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Sur la semaine, les marchés ont peiné à trouver une tendance

Cette semaine, les marchés sont restés dépendants de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Certains terminent dans le vert grâce au rebond spectaculaire de mercredi.

Cette semaine, les marchés sont restés dépendants de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Certains terminent dans le vert grâce au rebond spectaculaire de mercredi.

Publié le 11 mars 2022
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Cette semaine, les marchés sont restés dépendants de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Certains terminent dans le vert grâce au rebond spectaculaire de mercredi.

Cette semaine, les marchés sont restés dépendants de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Certains terminent dans le vert grâce au rebond spectaculaire de mercredi.

Les marchés restent dépendants de l’actualité géopolitique. Certains terminent la semaine dans le vert grâce au rebond spectaculaire de mercredi.

Mais ce rebond n’étant basé que sur des éléments fragiles (négociations russo-ukrainiennes, baisse du prix de l’or noir…), il n’a pas été suivi d’un mouvement de reprise plus large.
Sur la semaine, le Stoxx Europe 50 gagne 2%. Le S&P 500 recule quant à lui de 1,6%, handicapé par les chiffres d’inflation. Notre Bel 20 regagne 3,4%. 

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En Europe, les investisseurs sont démoralisés par la guerre en Ukraine, les sanctions prises contre la Russie et l’impact de la hausse des prix sur l’économie. Ils craignent une stagflation, voire une récession, même brève. 

La Banque centrale européenne a surpris en annonçant une politique moins accommodante pour lutter contre la hausse de l'inflation, malgré les craintes sur la croissance. Une annonce qui a renforcé la défiance des marchés. 

Les secteurs matraqués les semaines précédentesont un peu redressé la tête et terminent la semaine dans le vert, comme notamment les actions financières européennes (+3%). Ce compartiment se retrouve néanmoins vite sous pression en cas de mauvaises nouvelles.

Le secteur plus défensif des services aux collectivités a gagné 5,3%.

Le secteur de la distribution a rebondi de 3,6%.

Le secteur pétrolier a rechuté de 4,1%.
Le prix du baril de pétrole a perdu 13 USD mercredi après que les Emirats Arabes Unis, membres de l’OPEP, se sont déclarés favorables à une hausse de la production du cartel pour faire baisser les prix.
La prudence reste cependant de mise car les volumes pouvant être remis sur le marché pourraient ne pas compenser la production russe dont il faut se passer.

Le secteur des valeurs technologiques américaines a baissé de 2,3%, handicapé par une inflation toujours élevée aux Etats-Unis et par la perspective de prochaines hausses des taux, (même si le rythme sera moins élevé que craint précédemment).
Le taux à 10 ans américain se rapproche de nouveau des 2% contre 1,7% en début de semaine.

A noter par ailleurs que le groupe Amazon (+0,8%) annonce une division par 20 de ses actions et procédera à des rachats d’actions pour un total de 10 milliards de dollars.

Au sein du Bel 20

Les actions financières, comme ailleurs en Europe, ont bénéficié de la hausse des taux d'intérêt.
KBC, qui a particulièrement souffert de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ces dernières semaines, a repris 8,6%. Depuis le début de l'année, cependant, son recul est encore de 19,6%.
Ageas a clôturé en hausse de 3,3%. 

Malgré la hausse des taux d'intérêt, les sociétés immobilières ont également été parmi les gagnants.
Cofinimmo a grimpé de 6,4%.
Aedifica a gagné 4,6%.
WDP, qui a acquis 3 sites logistiques à Termonde et les a payés avec des actions nouvellement émises, est un peu resté à la traîne, mais a tout de même gagné 2,3%.

Umicore a grimpé de 3,9%, profitant de la flambée des prix des métaux précieux, favorable à ses activités de recyclage. S’il est encore trop tôt pour tabler sur de nouveaux records de la division en 2022, nul doute que, si la situation perdure, les prévisions bénéficiaires pour le groupe pourront être relevées (jusqu’ici, le marché table en moyenne sur un recul de 18% du bénéfice opérationnel, hors éléments non récurrents). 

AB InBev a grappillé 1,7%. Le secteur de la bière est touché par le conflit en cours car 28% des exportations d’orge viennent de Russie et d’Ukraine. Les brasseurs risquent donc d’être confrontés à des pénuries, à une hausse des prix et donc une hausse de leurs coûts de production (l’orge compte pour 30% des coûts des matières premières). Si la situation perdure, elle pourrait faire pression sur la rentabilité d’AB InBev. Le groupe n’est cependant pas désarmé. De par son poids (n°1 mondial), il sécurise son approvisionnement. Et il peut aussi compter sur sa stratégie axée sur les bières premium, plus rentables, pour tenter de compenser la hausse des coûts. 

Aperam a encore perdu 5,6%, pénalisé par les craintes de récession.

