Le taux en dollar à 10 ans remonte à 4,54%. Cela pénalise les actions. Les tensions sur les taux longs peuvent freiner l’économie mondiale.
Le Nasdaq baisse de 2,8% et le S&P 500 recule de 3%. Le Stoxx Europe 50 baisse de 2,7%. Quant au Bel 20, il recule de 1,9%.
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
Le dollar s’approche de son sommet des deux dernières années face à l’euro (1 EUR = 1,0377 USD).
Le secteur technologique, très sensible aux taux d’intérêt, a subi des prises de bénéfices après sa hausse tout au long de 2024. A l’échelle mondiale, il perd 1,4% sur la semaine.
Le recul est de 2% pour les semi-conducteurs, de 4,7% pour Applied Materials et de 2,7% pour NVIDIA.
Le secteur de l’acier perd 5%, pénalisé par le recul de 7,6% de l’action de l’américain Nucor, qui a réduit ses objectifs pour le 4e trimestre. En cause la baisse des volumes vendus et des prix de vente.
ArcelorMittal cède 7,2%. Aperam baisse de 4,4%.
Le secteur des ressources de base baisse de 5%.
Le secteur de la chimie abandonne 3,4%.
La Bourse suisse baisse de 3,5%.
UBS chute de 7,7%.
Aegon cède 9,3%. Des investisseurs américains ont jugé l’action surévaluée.
Au sein du Bel 20
Les SIR, très sensibles aux taux, ont souffert.
Cofinimmo perd 3,8%. La SIR a annoncé boucler le désinvestissement de 11 immeubles de bureaux et 5 établissements de soins, à des prix conformes à la valeur réelle, pour un total de plus de 110 millions d’euros. Elle dépasse ainsi son objectif de désinvestissements pour 2024 (215 millions) et réduit son endettement à ±43%. D’autres dossiers sont aussi en cours. Le cours a aussi souffert de la réduction des objectifs d’une société de Bourse américaine.
WDP cède 3,3%, pénalisée aussi par la réduction des objectifs d’une société de Bourse américaine.
Aedifica recule de 2,8%, bien qu’ayant intégré la liste des actions favorites pour 2025 d’un broker belge. La SIR a aussi annoncé deux projets en Finlande (développement d’un résidence-service et extension d’une crèche), ainsi que l’acquisition d’un établissement de repos et de soins à Liège.
Elia, souvent considéré comme une alternative aux obligations au vu de la visibilité de son dividende, perd encore 9,9%, également affecté par la remontée des taux. La récente nomination d’un nouveau CEO, issu du sérail, ne semble pas avoir rassuré les investisseurs, toujours inquiets des risques de dilution lors d’une éventuelle augmentation de capital. Mais la valorisation du titre est faible.
AB InBev cède encore 6,2%. Le cours est à son niveau le plus bas depuis l’automne 2022. Après des résultats mitigés pour le 3e trimestre, le groupe souffre de la baisse généralisée des devises d’Amérique du Sud et Centrale, où il vend 52% de sa production. Cela affectera le bénéfice opérationnel avant amortissements du 4e trimestre et réduira la baisse de l’endettement. La valorisation de l’action restant très basse d’un pont de vue historique, nous maintenons notre conseil.
Umicore perd 6%, toujours pénalisé par ses choix stratégiques dans les matériaux pour batteries et par la méforme du marché européen des véhicules électriques. Le cours est à son niveau le plus bas depuis 2009.
Ageas recule de 4,6%. Le groupe a toutefois trouvé un accord avec son collègue britannique Saga pour un partenariat de distribution et le rachat des activités d’assurances de Saga.
Melexis abandonne 4,3%, emporté dans la vague de baisse du secteur des semi-conducteurs et pénalisé par la réduction de l’objectif de cours d’un analyste.
Seules les deux valeurs biopharmaceutiques de l’indice terminent dans le vert.
argenx gagne 3%, a atteint des records historiques en cours de semaine et est en hausse de 74,1% depuis le début de l’année.
