Les cours sont d’autant plus fragiles que beaucoup de valeurs technologiques naviguent à des niveaux proches des records, après des mois de hausse.
Sur la semaine, le Nasdaq recule de 3,1% et le S&P 500 cède 1,9%. Les petites et moyennes valeurs retrouvent les faveurs des investisseurs (le Russell 2000 gagne 1,8%).
L’Europe offre à peine plus de réconfort avec aussi des résultats décevants. Pour ne rien arranger, l’économie du vieux continent continue de donner des signes de faiblesse.
Le Stoxx Europe 50 grappille néanmoins 0,4%, aidé par le secteur de la pharmacie, qui gagne 1,3%.
Chez nous, le Bel 20 s’est inscrit à contre tendance. Dopé par des résultats souvent de (très) bonne facture, il gagne 1,7%.
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Après des résultats inférieurs aux attentes, Nestlé recule de 7,3% et Deutsche Bank de 5%. LVMH perd quant à lui 2,3%.
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La baisse des cours touche l’ensemble des secteurs.
Le secteur de la technologie, dans lequel les valorisations sont souvent élevées, affiche un lourd repli avec une baisse globale de 3,1%, un recul de 5,7% pour Intel et de 4,8% pour NVIDIA.
Tesla recule de -7,9% et Alphabet de 5,7%.
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Les résultats d’IBM sont en revanche bien reçus par les investisseurs. Le cours gagne 4,8%.
Le secteur automobile a aussi connu une semaine compliquée et cède 3,8%.
Il a souffert de la publication de résultats et de perspectives décevants, notamment de Porsche qui perd 1,4%, de Stellantis (-11,2%) et de Ford.
Renault a publié des résultats semestriels satisfaisants avec une marge opérationnelle record de 8,1% mais son cours perd 8,7%; en cause, la méforme de son allié japonais Nissan qui a réduit sa prévision de bénéfice, en raison de difficultés sur le marché américain.
Michelin a été l'une des rares valeurs du secteur à clôturer la semaine dans le vert (+4,4%). Ses ventes ont baissé au 1er semestre, mais il a protégé ses marges en vendant ses pneus plus chers.
Le secteur des banques européennes gagne 0,2%, en dépit des résultats décevants de Deutsche Bank (-5%) et BNP Paribas (-3%). Mais KBC grimpe de 5,1% et Santander de 2,6%.
Au sein du Bel 20
UCB gagne 6%. Les ventes du 1er semestre confirment que le groupe renouera bien avec la croissance en 2024. Elles permettent d’envisager les années à venir avec optimisme. Le chiffre d’affaires du 1er semestre grimpe de 8% (ou de 10% hors effets de change), grâce au démarrage très réussi du Bimzelx et aux bons résultats des autres médicaments qui doivent assurer la croissance future (Fintepla, Evenity, Rystiggo, Zilbrysq). Mais la rentabilité souffre encore de la hausse des charges pour assurer le lancement des nouveautés (marketing, forces de ventes). Le bénéfice, aussi impacté par des effets de change, recule de 33% à 1,09 EUR par action. Pour l’ensemble de l’année, UCB se dit confiant pour atteindre le haut de sa fourchette de son objectif de chiffre d’affaires (5,5 à 5,7 milliards d’euros), soit une croissance de 5 à 8%. L’objectif de marge opérationnelle avant amortissements et éléments non récurrents est aussi maintenu (23 à 24,5%, après 25,7% en 2023). Pour 2026, c’est un chiffre d’affaires d’au moins 6 milliards qui est visé, ainsi qu’un rebond de la marge.
argenx a trouvé un nouvel élan et s’adjuge 2,8%.
