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La semaine sur les marchés : les investisseurs sont de plus en plus nerveux

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La semaine sur les marchés : les investisseurs sont de plus en plus nerveux

Publié le 24 février 2023
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La semaine sur les marchés : les investisseurs sont de plus en plus nerveux

La semaine sur les marchés : les investisseurs sont de plus en plus nerveux

Les données économiques en Europe et aux USA inquiètent.

Sur la semaine, le S&P 500 recule de 1,6%.
Le Stoxx Europe 50 termine la semaine sur une note stable, aidé par les résultats de sociétés comme Rolls Royce (+26%), Knorr Bremse (+5,3%), Engie (+4,5%), BAE Systems (+1,8%) ou Axa (+0,9%). 
La Bourse de Zurich gagne 0,4%, grâce à Novartis (+1,5%) et Zurich Insurance (+1,1%). 
Chez nous, le Bel 20 cède 0,5%. 

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Les investisseurs s'inquiètent du dynamisme des économies américaine et européennes.
Trop de croissance signifie plus d’inflation et des politiques monétaires durablement plus restrictives. Les taux d’intérêt à long terme s’inscrivent de nouveau en hausse. Le taux américain à 10 ans s’approche des 4%. Cette remontée des taux fragilise la hausse des Bourses (initiée en début d’année par une détente sur les taux...). 
Néanmoins, une économie en croissance réduit le risque de baisse des résultats des entreprises. 

Le secteur technologique est particulièrement fragilisé par la hausse des taux. En Europe, il cède 2%.

Le secteur immobilier est aussi touché par la hausse des taux. En Europe, il perd 1%. 

Le secteur automobile gagne 0,6% grâce aux bons résultats de Stellantis (+5,4%). Depuis le debut de l’année, sa hausse est désormais de 18,7%.

Le secteur des semiconducteurs gagne 1,9%, grâce aux bons résultats de l’américain Nvidia.

Au sein du Bel 20

VGP chute de 7,7%. Bien qu'ayant généré pas mal de revenus (locatifs) supplémentaires en 2022, le promoteur a subi une perte de 5,49 EUR par action en raison d'importantes dépréciations sur son portefeuille immobilier (suite à la hausse des taux). Le dividende est réduit de près de 60% à 2,75 EUR brut. VGP est en outre en pourparlers avec trois investisseurs en vue de la création de coentreprises (comme avec Allianz) dans lesquelles des parties du portefeuille immobilier pourraient être logées. Cela permettra à nouveau à VGP de recycler une partie de ses fonds dans de nouveaux projets et de poursuivre sa croissance.

Ageas perd 4,4%. Le résultat 2022 a atteint de justesse le milliard d'euros et le dividende est en hausse.
Plus d’info dans notre analyse | Ageas réalise de justesse un résultat conforme aux attentes

KBC cède 2,7%. Le chiffre du bénéfice du 4e trimestre 2022 annoncé précédemment doit être ajusté à la baisse. La filiale tchèque ČSOB doit payer d'importants dommages et intérêts au holding ICEC, suite à une décision de justice rendue après des années de litige. Le holding accusait la banque IPB, rachetée par ČSOB en 2000, d'avoir violé ses obligations contractuelles en 1999 et le tribunal lui a donné raison. La révision des bénéfices n'aura aucun impact sur le dividende précédemment annoncé par KBC.

Proximus, qui avait légèrement progressé la semaine passée après avoir publié des résultats 2022 sans surprise, reperd 4,7%. 

AB InBev, qui n’avait pas vraiment profité la semaine dernière de la publication des bons résultats d’Heineken, gagne 4,7% cette semaine. Le résultat 2022 sera publié le 2/3. La hausse du bénéfice opérationnel avant amortissements ne devrait pas révéler de surprise et se situer dans le milieu de la fourchette annoncée (+6 à 8%). 

UCB gagne 3,6%, après avoir publié un résultat 2022 sans surprise.
Plus d’info dans notre analyse | UCB attend une autorisation américaine pour le bimekizumab 

Galapagos perd encore 2,8% et s’approche de ses planchers des 7 dernières années. Les ventes 2022 du Jyseleca ont atteint 87,6 millions d’euros, en ligne avec nos attentes. La perte s’est creusée, à 3,32 EUR (après 1,58 EUR en 2021), sous le poids des essais cliniques en cours. Après l’abandon des espoirs pour le traitement de la maladie de Crohn (voir notre analyse | Nouvelle désillusion pour Galapagos), la biotech a revu son estimation de pic de ventes pour le Jyseleca, de 500 à 400 millions d'euros. Cette année, le groupe devrait encore brûler 380 à 420 millions d’euros (après 513 millions en 2022). C’est un peu moins que prévu. Mais cela reste considérable, vu qu’on reste loin de toute commercialisation de nouveaux produits.

