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La semaine sur les marchés : les investisseurs restent hésitants

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La semaine sur les marchés : les investisseurs restent hésitants

Publié le 14 octobre 2022
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La semaine sur les marchés : les investisseurs restent hésitants

La semaine sur les marchés : les investisseurs restent hésitants

Sans bonnes nouvelles venant l’économie ou des entreprises, les investisseurs hésitent sur l’attitude à adopter.

Des rebonds sont néanmoins constatés. Certains en profitent-ils pour acheter à bon compte ? Se réconfortent face aux chiffres de l’inflation qui ne subissent pas de plus forte dégradation que prévu ? Se réjouissent de la relative détente des taux à long terme ? Quoiqu’il en soit, le S&P 500 termine la semaine sur une hausse de 0,8% et le Stoxx Europe 50 sur un gain de 0,4%. Quant à notre Bel20, il a suivi la tendance avec un progrès de 0,6%.

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Les chiffres toujours élevés de l’inflation aux USA (8,2% pour septembre, 8,3% en août) laissent craindre une nouvelle hausse des taux de 0,75% de la part de la Fed. Le marché l’anticipe déjà. En matière de lutte contre la hausse des prix, l’institution préfère en faire trop que pas assez, quitte à faire basculer l’économie américaine en récession. Une posture qui ne rassure personne sur les marchés. 

Le secteur de l’énergie recule de 0,4%. L’OPEP réduit ses prévisions de demande de pétrole pour 2022. En 2023 aussi, le monde consommera un peu moins de pétrole qu’estimé auparavant. 
TotalEnergies, englué dans un conflit social en France, perd 2,5%. 

Le secteur du transport aérien gagne 0,8% après les projections positives de l’américain Delta Airline pour la fin de l’année.
Delta Airline grimpe de 3,4%. Ryanair gagne 1,8%.

Le secteur du luxe perd 2%, malgré les bons chiffres trimestriels du français LVMH (+0,6%). Les inquiétudes sur la Chine continuent de peser sur le secteur.

Le secteur financier européen perd 0,8%, malgré le contexte de hausse des taux, favorable au secteur. Les questions sur l’ampleur de la récession limitent l’intérêt pour les actions des banques.
BCP gagne néanmoins 6,9%.

Au sein du Bel 20

La saison de publication des résultats du 3e trimestre n’a pas encore débuté en Belgique. Les investisseurs ont peu de nouvelles à se mettre sous la dent. La volatilité aidant, ce sont souvent les actions les plus pénalisées depuis le début de l’année qui ont été le plus à la fête.

VGP, après une glissade de plus de 60% depuis la mi-août et de plus de 70% depuis début 2022, a rebondi de 5,2%. Dans une lettre adressée à son personnel, la directon a exprimé sa confiance dans son entreprise et dans le marché de l'immobilier logistique.

Warehouses De Pauw semble aussi profiter de la confiance dans le marché de l'immobilier logistique. Le titre a pris 0,2% malgré une réduction de l’objectif de cours d’un analyste. La SIR a également signalé que Stow Robotics s'installera dans l'ancienne imprimerie de DPG-Media à Lokeren.

Aedifica, qui a annoncé avoir livré 5 projets et 1 projet de redéveloppement au troisième trimestre, a chuté de 2,1%.

Cofinimmo a cédé 2,5%.
Plus d’info dans notre analyse | Le cours de Cofinimmo est à son plus bas niveau depuis 2009

Colruyt, qui a perdu 39,3% par rapport au début de l’année, a repris 3,4% sur la semaine. Le titre se remet un peu de la gifle subie avec l’avertissement sur bénéfices de fin septembre, soutenu par la nouvelle que la famille et le groupe lui-même ont récemment racheté des actions.

Les valeurs financières belges, pour lesquelles la hausse des taux d'intérêt est en principe une aubaine, sont allées à l'encontre de la tendance européenne et ont gagné du terrain.

KBC a gagné 2,2%. Le bancassureur ne devrait pas trop souffrir des mesures budgétaires belges, et plus particulièrement des restrictions relatives à la déduction des taxes bancaires.

Ageas, qui publiera son résultat trimestriel le 9/11, a grimpé de 1,4%. En raison des turbulences sur les marchés financiers et de l'inflation (indexation des salaires en Belgique), certains analystes ont réduit leurs prévisions, mais sans changer de conseil. Ils ont en outre souligné que des éléments non récurrents (notamment des plus-values sur la vente de biens immobiliers et de la participation dans Befimmo) pourraient aider Ageas à atteindre son objectif de bénéfice net de 1 milliard d'euros.

