Les premières estimations de croissance des PIB américain et de la zone euro au 2e trimestre ont été annoncées. Sans surprise, après les confinements qui ont paralysé des pans entiers de l’économie, les reculs sont importants par rapport au 1er trimestre : -32,9% aux USA et -12,1% dans la zone euro.
Le président de la Réserve fédérale américaine a réitéré son engagement à soutenir « aussi longtemps que nécessaire » l’économie américaine. Une annonce qui a pesé sur les taux d’intérêt américains et sur le dollar (vendredi matin, 1 EUR valait 1,19 USD, un niveau plus atteint depuis mai 2018). Ce discours accommodant a aussi soutenu les indices boursiers. Le S&P 500 a gagné 1% sur la semaine et le Nasdaq a grimpé de 2,2%. Et au vu des solides résultats publiés par Alphabet, Apple, Facebook et Amazon, la hausse devrait se confirmer.
En Europe, les résultats d’entreprise ont été plus mitigés. Le Stoxx Europe 50 a reculé de 2,2% sur la semaine et le Bel 20 de 3,3%.
Le secteur télécom européen a reculé de 3,4% suite à la publication de résultats trimestriels peu enthousiasmants de Orange (-5,7%), Telefónica (-4,2%) et Proximus (-1,1%).
Le secteur pharmaceutique a abandonné 0,8%. Après les bons résultats du 1er trimestre soutenus par les stockages des patients et des hôpitaux, le deuxième trimestre a quant à lui souffert des confinements, des reports des interventions chirurgicales non urgentes, de la baisse des visites chez les médecins et de la fin des stockages. Mais si les ventes trimestrielles sont en baisse, les résultats dépassent les attentes et les labos ont confirmé ou relevé leurs perspectives. Nous confirmons nos conseils sur Sanofi, Pfizer, Eli Lilly, AstraZeneca et GlaxoSmithKline.
En Belgique, comme partout, les investisseurs hésitent. A l’espoir de voir l’économie mondiale continuer à se redresser, succède la prudence face à la recrudescence de Covid-19. Mais la plupart du temps, ce sont les résultats semestriels qui sont été déterminants pour l’orientation des actions.
Cofinimmo a repris 0,5% et WDP s’est apprécié 7,4%, après des résultats bien accueillis. Tous deux confirment leur intention de payer un dividende pour 2020 : 4,06 EUR net pour Cofinimmo et 0,56 EUR net (+8%) pour WDP.
Telenet a perdu 10,1%. Ses revenus ont chuté plus que prévu (-5% au 2e trimestre). Le groupe s’en tient néanmoins à ses précédentes prévisions (rabaissées fin avril) pour l’ensemble de l’année : un chiffre d'affaires en baisse de 2% et un bénéfice opérationnel avant amortissement en recul d’environ 1%.
Melexis a grimpé de 7,9% et rassuré les investisseurs. Après un 2e trimestre moins mauvais que prévu et des marges qui ont fort bien résisté, il considère que le point bas de la crise est passé. Il table pour le 3e trimestre sur une hausse de 10% du chiffre d’affaires par rapport au 2e trimestre et a annoncé renouer avec un dividende intérimaire en octobre, stable par rapport à un an plus tôt (0,91 EUR net).
Ageas a cédé 2,2%. L’assureur n’a pas profité d’une recommandation à l’achat de la banque HSBC.
ING a perdu 6,1% et a annoncé de nouvelles dépréciations d’actifs pour 300 millions d’euros.
KBC a perdu 6,5%.
La recommandation de la BCE de prolonger le moratoire sur les dividendes et les rachats d’actions propres jusqu’en janvier 2021 est une mauvaise nouvelle pour les actionnaires des banques.
Solvay a perdu 6,1%, pénalisé par la perspective d’un 3e trimestre difficile.
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AB InBev a gagné 1,1% et a aussi rassuré, avec une évolution finalement encourageante des ventes.
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UCB a grimpé de 1,1%.Le cours anticipe les éventuelles bonnes nouvelles.
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GBL a perdu 1,5%.
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Umicore a perdu 9,2% bien qu’annonçant des résultats sans surprise.
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Bekaert a cédé 1%. Très exposé au secteur des pneus (45% des ventes 2019), il a vu ses ventes s’effondrer de 30% au 2e trimestre et de 20% sur le 1er semestre.
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Ontex a gagné 2,4%
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argenx a cédé 10,7%, pénalisé par des prises de bénéfice après sa forte montée (+38% depuis début 2020).
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