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Sofina grimpe de 3,9%. La valeur intrinsèque du portefeuille a enfin renoué avec la croissance au 1er semestre (+4,4% à 286 EUR par action). Et les investissements reprennent : le holding prend une participation de 4% dans Team.blue. Cette entreprise flamande, valorisée à 4,8 milliards d’euros, a débuté comme un hébergeur web; à coups d’acquisitions, elle est devenue un fournisseur de services numériques (outils d’analyses de sites, services pour se conformer à la législation RGPD…). Ses clients sont 3,3 millions de PME situées dans 22 pays. Profitez de la décote de Sofina (un peu plus de 24%) pour acheter.
Elia, qui a publié de bons résultats semestriels et relevé ses prévisions, gagne 2,9%. Le bénéfice par action grimpe de 11,8% à 2,47 EUR. Le cours reste néanmoins en baisse de 17,2% depuis le début de l’année. Il est mis sous pression par la perspective d’une augmentation de capital en 2025, pour financer les lourds investissements de ce groupe très endetté.
Cofinimmo cède 0,1%. La SIR a réalisé un semestre sans surprise et confirmé ses objectifs de désinvestissements. Elle mise toujours sur un dividende de 6,20 EUR brut. Ses objectifs d’investissements sont néanmoins revus un peu à la baisse.
WDP confirme ses objectifs pour 2024 et son plan de développement à l’horizon 2027. Son cours perd néanmoins 4,6%.
Melexis abandonne 2,8%, emporté par des prises de bénéfices généralisées dans le secteur des semi-conducteurs.
Solvay recule de 2,6% et Syensqo de 0,2%, tous deux pénalisés par les résultats décevants du collègue chimiste Akzo Nobel (hausse limitée à 1% des volumes vendus et du bénéfice opérationnel avant amortissements et éléments non récurrents).
Umicore chute de 2,1%. Après la mise à l’écart du CEO en mai dernier et l’avertissement sur résultats qui a suivi, les résultats étaient craints. Au 1er semestre, le bénéfice opérationnel avant amortissements et éléments non récurrents a chuté de 24%. C’est globalement conforme à nos attentes. Le groupe confirme ses prévisions pour l’ensemble de 2024. Il présentera au plus tard au 1er trimestre 2025 les détails de ses ambitions pour sa division matériaux pour batteries de véhicules électriques. Face à la percée plus lente qu’escompté des véhicules électriques et au succès de la technologie chinoise concurrente (LFP), la division souffre. Compte tenu de ses pertes (qui vont durer en 2025 et 2026), le groupe a acté une réduction de valeur de 6,65 EUR par action. Cela a plongé le résultat global du 1er semestre dans le rouge (perte de 6,12 EUR par action).
En dehors du Bel 20
Bekaert cède 1,7%. Sur le 1er semestre, le chiffre d’affaires a reculé de 11,1% (avec des baisses dans toutes les divisions) et le bénéfice opérationnel de 9,4%. Mais la marge opérationnelle s’est maintenue à 9,9% (après 9,7% au 1er semestre 2023). Le groupe, qui tablait jusqu’ici sur une légère croissance du chiffre d’affaires 2024, attend désormais une légère érosion mais table toujours sur une progression de sa marge opérationnelle hors éléments non récurrents (à 9,3%, après 9% en 2023).
Proximus chute de 6,7% suite à l’annonce de l’acquisition de la moitié des parts de la coentreprise Fiberklaar, créée avec EQT pour le déploiement de la fibre optique. Un investissement qui gonfle encore l’endettement du groupe, lequel vaudra, fin 2024, 3,1 fois le résultat opérationnel. Ce niveau élevé pourrait poser problème si la croissance bénéficiaire devait rester atone. Par ailleurs, les résultats du 2e trimestre ont été meilleurs qu’attendu. Sur le 1er semestre, la progression du résultat opérationnel atteint 5,1%. Mais le groupe n’a que légèrement relevé son objectif annuel en la matière (à +2,5% contre +1% précédemment). Nous demeurons sceptiques face à la stratégie d’acquisitions osée menée depuis quelques mois.
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