Les marchés ont subi des prises de bénéfices avec une baisse de 0,7% pour le S&P 500 et de 0,5% pour le Nasdaq. En Europe, le Stoxx Europe 50 a abandonné 1,1%.
Les valeurs technologiques (-1,8%) ont clôturé la semaine dans le rouge avec notamment un recul de 4,2% pour ASML et de 2,2% pour Nvidia. Amazon (+2,8%) et Qualcomm (+8,7%) ont pour leur part publié des résultats supérieurs aux attentes, alors qu’Apple (+2,2% avant publication) a bondi après clôture après l’annonce de ventes plus fortes que prévu au 2ème trimestre et d’un retour possible à la croissance au cours de la période en cours.
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Semaine négative aussi pour les valeurs de l’énergie (-2%), freinées par la baisse des cours du pétrole (-6,5%). La persistance de taux d’intérêt élevés aux Etats-Unis risque de freiner la demande d’or noir et les résultats des groupes pétroliers ne sont pas suffisants pour relancer l’intérêt immédiat pour ces valeurs. Shell (-0,9%) a dépassé légèrement les attentes.
Les valeurs pharmaceutiques ont affiché un gain de 1,2% sur la semaine grâce aux bons résultats de Pfizer (+9,1%) et Eli Lilly (+3,1%). Novo Nordisk (-5,9%) a par contre subi des pressions sur ses prix. Le secteur est en progression de 7,7% depuis le début de l’année.
Les valeurs européennes de l’acier ont aussi progressé avec un gain de 1,8%. Si ArcelorMittal (+1,9%) a publié des résultats meilleurs que prévu, Aperam a déçu avec un premier trimestre dans le rouge (-4,7%).
Du côté des banques, ING (+6,9%) a publié des résultats solides pour le 1er trimestre et annoncé un nouveau programme de rachat d’actions très bien accueilli par les investisseurs.
Plus d’info dans notre analyse | Nouveau programme de rachat d’actions pour ING
À noter enfin qu’Anglo American a gagné 3,9% suite aux rumeurs le plaçant au centre d’une bataille boursière entre BHP et Glencore pour son contrôle.
Au sein du Bel 20
En Belgique, le Bel 20 a évolué à contre-courant avec une progression hebdomadaire de 1,3% vendredi en début d’après-midi.
Meilleure progression de la semaine, la biotech argenx a gagné 5,5%. Le groupe publiera ses résultats pour le 1er trimestre le 9 mai et les investisseurs semblent se positionner pour parier sur le succès du Vyvgart dont les ventes devraient approcher les 400 millions USD (près du double de l’année passée). Syensqo et Elia, à la peine ces dernières semaines, se sont redressés de respectivement 4,5 et 4,2% sur la semaine.
Les SIR ont également représenté un important soutien cette semaine. Aedifica (+3,3%) a publié des résultats trimestriels conformes aux attentes et maintenu ses prévisions initiales de bénéfice et de dividende pour 2024. Le coût du capital a également diminué un peu et la valorisation des bâtiments en portefeuille est repartie légèrement à la hausse après 5 trimestres de baisse.
WDP a gagné 4,1% et ainsi complètement effacé son recul de la semaine précédente dans le sillage du détachement de son dividende.
Cofinimmo (+2,8%) a aussi progressé après la publication de résultats trimestriels conformes aux attentes et la confirmation de ses prévisions annuelles.
Les deux valeurs financières du Bel 20 ont fait l’objet d’un relèvement de l’objectif de cours par un analyste. Si KBC (+2,3%) a bien progressé, soutenu également par les résultats encourageants d’ING (voir plus haut), Ageas a par contre perdu 1,0%.
Du côté des holdings, GBL (+2,4%) a vu sa valeur intrinsèque progresser de 4,4% sur les 3 premiers mois de l’année. Le holding s’est séparé d’un peu plus de 9% de sa participation dans Adidas. Il table sur un dividende relatif à l’exercice 2024 au moins stable à 2,75 EUR brut/action. D’Ieteren (+1,7%) a lui profité d’une note de KBC confirmant son conseil d’achat sur le groupe. Les analystes de la banque tablent sur une progression de 7,5% du bénéfice avant impôts et éléments non récurrents. Si nous pensons qu’une telle croissance est possible, nous continuons aussi à penser que la valorisation du groupe est trop élevée.
Sofina (+1,4%) a vendu le solde de sa participation dans le leader européen des camions frigorifiques Petit Forestier dont il avait déjà cédé 9% du capital en 2023. Les 34% encore détenus en portefeuille représentaient la 3e place du top 10 des participations directes du holding au 31/12. Le holding vient par ailleurs de prendre une nouvelle participation directe dans la start-up indienne Lyskraft, une plateforme multimarque active dans la mode féminine. Et Vinted, dont il est actionnaire à 4%, a annoncé ses premiers bénéfices en 16 ans d’existence.
À l’autre extrémité du Bel 20, on retrouve Melexis qui, après un gain de 13,8% la semaine dernière, a cédé 4,7% dans le sillage des secteurs européens de la technologie et de l’automobile. Umicore a pour sa part encore perdu 1,7%. La pression sur les prix pour des batteries chinoises pour les véhicules électriques et le ralentissement des ventes de véhicules électriques alimentent les craintes des investisseurs.
Enfin, le brasseur AB InBev a reculé de 1,1%, mais uniquement à cause du détachement de son dividende de 0,82 EUR brut qui sera payé ce 7 mai.
Hors bel20
L’amélioration de la rentabilité et de la solidité du bilan d’Ontex se confirme. Sur le 1er trimestre, la marge opérationnelle avant amortissements (EBITDA) des activités stratégiques (Europe et Amérique du Nord) a atteint 11,5% contre 9,1% au 1er trimestre 2023. Et les ventes ont progressé de 4%, au-delà des attentes, portées par la hausse des volumes vendus en Amérique du Nord. Le bénéfice opérationnel a quant à lui doublé et le taux d’endettement est passé à 2,8 x l’EBITDA (3,3 x au 31/12/23). Le groupe a aussi confirmé ses objectifs 2024 (légère hausse du chiffre d’affaires et marge EBITDA de 11 à 12%), mais le cours a perdu 5,5% après la hausse soutenue des dernières semaines (+17,6% depuis janvier).
TINC (-2,5%) a pris une participation de 33,33% dans Azulatis, une société spécialisée dans la gestion des eaux industrielles et qui, comme Ekopak (-0,6%), propose des projets sur mesure (conception, construction, financement et entretien) selon le modèle Water-as-a-Service. L’investissement sera financé par les liquidités disponibles et contribuera directement au résultat de TINC.
Pour le reste, 2 actions ont vu leur cours suspendu cette semaine :
- Protégée contre ses créanciers par deux procédures judiciaires qui lui ont été accordées pour lui donner le temps de vendre tout ou partie de ses activités dans les meilleures conditions et se refaire une santé financière, Mithra (+0%) a annoncé, sans réelle surprise, que les offres reçues jusqu’à présent laisseraient les actionnaires sur la touche. Autrement dit, le produit des ventes ne serait même pas suffisant pour rembourser les créanciers.
- De son côté, Hyloris (+0%) a reporté la publication de son rapport annuel 2023 prévue initialement pour le 30 avril. En cause, des examens supplémentaires qui doivent encore être réalisés par le réviseur KPMG concernant l’acquisition d’une licence en janvier 2023 auprès de Qliniq pour un produit en développement clinique ciblant l’hypophosphatémie (faible taux de phosphore dans le sang). Rien de grave à notre avis car il semble que le retard soit avant tout le résultat d’un changement de commissaire aux comptes.
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