Les Bourses européennes ont profité de la bonne qualité des publications des entreprises, et notamment de celles de Maersk (+7,1%), d’AstraZeneca (+2,3%), de TotalEnergies (+4,3%) et d’ArcelorMittal (+13,1%).
Aux USA, les attentes parfois trop élevées des investisseurs dans les résultats de la tech. conduisent à des déceptions comme pour Qualcomm (-2,1%), AMD (-5%) et Alphabet (-6%).
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
Le secteur technologique gagne 1,3% en Europe et 1,1% aux USA.
Le secteur des semi-conducteurs gagne cependant 3,8%. Les grandes entreprises de la tech ont annoncé des hausses de leurs investissements dans l’IA. NVIDIA rebondit de 7,2%.
Le secteur européen de l’automobile est resté chahuté toute la semaine, au rythme des déclarations de Trump sur les droits de douane, et termine sur une baisse de 2,5%.
En effet, environ 22% des voitures vendues aux USA sont construites au Mexique et au Canada. Une guerre commerciale aurait donc des impacts majeurs pour le secteur.
Volkswagen VZ perd 3,3% et Stellantis recule de 2,6%. Ce dernier va augmenter ses investissements aux USA, mais l’impact ne sera pas immédiat.
Le secteur financier européen gagne 1,2%, grâce aux bons résultats de BNP Paribas (+4,8%) et de Société Générale (+13,7%).
Le prix du baril de pétrole recule sous les 75 USD. Les pays de l’Opep+ confirment vouloir augmenter leur production de pétrole à partir d’avril, alors que la demande ne donne pas de signes clairs de reprise.
Le secteur pétrolier gagne 0,4%. Les acteurs restent prudents concernant leurs perspectives pour 2025.
TotalEnergies (+4,3%) publie néanmoins un résultat trimestriel supérieur aux attentes.
ArcelorMittal bondit de 13,1%. Le groupe s’attend à une hausse de la demande d’acier dans le courant de cette année, compte tenu du niveau très peu élevé des stocks des clients. Il annonce par ailleurs un investissement aux USA dans la production de matériel pour le secteur auto.
Aperam gagne 5,5%, bien qu’affichant des perspectives moins bonnes pour le trimestre en cours.
Walt Disney cède 0,8%. Au 1er trimestre de son exercice (clôture annuelle le 30/9), le chiffre d’affaires a gagné 5% et le bénéfice par action a bondi de 35,6% à 1,41 USD (des chiffres supérieurs aux attentes). Mais les investisseurs ont été refroidis par le recul du nombre d’abonnés de Disney+ depuis fin septembre (-0,6%), un recul qui devrait se poursuivre au 2e trimestre. Cela ne nous inquiète cependant pas vraiment. Car avec la hausse de prix des abonnements mise en place en octobre, le prix moyen payé par utilisateur a progressé de 5% à 7,55 USD. En outre, le bénéfice opérationnel de la division streaming est dans le vert pour le 3e trimestre consécutif et a encore un peu progressé par rapport à un an plus tôt. Enfin, sur l’ensemble des services de streaming (Disney+, Hulu, ESPN+), le nombre d’abonnés est resté stable (203 millions). Et sur l’ensemble de l’exercice en cours, le bénéfice opérationnel de la division devrait être multiplié par plus de 7 (à un peu plus d’1 milliard de dollars), et représenter ainsi un peu plus de 6% du bénéfice opérationnel de l’ensemble du groupe.
Amazon perd 2,4%. Le résultat trimestriel dépasse les attentes (chiffre d’affaires : +10%, bénéfice par action : +84% à 1,90 USD). Néanmoins, sur le trimestre en cours, le chiffre d’affaires ne devrait croître que de 5 à 9%. Et la croissance de l’activité cloud (+19%) ne s’est pas accélérée comme prévu. Cela a refroidi les investisseurs. En outre, comme pour les autres géants technologiques, les investisseurs s’inquiètent de l’importance et de la rentabilité des investissements prévus cette année, surtout dans l’IA (un peu plus 100 milliards de dollars, soit au moins 20% de plus qu’en 2024). Pourtant, selon nous, Amazon (leader dans le cloud), pourrait être un grand gagnant de la baisse du coût de l’IA (cfr DeepSeek), une baisse qui pourrait accélérer l’adoption de l’IA par ses clients.
Au sein du Bel 20
Les indicateurs avancés de la zone euro, qui montrent une timide repise en janvier, ont profité aux valeurs industrielles.
Syensqo gagne 6,2% sur la semaine et 15,1% depuis début 2025. Le titre a profité d’un nouveau conseil d’achat de Morgan Stanley, qui a relevé son objectif de cours de 66 à 89 EUR. Le chimiste, qui prévoyait jusqu’ici un recul de 11 à 13% de l’EBITDA, publiera ses résultats annuels le 27/02.
Solvay, sous pression ces derniers mois, reprend 5,1%.
Umicore s’adjuge 3,9%.
AB InBev gagne 2,7%. Les analystes d’UBS estiment que le belge pourrait gagner des parts de marché aux USA en cas d’introduction d’une taxe de 25% sur les importations de boissons alcoolisées. Le groupe possède en effet des usines sur le territoire des USA (au contraire de son concurrent Constellation Brands qui importe toute sa production du Mexique).