Aperam a grimpé de 3,3%
Solvay a gagné 3,2%, malgré le profit warning de BASF (qui souffre de la hausse des prix de l’énergie) et malgré le conseil de vente réitéré par UBS (avec un objectif de cours de 17% inférieur au cours actuel). UBS table encore sur une belle progression de l’EBITDA au 3e trimestre (les résultats seront publiés le 3/11) mais s’attend à une baisse à partir du 4e trimestre (suite à un premier recul des ventes). Solvay s’en tire cependant très bien jusqu’à présent. Il profite des retombées de son plan d’économies 2020-2024 et de sa capacité à répercuter la hausse des coûts sur ses prix de vente. Depuis la publication des résultats du premier semestre, le cours évolue dans une bande étroite et nous paraît d’un niveau correct.

AB InBev a pris 1,7%. Le brasseur n’a pas souffert de la réduction de l’objectif de cours d’un analyste. Il est vrai que celui-ci conseille toujours l’achat du titre et vise toujours un cours de 25% supérieur au cours actuel.

Proximus a encore perdu 6,3% et perd 46% depuis le début de l’année (contre -14% seulement pour le secteur télécom européen). En cause principalement, l’arrivée d’un 4e opérateur mobile sur le sol belge, qui mettra ses tarifs et ses bénéfices sous pression. Le groupe paie son manque de diversification géographique et son ultra-dépendance au marché belge. Le moment n’est néanmoins pas opportun pour vendre. Le cours vaut moins de 7 fois le bénéfice par action attendu en 2022, une valorisation historiquement faible. Certes les bénéfices devraient reculer ces prochaines années mais la solide situation financière du groupe devrait lui permettre de rester généreux avec son dividende (même si celui-ci pourrait baisser).

Elia chute de 4,1% mais reste une des rares actions du Bel 20 à encore afficher un bilan positif depuis le début de l’année (+0,4%)

argenx , qui a cédé 0,5% sur la semaine, fait mieux avec une hausse de 14,7% depuis le début de l’année.

En dehors du Bel 20

Fagron chute de 7,9%. Les chiffres trimestriels se sont avérés décevants. La hausse de 21% du chiffre d’affaires n’est quasi due qu’aux acquisitions et aux effets de change. Sans ces éléments, elle se limite à 1,7%. Les ventes ont souffert du renforcement de la concurrence en Amérique latine et des pénuries de seringues aux USA (suite aux campagnes de vaccination contre la Covid). La situation ne semblant pas pouvoir s’améliorer ces prochains mois, les objectifs 2022 de l’importante usine américaine de Wichita ne seront pas atteints. Le groupe maintient cependant son objectif de chiffre d’affaires pour l’ensemble de 2022 (relevé en août) et espère une amélioration des marges.

Bekaert gagne 6%. Le titre a surtout profité d’un conseil d’achat des analystes de KBC Securities. Le groupe a pris en outre une participation dans TFI Marine, actif dans les solutions d'amarrage innovantes à base de polymère, pour soulager les structures des éoliennes off-shore flottantes. Outre le financement d’une usine pour produire les câbles d’amarrage à échelle industrielle, cette prise de participation marque le début d’un partenariat commercial avec la filiale BBRG. Les projets dans l’éolien flottant sont conséquents. A l’échelle mondiale, ils représentent une capacité de 121 GW, dont 15 GW devraient se matérialiser d’ici 2030, soit plus de 1 500 éoliennes à amarrer.

Euronav grimpe de 3,8%. L’armateur a commandé deux navires Suezmax à un chantier naval coréen. L’annonce de la réduction de la production des pays de l’OPEP+ n’a pas eu vraiment d’influence sur les tarifs de transport, qui restent soutenus par l’augmentation des distances parcourues, depuis la mise en place de l’embargo européen sur le pétrole russe. De plus, étant donné que peu de pays de l’OPEP+ parvenaient à produire à hauteur de leur quota, la baisse de la production sera limitée.

Mithra grimpe de 1%. Le groupe pharmaceutique n’a pas trop souffert des inquiétudes d’un analyste quant à une dilution de l’avoir des actionnaires existants si aucun accord pour la distribution du Donesta n’est annoncé d’ici la fin de l’année. L’analyste en question a toutefois réitéré son conseil d’achat, avec un objectif de cours restant élevé (presque 4 fois le cours actuel !). Par ailleurs, deux études précliniques ont démontré que l’Estetrol (œstrogène naturel qui fait la base des produits phare du groupe), favorise la cicatrisation des plaies. Les études cliniques ne débuteront qu’au second semestre 2023 mais c’est un indicateur encourageant sur la multiplicité des usages de cet œstrogène.
L’action est à réserver aux spéculateurs.

Un expert indépendant estime que le rapport d'échange pour la fusion entre Picanol (-1,1%) et Tessenderlo (-0,8%) est équitable. Les actionnaires de Tessenderlo doivent se prononcer le 18/10. Cela ne devrait être qu'une formalité, car Luc Tack, CEO des deux sociétés, détient déjà plus de 70% des droits de vote par l'intermédiaire de Picanol et de sa propre société.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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