secteur et une amélioration se dessine pour 2025.
En revanche, la SIR spécialisée en logistique WDP (-1,2%) a reculé. Elle a pourtant renforcé sa présence dans le Benelux avec l'acquisition de deux sites au Grand-Duché de Luxembourg (à Hautcharage et Foetz) et d'un centre de distribution à Courcelles, en Belgique. Une semaine plus tôt, WDP avait également étendu sa présence de 8 à 9 bâtiments dans la zone industrielle de Londerzeel, le long de l'autoroute A12.
Dans le bas du tableau, Syensqo (-11,8%) a bu la tasse. Malgré la poursuite de la hausse des volumes vendus au 4e trimestre (+3%) et des résultats, dans le bas de la fourchette attendue mais conformes aux attentes (chiffre d’affaires 4e trimestre : +1,3%, bénéfice opérationnel avant exceptionnel et sur base comparable en hausse de 5,1%), le cours a dévissé. En cause, les perspectives communiquées par le groupe pour l’année en cours, alors que le 1er trimestre 2025 ne devrait pas être meilleur que le 4e 2024 et que les volumes vendus sur l’ensemble de l’exercice 2025 sont attendus stables. Syensqo table pour 2025 sur un bénéfice opérationnel d'au moins 1,4 milliard d'euros. Par rapport à 2024, ce ne serait donc qu’une stabilisation permise par la poursuite des réductions de coûts. Nous tablions sur une hausse d’au moins 5%. En raison de la sous-valorisation persistante du groupe par rapport à ces concurrents cotés (15 à 20%), nous restons cependant acheteurs dans une optique de long terme. Pour réduire cette décote, Syensqo compte demander une cotation de ses actions sur le marché américain et céder ses activités d’arômes et celles destinées au secteur pétrolier.
Les autres chimistes de la cote ont aussi reculé.
Chez Azelis (-10,2%, vendez), le fonds de private equity EQT, premier actionnaire d’Azelis, qui avait déjà cédé près de 14% du capital (à 19 EUR par action) en mai 2024, veut céder un nouveau paquet d’actions. 15 à 20 millions d’actions vont être cédées, cette fois, à 18,3 EUR. La participation du fonds (36,1% aujourd’hui) tombera dès lors entre 30% et 27,9%.
Quant à Umicore, il a encore perdu 3,9%. L’activité matériaux pour batteries, initialement présentée comme le fer de lance de la croissance du groupe dans les années à venir, continue d’inquiéter les analystes et investisseurs. Après une moins-value actée d’environ 50% sur la valeur de ces activités, victimes e.a. du succès de la technologie chinoise LFP, on attend les détails de la stratégie du groupe en la matière qui seront présentés le 27/03. Jusqu’à quel point les ambitions du groupe seront revues à la baisse est la grande question.
Melexis (-6,6%), comme la plupart des titres de semi-conducteurs, a fort chuté. Le titre a également dû faire face aux ventes de deux vendeurs à découvert (l’un a pris position, l'autre l’a renforcée).
Du côté des pharmaceutiques, argenx (-4,4%), qui avait déjà communiqué les chiffres de ventes de son Vyvgart (+84% en 2024) à la mi-janvier, a cette fois communiqué ses résultats. Sans surprise, 2024 est resté dans le rouge au niveau opérationnel, mais le groupe est maintenant opérationnellement rentable depuis deux trimestres. Au 4e trimestre, une reconnaissance des pertes fiscales reportables est venue gonfler le bénéfice de 11,8 EUR, si bien que le groupe a enregistré un bénéfice comptable de 12,79 EUR en 2024.
UCB (-0,9%) a enregistré des ventes annuelles en progression de 17%. C’est encore un peu plus que prévu. La marge EBITA avant éléments exceptionnels a atteint 24%, comme prévu, dans le haut de l’objectif du groupe (23 à 24,5%). Comme nous l’attendions, le groupe prévoit d’atteindre un niveau de 30% pour 2025, sur base d’un chiffre d’affaires en croissance de 6 à 9%.
Ackermans & van Haaren (-0,5%) a publié un solide bénéfice 2024 en progression de 16% à 14,07 EUR par action, porté par les résultats record de DEME (voir ci-dessous), ainsi que des banques Delen et Van Breda, dont les actifs sous gestion ont progressé de 19% sur l’année. Un dividende de 3,8 EUR brut (+12%) sera distribué fin mai.
En dehors du Bel 20
bpost (-19,8%) a accusé l’an dernier, contre toute attente, une lourde perte de plus de 200 millions EUR. C’est une nouvelle déception, après déjà une longue série de revers.