UCB s’adjuge 1,9%. Le groupe a pourtant annoncé avoir mis fin aux recherches d’un de ses médicaments à l’étude contre la maladie de Parkinson (développé en partenariat avec Novartis). Les résultats de la phase II des test-cliniques ont déçu. Mais l’impact sur la valeur d’UCB est très limité (1 à 2%). Et le groupe a deux autres produits à l’étude contre cette maladie (un au stade préclinique et l’autre en phase II, dont les résultats sont attendus au 1er trimestre 2025). Le cours est en hausse de 133,2% depuis le début de l’année.
Sofina, qui reste selon nous sous-évalué, ne perd que 0,2% malgré les remous autour de ByteDance (TikTok) qui représente plus de 5% de son portefeuille. Le réseau risque d’être banni aux USA à partir du 19/01 si la filiale américaine n’est pas revendue à un Américain (un ultime recours a été engagé par ByteDance auprès de la Cour Suprême). La plateforme est en outre aussi dans le viseur de la Commission européenne, qui a ouvert une enquête sur base de soupçons d’ingérences russes dans la récente élection présidentielle roumaine.
KBC perd 0,9%. Pourtant, le processus annuel d’évaluation de la banque centrale européenne révèle que KBC fait beaucoup plus que satisfaire aux exigences européennes de capitaux (CET1 de 15,2% pour une exigence de minimum 10,88%).
En dehors du Bel 20
Tessenderlo chute de 11,1%. Le groupe a lancé un second avertissement sur résultats pour l’ensemble de 2024. Après son résultat du 1er semestre, il avait déjà ajusté ses prévisions. A présent, il prévoit un recul de 15 à 20% de son bénéfice opérationnel avant amortissements (contre 5 à 10% auparavant). En cause, la moins bonne prestation au second semestre des divisions biovalorisation (demande moins forte de gélatine) et agrochimie (ventes plus faibles d’engrais).
Gimv cède 1,1%. La société a vendu sa participation majoritaire dans l’allemand KÖBERL Groep, un fournisseur de services dans le domaine du facility management et de la technologie des bâtiments. La transaction aura un impact positif sur la valeur intrinsèque d’environ 1 EUR par action. Le rendement obtenu dépasse largement l’objectif que vise Gimv pour le long terme, à savoir un rendement annuel moyen du portefeuille de 15%.
VGP chute de 5,1%. Le groupe intègre pour la seconde fois des immeubles à sa joint-venture créée en avril avec le suédois AREIM Pan-European Logistics Fund. Il s’agit de 4 bâtiments logistiques situés en Allemagne, en France, en Tchèquie et en Slovaquie, pour une valeur totale de 120 millions d’euros. Cela lui rapporte environ 88 millions de liquidités qui pourront être consacrées à d’autres projets.
Nextensa perd 2,4%. La société vend son Brixton Retail Park de Zaventem pour environ 41 millions d’euro, se débarrassant ainsi de son dernier avoir dans le commerce de détail et réduisant par la même occasion sa dette.
Proximus perd 0,6%. L’opérateur a annoncé la réorganisation de ses activités internationales sous la bannière Proximus Global, qui intègre BICS, Telesign et Route Mobile. Ces activités ont généré 24% du chiffre d’affaires des 9 premiers mois de 2024. D’après les transactions mises en place, elles sont valorisées à environ 3,1 milliards d’euros. Cela représente 1,63 fois leur chiffre d’affaires. Cela nous semble trop optimiste. L’ensemble de Proximus est en effet valorisé par le marché à seulement 1,6 milliard d’euros soit 0,26 fois le chiffre d’affaires. Et ce rapport pour le secteur télécom à l’échelle mondiale est de 1,4 fois. Le marché semble donc prévoir un recul du chiffre d’affaires et des résultats ces prochaines années. Nous sommes du même avis.
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
Profitez gratuitement de toutes nos infos relatives aux actions 1 mois gratuit !