La semaine sur les marchés : entre espoir et tourment

Sur la semaine, le S&P 500 a progressé de 0,8% et le Nasdaq de 1,4% (avec une hausse de 7,5% pour Intel). 
Le Stoxx Europe 50 a perdu 0,3%, handicapé notamment par les baisses de Nestlé (-2,3%) et Roche (-1%). 
Notre Bel 20 a quant à lui progressé de 0,5%.

Le fait que les vaccins de Pfizer et BioNTech contre la Covid soient validés par les autorités britanniques a été apprécié par les Bourses. BioNTech a grimpé de 7,9% et Pfizer de 7,7% (bien que le labo américain rencontre des problèmes de production).

L’attention des investisseurs a aussi été mobilisée par le marché des changes. 
Le billet vert, perçu comme valeur défensive, est délaissé au profit de l’euro, qui profite du regain d’intérêt pour sa zone. Un euro vaut à présent 1,216 dollar. 
Le dollar souffre aussi face aux devises des pays émergents. Le retour du goût du risque pousse les investisseurs à chercher des rendements plus élevés et à se tourner vers ces devises. A ce stade cependant, les exportations des entreprises européennes ne sont pas menacées par ces évolutions.

Quant au prix du pétrole, malgré le fait que les pays de l’OPEP et ses alliés produiront davantage à partir de janvier, cette augmentation de production restera suffisamment modérée pour ne pas peser sur les prix de l’or noir. Mais elle prive néanmoins les acteurs du secteur de l’espoir d’un prix élevé ces prochains mois, qui les aurait aidés à redresser leurs finances. En conséquence, Exxon et Chevron ont annoncé de nouvelles baisses de coûts. Et les actions du secteur ont perdu en moyenne 1,5% sur la semaine.

Au sein du Bel 20

Après la hausse des dernières semaines, la plupart des membres de l’indice ont vu leur cours se stabiliser, à l’exception de quelques prises de bénéfice comme sur Umicore, qui a cédé 4,6%.

AB InBev a grappillé 0,7%. Après les analystes de Deutsche Bank, ce sont ceux de Citi qui ont abaissé leur recommandation de acheter à neutre. JP Morgan a relevé quant à lui son objectif de cours mais maintenu son conseil à neutre.

Sofina a encore gagné 3% pour atteindre de nouveaux sommets. Le holding va profiter de l’entrée prochaine en Bourse d'Airbnb dont il est actionnaire via le célèbre fonds américain Sequoia Capital.

ING, qui avait signé ces dernières semaines un solide rattrappage, a cédé 0,8%.

KBC, resté ces derniers temps en retrait, a rebondi de 6,5%.

Ageas a bénéficié d’une hausse de son rating par Moody’s (après S&P il y a quelques semaines), mais n’a néanmoins grappillé que 0,4%.

Proximus a grimpé de 0,6%.

Telenet a gagné 1,8%, perdant vendredi une bonne partie de son gain de la semaine, suite au détachement du coupon matérialisant le dividende intérimaire de 0,9625 EUR net, qui sera payé le 8 décembre.

Galapagos a encore perdu 4,2%. En attendant des nouvelles d’une approbation du filgotinib contre l’arthrite rhumatoïde (espérée et capitale),le groupe poursuit d’autres essais cliniques. Il a annoncé des résultats à priori positifs dans la phase II de l’essai testant le GLPG1205 contre la fibrose pulmonaire idiopathique (il va procéder à la phase IIb pour cibler le dosage). Il a aussi entamé de essais en phase II pour un produit contre une maladie qui cause des insuffisances rénales. L’impact sur la valorisation du groupe reste insignifiant à ce stade.

Les SIR ont poursuivi sur leur tendance négative des dernières semaines.
Aedifica a régressé de 1%.

WDP a perdu 1,3%, malgré l’annonce de la construction (en partenariat avec les actionnaires des futurs locataires) d’un centre de distribution multimodal dans le North Sea Port de Gand, pour les sociétés X2O Badkamers, Overstock Home et Overstock Garden.

Cofinimmo a limité son recul à 0,6%.

En dehors du Bel 20

Orange Belgium a bondi de 33,7%, suite à l’annonce de l’OPA de sa maison mère Orange. 
Plus d’info dans notre analyse | Offre publique d'achat sur Orange Belgium

Mithra a gagné 2,4%, profitant du vif intérêt du Congrès de la Société internationale d’Endocrinologie gynécologique pour sa pilule contraceptive Estelle, dont nous attendons la commercialisation en 2021. La biotech s’est vue aussi accorder un nouveau brevet européen lié à l’utilisation de l’Estetrol, l’hormone naturelle à la base de ses produits innovants pour diverses indications (cancers hormono-dépendants, dermatologie, neuroprotection…).

D’Ieteren a essuyé un petit recul de 0,3%. Le groupe doit à nouveau composer avec la fermeture des concessionnaires pour raison sanitaire. Mais les nouvelles immatriculations n’ont chuté que de 15,8% en novembre en Belgique (la livraison des véhicules commandés avant le lockdown étant restée possible). Sur les 11 premiers mois de l’année, le marché auto belge affiche un recul de 22,3%. Depuis fin octobre, le cours a rebondi de près de 40%, avec l’espoir d’une normalisation sanitaire, suite aux annonces sur les vaccins.

Brederode a progressé de 5,9%. A la fin du 3e trimestre, sa valeur intrinsèque était de 84,40 EUR par action. Compte tenu du dividende distribué, cela revient à un rendement de 3% depuis le début de l’année, obtenu par la bonne tenue des participations non cotées (58% du portefeuille). Nous évaluons la valeur intrinsèque aujourd’hui à 88 EUR par action. La décote se limite à 3%.

Gimv a cédé 0,2%. La société a vendu sa plus grosse participation (Itho Daalderop-Climate for Life), détenue depuis 2016. La transaction a un impact positif sur la valeur intrinsèque de 0,77 EUR par action. Gimv a par ailleurs investi dans Kinaset Therapeutics (qui développe des traitements de l’asthme).

Kinepolis a perdu 5,9%, souffrant de l’annonce de la Warner Bros révélant que tous les films qui sortiront en salle l’an prochain seront aussi immédiatement lancés sur le canal de streaming HBO Max. Il s’agirait d’une action unique liée à la pandémie. Mais les investisseurs craignent que la tendance se poursuive et que les cinémas perdent leur exclusivité.

Sipef a chuté de 5,7%, suite à l’annonce d’une nouvelle taxe indonésienne sur les exportations d’huile de palme, qui réduira son bénéfice 2020 d’environ 2 millions de dollars (sur un total de 10 à 15 millions). L’impact pour 2021 est difficile à estimer. Il faut voir comment les prix de l’huile de palme vont réagir, suite à ces nouveaux développements.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.