Plus d’info dans notre analyse | bpost: chute de 22% du cours de Bourse
Bekaert (+1,8%) a enregistré un chiffre d’affaires 2024 en recul de 8,5%, légèrement sous les attentes. Comme nous l’espérions, le groupe est tout de même parvenu à stabiliser sa marge opérationnelle avant éléments exceptionnels (8,8% en 2024 contre 9% en 2023). La faiblesse des marchés du groupe se confirme en ce début d’année. A ce stade, le groupe ne table pas plus que sur une stabilisation de ses ventes et de sa marge opérationnelle en 2025. La valorisation du titre est faible et sous sa valeur comptable, mais à ce stade, dans l’attente de nouvelles plus positives des marchés finaux du groupe, nous préférons maintenir notre position attentiste.
Comme prévu, DEME (+3,4%) a enregistré une solide année 2024. Son chiffre d’affaires a progressé de 25%, soutenu par toutes ses activités, et son bénéfice de 77% à 11,4 EUR/action. Et les liquidités générées par les activités ont permis d’effacer la dette du groupe. La marge opérationnelle avant amortissement (EBITDA) s’est comme prévu maintenue à niveau (18,6% contre 18,2% en 2023). Au vu du carnet de commandes record (+7,9% par rapport à il y a un an, +13% pour les activités offshore), équivalant à quasi deux années de chiffres d’affaires, et au taux d’utilisation de la flotte, les ventes et l’EBITDA 2025 devraient au moins égaler les niveaux de 2024 selon le groupe. A ce stade, nous tablons sur une progression de 5%. Le dividende est augmenté de 81%, à 3,8 EUR brut par action. Les nouvelles négatives autour de l’éolien offshore (report de projets, position anti-éolien du président Trump...) ont pesé de manière exagérée sur le cours depuis l’été.
Le 2nd semestre s’est avéré sous les attentes, surtout en Turquie, pour le producteur de profilés pour portes et fenêtres Deceuninck (-10%). Le chiffre d’affaires du groupe sur l’ensemble de l’exercice 2024 s’est contracté de 4,5%, sous le poids du recul des activités en Europe (-10%). La baisse des volumes (-5% sur l’année) s’est accélérée au 2nd semestre. La marge opérationnelle a un peu progressé et permis au bénéfice de tout de même progresser (+16,5%), à 0,10 EUR par action, malgré la hausse temporaire des taxes. Aucune amélioration des marchés du groupe n’est attendue dans l’immédiat. Mais le cours de ce groupe, qui reste bénéficiaire, n’atteint même pas la valeur comptable (2,44 EUR par action).
Le spécialiste de la lingerie féminine Van de Velde (+1,6%) a enregistré un chiffre d’affaires 2024 en recul de 3%, mais fait état d’une petite amélioration au 2nd semestre (+3%). Son bénéfice a reculé de 4,7%, à 2,49 EUR par action.
La FDA, l’autorité sanitaire américaine, a accepté la demande d’examen de la solution buvable Valacyclovir d’Hyloris (+3,4%). Actuellement, ce produit, indiqué dans le traitement de certaines infections causées par le virus de l'herpès, n’existe que sous forme de comprimés aux États-Unis. La solution buvable permet e.a. un meilleur dosage. Un éventuel feu vert pour commercialisation est attendu en octobre 2025. Par ailleurs, la société biopharmaceutique a conclu avec RedHill Biopharma un accord de licence pour le développement (études cliniques) et la commercialisation d’un comprimé oral Formulation de l’ondansetron (un antagoniste utilisé contre les nausées et vomissements induits par des chimiothérapies, radiothérapies…) en dehors du marché américain. En deux semaines, Hyloris a rajouté deux produits à son portefeuille, qui compte désormais vingt-quatre produits, dont trois sont, à ce stade, commercialisés.
Les résultats du 3e trimestre (fin 31/12/2024) de l'exercice 2024-25 de Retail Estates (+0,3%) n'ont pas réservé de surprises. Le 4e trimestre sera toutefois légèrement impacté négativement par la suppression du statut fiscalement avantageux aux Pays-Bas à partir de 2025 (c'est d'ailleurs le cas pour tous les SIR utilisant ce statut aux Pays-Bas). La SIR maintient néanmoins sa perspective de dividende pour l'exercice en cours à 5,10 EUR brut (+2%).
Vastned (+0,0%), qui résulte de la fusion le 1er janvier 2025 entre Vastned Belgium et sa maison mère néerlandaise Vastned Retail, a donné ses premières prévisions annuelles en tant que groupe fusionné.
Plus d’info dans notre analyse | 2025 : nouveau départ pour Vastned, après la fusion
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