Solvay recule de 2,3%. Comme prévu, le 4e trimestre 2022 s’est avéré solide, bien qu’un peu moins bon que le troisième. Le résultat 2022 bat les records, avec un chiffre d’affaires en hausse de 32,9% et un bénéfice par action multiplié par deux, à 18,37 EUR. Les hausses de prix de vente ont plus que compensé la hausse des coûts. Le dividende est réhaussé de 5% à 4,05 EUR brut (dont 1,54 EUR déjà payé en janvier 2023). 2023 sera plus difficile (la dégradation de la conjoncture pèsera sur les volumes vendus). Solvay table sur un bénéfice opérationnel avant amortissements en recul de 3 à 9% par rapport à ses niveaux records de 2022. Mais c’est mieux que prévu. Le free cash flow (liquidités générées subsistant après investissements et pouvant être utilisées pour rémunérer les actionnaires, diminuer la dette et procéder à des acquisitions) reculera d’un peu plus de 30% mais restera de 25% supérieur au niveau d’avant la pandémie. Par ailleurs, le projet de scission de l'entreprise en deux entités (chimie essentielle et chimie de spécialité) se précise pour décembre 2023.

En dehors du Bel 20

Mithra a encore dégringolé de 14,7% pour toucher de nouveaux planchers. Les analystes de KBC ont divisé par deux leur objectif de cours à 5,30 EUR. Nous recommandons la plus grande prudence.
Plus d’info dans notre analyse | Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler pour Mithra

Biocartis gagne 1,9%. En 2022, ses ventes de cartouches et de mini labos ont progressé de 11%. Pour 2023, la biotech mise sur +22 à 33% et sur une progression des marges. Le cours souffre des augmentations de capital successives, nécessaires à la survie de la société. Mais celle-ci est bien partie pour atteindre la rentabilité en 2025 ou 2026. Conservez si vous acceptez le risque

bpost cède 1,4%. Après une année 2022 déjà difficile, le groupe postal confirme que 2023 restera compliqué. Les coûts salariaux indexés et les charges d’exploitations (énergie, coûts de transformation) feront de nouveau reculer le résultat. Nous tablons toujours sur une baisse du bénéfice par action 2023 à 0,95 EUR (après 1,16 EUR en 2022 et 1,22 EUR en 2021). Difficile dans ces conditions de se montrer plus optimiste pour le cours. 

Telenet chute de 4,3%. Le groupe, qui gère déjà avec Mediahuis la radio NRJ, renforce sa position sur le marché radiophonique flamand en achetant 20% de la société qui gère radio Nostalgie en Flandre.

Gimv (stable sur la semaine) prend une participation dans Paleo, un pionnier belge du marché des protéines alternatives, qui prévoit d'utiliser les fonds mis ainsi à sa disposition dans un projet relatif à des substituts végétaux de poisson et de viande.

Ascencio (stable sur la semaine) a publié un solide résultat trimestriel. Les revenus locatifs ont augmenté de 1,5% et le bénéfice par action de 5,8%. Contrairement à ce qui est constaté dans beaucoup d'autres SIR, la valeur de ses immeubles (commerciaux) a aussi un peu augmenté (+0,8%). Compte tenu de la situation économique incertaine, la SIR reste prudente dans l'évaluation de nouvelles opportunités d'investissement.

Retail Estates gagne 1,6%. A l’occasion de la publication de son résultat trimestriel, la SIR a annoncé qu’elle bénéficie désormais d’un régime fiscal avantageux aux Pays-Bas. Cela aura un impact positif sur les bénéfices. La SIR relève aussi sa prévision de dividende pour l'exercice en cours, de 4,70 à 4,90 EUR brut (nous misions auparavant sur 4,80 EUR).

Xior Student Housing perd 0,8%. La SIR annule son projet d’investissement dans un complexe de kots à Aachen (projet issu au départ de son acquisition de Basecamp). L’annulation se fait sans indemnités. Cette decision s'inscrit dans la stratégie de la SIR, qui cherche actuellement à tempérer son expansion et à maîtriser son endettement.

Qrf grappille 0,8%. Le vent semble avoir finalement tourné. En 2022, malgré de lourdes dépréciations sur le portefeuille de magasins, la valeur du portefeuille est restée presque stable. La valeur intrinsèque a même augmenté de 4,4% à 16,53 EUR. Les revenus locatifs ont grimpé de 11,1% grâce à l'indexation. Le dividende est resté stable à 0,80 EUR brut. Le taux d'endettement reste cependant très élevé (53,6%).

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