Aux Etats-Unis, le S&P 500 gagne 0,6% sur la semaine.
En Europe, le Stoxx Europe 50 clôture au même niveau qu’une semaine plus tôt.
Chez nous, le Bel 20 souffre davantage, avec un recul de 2,4%, dû à la chute d’argenx (voir ci-dessous). Notre indice national affiche désormais un bilan négatif depuis le début de l’année (-1,6%).
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
Le secteur de la technologie, en recul de 0,3%, ne profite pas de la détente des taux, sauf pour quelques grands noms, avec notamment une hausse de 5,9% pour Alphabet et de 5,7% pour Meta.
Le secteur des semiconducteurs limite sa baisse hebdomadaire à 1,1% grâce aux prévisions de Micron Technology (+5%), à la hausse de 0,2% de Nvidia et de 2% d’Intel.
Le prix du baril de Brent gagne 3,5% et remonte à 80 USD.
Les attaques dans la mer Rouge contre les navires faisant route vers le canal de Suez se sont multipliées. Les géants du pétrole déplacent leurs cargaisons par mer vers leurs clients ou leurs installations. BP a dû suspendre temporairement son transit via la mer Rouge (son action gagne néanmoins 2,2% sur la semaine).
Le secteur européen de l’acier gagne 1,3%, profitant notamment de l’offre du japonais Nippon Steel sur l’américain US Steel à un prix un peu élevé.
ArcelorMittal, qui était aussi sur les rangs pour acquérir US Steel, gagne 4,7%.
Schnitzer Steel s’adjuge 4,9%.
Le secteur européen des ressources de base gagne 1,2%, avec notamment une hausse de 7% pour Anglo American.
Au sein du Bel 20
argenx, qui pèse environ 15% de l’indice, perd 24,7% sur la semaine. La progression du cours depuis le début de l’année s’est transformée en un recul de 8,4%. En cause, l’abandon des études cliniques sur une nouvelle indication potentielle pour le Vyvgart.
Plus d’info dans notre analyse | Déception pour argenx : deuxième échec en un mois !
Galapagos perd 1,3%. La biotech a annoncé qu’un premier patient a été traité dans le cadre de son étude clinique en phase I pour le GLPG5301, son candidat médicament pour le myélome multiple récidivant/réfractaire (rrMM). C’est le moins avancé des trois programmes oncologiques de Galapagos en développement. A ce stade, le produit a statistiquement à peine une chance sur 20 d’être commercialisé un jour.
UCB rebondit de 5,3%. Le titre a profité d’un conseil d’achat d’un broker français, qui a cependant réduit son objectif de cours de 10% à 88 EUR. Les approbations récentes des nouveaux produits du groupe par les autorités sanitaires sont certes rassurantes. Mais le marché reste attentiste. La suite dépendra beaucoup du succès commercial aux USA du Bimzelx (contre le psoriasis en plaques modérées à sévères), récemment lancé.
Solvay a poursuivi sur sa tendance haussière (+4,1%). Le cours s’approche désormais de sa valeur comptable estimée mais offre encore un rendement sur dividende plus de 9% brut.
Syensqo perd en revanche 1% malgré un nouveau conseil d’achat d’un analyste, avec un objectif de cours à 128 EUR. Le titre a subi de petites prise de bénéfice. Il reste intéressant au vu de ses perspectives de croissances à long terme.
Depuis la scission de Solvay le 11 décembre dernier, les deux actions réunies (la nouvelle Solvay et Syensqo) ont permis d’engranger un rendement de 7%.
Ageas cède 1,2%. Le titre n’a pas profité d’un flux de nouvelles pourtant favorables. Après S&P, c’est Moody’s qui a confirmé son rating. En Chine, son partenaire Taiping Life a émis la première tranche d’un emprunt subordonné (pour 2,6 milliards d’euros). Cela renforcera la solvabilité de Taiping Life et cela devrait réduire l’inquiétude des investisseurs à l’égard d’Ageas. Un analyste a confirmé son conseil d’achat. Nous confirmons aussi le nôtre.
Les sociétés immobiliéres ont gardé la tête hors de l’eau et ont gagné du terrain pour la quatrième semaine consecutive.
WDP termine la semaine sur une hausse de 0,9%, Aedifica gagne 0,2% et Cofinimmo grimpe de 0,1%. Cette dernière a vendu deux immeubles de bureaux à Malines, à un prix conforme aux dernières estimations. La transaction s’inscrit dans la stratégie globale de réorganisation du portefeuille et permet à la SIR d’atteindre son objectif d’un montant total de désinvestissements sur l’année 2023 de 300 millions d’euros.
En dehors du Bel 20
Recticel gagne 1,5%. Le groupe annonce une deuxième acquisition et entend se profiler comme un consolidateur du secteur de l’isolation, sur lequel il s’est recentré. Après le slovène Trimo (panneaux d'isolation en laine minérale), Recticel s’offrira Rex Panels & Profiles (un producteur tournaisien de panneaux d'isolation en polyisocyanurate et en laine minérale, des structures en acier ou en aluminium qui intègrent l’isolation). L’opération devrait être finalisée en janvier et ajouter environ 10% au bénéfice opérationnel avant amortissements de Recticel. Avec cette acquisition, Recticel sera capable de répondre à 10 à 12% du marché européen des panneaux isolants pour toits et murs d’entrepôts. Dans l’attente, en raison du marasme actuel du secteur de la construction, le bénéfice opérationnel 2023 (avant amortissements) perdra ±40%.