KBC gagne 2,2%, surfant sur la vague des bons résultats de ses collègues français (voir ci-dessus). Son résultat 2024 sera publié le 13/2.
Les SIR ont globalement profité de la détente des taux à long terme
Aedifica gagne 1,8%.
Cofinimmo progresse de 1,7%.
WDP perd cependant 1,8%, après avoir bien progressé les semaines précédentes, grâce e.a. à de bons chiffres annuels et des perspectives rassurantes. Sa hausse depuis le début de l’année est de 7,5%.
Melexis perd 6,4%. En début de semaine, le cours a profité de l’annonce des perspectives plus favorables de son collègue Infinion.
Mais la publication des résultats décevants du groupe a ensuite inversé la tendance.
Plus d’info dans notre analyse |Melexis n’a pas atteint ses objectifs en 2024
Une tendance aggravée par l'avertissement sur bénéfices lancé par Soitec, un autre collègue, et par les faibles résultats et prévisions de la société sœur X-Fab (qui produit des plaquettes de silicium pour les semi-conducteurs).
Le cours de Melexis est aujourd'hui inférieur de 31,6% à ce qu'il était il y a un an.
Profitez de cette faiblesse pour acheter pour le long terme.
Lotus Bakeries a publié des résultats 2024 excellents mais sans surprise. La croissance des ventes a ralenti au 2nd semestre. Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires grimpe de 5,9% et le bénéfice par action de 17,8% à 187,80 EUR (conforme à nos attentes). Malgré, un dividende en progression de 31%, à 76 EUR brut, le cours perd 6% sur la semaine. La valorisation de l’action reste exagérée.
D’Ieteren perd 2,1%, affecté par la méforme du marché belge des voitures neuves : en janvier, ce marché a reculé de 13% par rapport à janvier 2024, Audi a livré 47% de véhicules en moins et les ventes de l’ensemble des marques du groupe VW ont reculé de près de 25% en Belgique.
Elia cède 2,7%. Le régulateur belge des marchés de l’électricité et du gaz, la Creg, estime qu'une bonne part de l’explosion des coûts de l'île énergétique Princesse Elisabeth est due à des choix unilatéraux d'Elia, et non uniquement aux conditions de marché qui profitent aux fournisseurs d’équipements. On ne peut exclure qu’une partie des investissements ne soit pas prise en compte pour fixer les tarifs de transport de l’électricité. Le gouvernement devrait se prononcer sur le dossier fin mars. Quoi qu’il en soit, Elia a gelé les contrats liése à la partie courant continu (permettant l'interconnexion avec l'étranger) et étudie des alternatives. Les travaux se poursuivent pour la partie qui permettra de raccorder de futurs parcs éoliens. Profitant de la faiblesse actuelle du cours, Katoen Natie a accru sa participation dans Elia, qui passe de 9,3 à 10,01%.
En dehors du Bel 20
Hyloris gagne 1,1%. Après avoir signé en décembre un accord de licence pour le marché américain, le labo vient d’en signer un autre avec Colonis Pharma pour distribuer au Royaume-Uni son bain de bouche Xtratza (pour réduire les pertes sanguines en cas d’intervention dentaire sur des patients sous anti-coagulants). Le produit est en phase III des tests cliniques aux USA et au Royaume-Uni. Un lancement commercial devrait être possible en 2026.
Ontex abandonne 3,4%. Le groupe vend ses activités turques (±5% de son chiffre d’affaires). La transaction, comme la vente de activités brésiliennes conclue en septembre, sera finalisée plus tard dans l’année. Le groupe est ainsi sur le point de terminer son recentrage stratégique (se focaliser sur l’Europe et les USA et quitter les pays émergents). L’opération devrait permettre d’encore un peu réduire la dette (de 7 à 8% selon nous).
Xior Student Housing perd 2,6%. Le résultat 2024 est conforme aux attentes. Le dividende reste stable, à 1,768 EUR brut. Le revenu locatif net gagne 15,2% (ou 6,5% hors modifications de portefeuille). Xior peut toujours facilement relever ses loyers et prévoit pour 2025 une hausse de 5% du revenu locatif des logements existants. L’endettement a légèrement baissé. Suite à la récente augmentation de capital, il est de 49%. La SIR confirme ses prévisions pour 2025 (bénéfice et dividende au moins stables).
KBC Ancora a publié un résultat semestriel sans surprise. Les principaux revenus sont issus du dividende intérimaire payé par KBC. La dette a été réduite.
Orange Belgium a publié un chiffre d’affaires 2024 en hausse de 14%, mais de seulement 1,7% sur base comparable. Après le break-even de 2023, le groupe renoue avec un petit bénéfice (0,33 EUR par action). Il ne paie pas de dividende. Le nombre d’abonnés ne revèle encore aucun effet de l’arrivée du concurrent Digi sur le marché belge.
Gimv recule de 4,5%. La société a pris une participation dans RoboJobs, une entreprise spécialisée dans les solutions d’automation (robots) pour l’industrie de traitement des métaux. Le but est de soutenir la croissance internationale de RoboJob et de l’aider à retirer le maximum de son offre de produits.
Par ailleurs, si vous n’aviez pas participé à la récente augmentation de capital de Gimv et aviez conservé vos droits de souscription, vous recevrez le 12 février 0,48 EUR par droit encore détenu (scripts).
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
Profitez gratuitement de toutes nos infos relatives aux actions. 1 mois gratuit !