D’Ieteren (-8,6%) qui fera son retour dans l’indice ce 21 mars au côté du promoteur logistique VGP (+3,3%) et au détriment de Melexis (+1,5%) et de Telenet (+2,6%), a déçu les investisseurs, malgré une hausse de 50,6% de son bénéfice avant impôts et éléments non récurrents. En cause, une marge opérationnelle inférieure aux attentes chez Belron (17,5% sur l’ensemble de 2021 et 15,1% au second semestre) et des prévisions prudentes pour 2022. Nos craintes sur la vigueur de la croissance bénéficiaire de Belron se matérialisent. La valeur de Belron sur laquelle se basent encore la plupart des analystes (sur base du prix de vente d’une participation de 13% par CD&R l’été dernier) semble de plus en plus exagérée.

En dehors du Bel 20

Mithra a chuté de 17,8%. Les résultats 2021 n’ont pourtant rien révélé de grave. Mais quelques déceptions ont échaudé les investisseurs. 
Plus d’info dans notre analyse | Les premières ventes de la pilule Estelle de Mithra déçoivent un peu

Agfa-Gevaert a cédé 4%. Sans surprise, l’exercice 2021 s’est soldé par une perte (0,11 EUR par action). Mais le résultat a encore souffert des frais de restructuration et des pertes de la division offset. Le bénéfice opérationnel subit la flambée des prix de l’aluminium (chaque augmentation de 100 dollars la tonne ampute le bénéfice opérationnel annuel de 10 millions de dollars). De nouvelles hausses de prix de vente seront donc indispensables pour renouer avec la rentabilité en 2022 (même si, à ce stade, Agfa prévoit une croissance de ses ventes dans toutes ses divisions). Le cours reste cependant inférieur à la valeur comptable. 

Brederode a gagné 5,4%. Le holding a enregistré une année 2021 record, avec un bénéfice multiplié par 4, à 35,34 EUR par action. La valeur du portefeuille a augmenté de 37,6% sur l’année. Une performance à nouveau dopée par les activités de private equity qui représentent aujourd’hui selon nous près de 67% du portefeuille et qui ont fourni 79% du bénéfice. Le dividende augmentera de 6,5% à 1,15 EUR brut. Nous estimons la valeur intrinsèque du holding à ±112 EUR par action.

Atenor a gagné 3,4%. Le promoteur, à la tête de 32 projets dans 10 pays pour un total de 1 300 000 m² a publié de solides résultats 2021. Le bénéfice (5,66 EUR par action) est un peu inférieur à nos attentes mais en hausse de 42% et conforme aux annonces précédentes du groupe. Il a été alimenté par la vente de 4 grands projets de bureaux (Hongrie, Roumanie, Luxembourg) et par des ventes record dans l’immobilier résidentiel (470 appartements). Cela confirme la résilience économique d’Atenor dans un environnement difficile, d’autant que la situation en Ukraine a renforcé les tensions sur les marchés de certains matériaux et sur la main d’œuvre. Le groupe distribuera un dividende de 2,54 EUR brut, en hausse de 5%, conformément donc à sa politique de dividende (+3 à 5% par an). Au cours actuel cela représente un rendement de 4,6% brut.

TINC a gagné 2%. Le spécialiste des investissements en infrastructures a publié un solide résultat semestriel.
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Care Property Invest a grimpé de 9%. La SIR a publié un résultat supérieur à ses propres prévisions mais conforme aux nôtres (bénéfice par action de 1,06 EUR). Elle relève son dividende plus que prévu (à 0,87 EUR brut ou 0,7395 EUR net après déduction du précompte mobilier de 15%). Pour 2022, elle se montre ambitieuse et vise un bénéfice d'au moins 1,15 EUR par action et un dividende d'au moins 0,94 EUR brut.

Befimmo a perdu 0,3%. Un fonds britannique a pris une participation de 4,3% dans la SIR. Ses intentions ne sont pas connues, mais il est possible qu’il spécule sur le fait que le canadien Brookfield, qui a lancé une offre sur la SIR à 47,50 EUR par action, l’augmente pour convaincre les investisseurs et retire Befimmo de la cote.

CFE a gagné 16,8%. Le cours a profité d’une annonce dans le secteur du dragage (où le groupe est présent via son importante filiale DEME). Le holding hollandais HAL Trust qui détient déjà 46,2% de Boskalis a décidé de lancer une offre sur le reste des actions Boskalis à 32,50 EUR. Après un bonne année 2021, Boskalis détient un carnet de commandes bien rempli et table pour 2022 sur une stabilisation de son bénéfice opérationnel avant amortissements. L’offre ne nous paraît pas très généreuse. Néanmoins, en appliquant les mêmes ratios de valorisation à CFE, ce dernier devrait coter selon nous à 140 ou 150 EUR.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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