IBA (-0,2%) réalise une première percée en Pologne (vente d’un système compact de protonthérapie Proteus ONE à Poznan). Le marché de la protonthérapie reste cependant volatil et la hausse des coûts de financement des clients pourrait forcer certains à reporter des projets. Après une très bonne année 2022 (IBA avait alors vendu 15 systèmes de protonthérapie, pour équiper 17 salles de traitement, contre 9 en 2021), 2023 aura été beaucoup plus calme, avec seulement 4 systèmes vendus pour 4 salles.
Mithra gagne 5%. La société pharmaceutique a reçu un avis positif du comité indépendant de surveillance des données d’innocuité́ (Data and Safety Monitoring Board ou DSMB) sur son étude clinique en phase III pour le Donesta, son futur traitement hormonal contre les troubles vasomoteurs liés à la ménopause. De quoi permettre l’extension de l’étude de phase III en Europe. Mithra prévoit de soumettre le Donesta à l’approbation des autorités américaines et européennes au 4e trimestre 2024 et espère obtenir les feux verts fin 2025. Un accord de distribution par un partenaire pour l’important marché américain se fait toujours attendre. Mais un accord de distribution a été conclu pour le marché israélien. Mithra a annoncé en outre avoir terminé une étude chez des adolescentes européennes pour son contraceptif Estelle. Les résultats sont attendus au 2e trimestre 2024. Une approbation des autorités européennes étendrait la population susceptible d’utiliser le contraceptif et permettrait de prolonger le brevet de 6 mois.
Mithra a par ailleurs annoncé un nouveau plan de stock options pour son personnel. De quoi faire grimper encore le nombre d’actions en circulation de 11% et donc d’encore diluer l’avoir de l’actionnaire existant !
Hyloris (-0,4%) lance une étude sur une nouvelle molécule pour le syndrome de la bouche brûlante (glossodynie), en partenariat à parts égales avec AFT Pharmaceuticals. Comme d’habitude, s’agissant de produits existants reformulés, le but est d’avoir un produit sur le marché dans les 7 ans. C’est le second produit qu’Hyloris aura ajouté à son pipeline en 2023 (qui en compte 17, plus 3 génériques). D’autres annonces devraient suivre ces prochains trimestres.
VGP gagne 7,6%. Le groupe immobilier a annoncé une nouvelle joint-venture qui éclaircit son avenir.
Plus d’info dans notre analyse | L’avenir s’éclaircit pour VGP
Ascencio gagne 2,5%. Son principal locataire, le groupe de distribution français Casino, qui assure 10% de ses revenus locatifs, a entamé des négociations exclusives avec ses collègues et compatriotes Auchan et Les Mousquetaires (Intermarché...), pour la reprise de la quasi totalité de ses magasins en France. Les créanciers et les actionnaires doivent cependant donner leur accord pour la restructuration. Jusqu’ici, il se peut toujours que les magasins ne soient pas cédés rapidement ou en un seul bloc. Mais dès qu’un accord sera trouvé, Ascencio devrait en profiter. Si Casino devait tout de même tomber en faillite et ne plus payer ses loyers, il y aurait certes de grandes chances que les immeubles soient par la suite tout de même occupés par d’autres distributeurs, mais cela se ferait progressivement et Ascencio devrait subir des périodes sans loyers. Le risque de ce scénario pessimiste est cependant assez faible selon nous.
Barco gagne 4,3%. Le groupe lance un programme de rachats d’actions, pour renflouer son stock d’actions disponibles pour de futurs plans de stock options.
Gimv abandonne 2,1%. La société investit dans Castelein Sealants (actif dans les produits d’étanchéité pour chassis et façades) pour en accélérer la croissance européenne.
Kinepolis grimpe de 2,6%. En 2024 et 2025, le groupe ouvrira 21 salles ScreenX (il en possède 5 actuellement). Les salles ScreenX ont des écrans qui se prolongent sur les murs latéraux et offrent une vue panoramique à 270 degrés.
Colruyt gagne 2,9%. Le groupe a détruit des actions rachetées précédemment pour un montant de 7 millions d’euros et retire ainsi 5% de sa présence en Bourse. Cela fait grimper le bénéfice par action et renforce la position de l’actionnaire principal, la famille Colruyt.
Immo Moury est resté stable sur la semaine. Son résultat locatif net du 1er semestre de l’exercice en cours (clôture annuelle le 31/3) a grimpé de 45%, suite à l’extension du portefeuille de la société à Charleroi et à Milmort, ainsi qu’à l’absorption d’une filiale (immeuble à Liège). Nous relevons nos prévisions de bénéfice pour l’exercice en cours et les deux suivants et espérons que le dividende augmentera (après deux années de baisse puis deux années de stabilité). De récents investissements et acquisitions vont dans le bon sens, mais nous restons prudents pour cette SIR, très petite et hétérogène.
Biotalys bondit de 51,9%. La société a profité des résultats de son biofongicide Evoca utilisé dans des vignes californiennes en 2022 et 2023 contre le botrytis (pourriture grise) et se révélant être une réelle alternative aux produits chimiques conventionnels. Mais le produit doit encore être amélioré pour être commercialement viable. La société clôturera 2023 sur une perte estimée à 0,65 EUR par action et restera en perte ces prochaines années. Sa trésorerie (± 20 millions estimés fin 2023) est tout juste suffisante pour subvenir à ses besoins en 2024. Restez à l’écart ou vendez.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur les actions ! 1 mois gratuit !