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La semaine sur les marchés : sur un petit nuage

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La semaine sur les marchés : sur un petit nuage

Publié le 19 novembre 2021
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La semaine sur les marchés : sur un petit nuage

La semaine sur les marchés : sur un petit nuage

Les grandes Bourses ont terminé la semaine sur une hausse, mais qui reste faible en raison des craintes sur l’inflation et de la nouvelle vague de Covid. Bruxelles clôture dans le rouge.

Sur la semaine, le S&P 500 a grimpé de 0,5% (signant ainsi un nouveau record) et le Stoxx Europe 50 a gagné 0,6%. Notre Bel 20 a quant à lui perdu 1,5%.

Les récents indicateurs publiés pour la zone euro, les USA et le Royaume-Uni confirment que l’inflation est élevée, stimulée par le prix de l’énergie et les problèmes des chaines d’approvisionnement. Pour l’heure, elle n’impacte pas la consommation des ménages. Mais toute nouvelle hausse risque de peser sur la croissance économique des pays et conduire les banques centrales à relever plus vite que prévu les taux d’intérêt. 

Le secteur pétrolier est resté stable sur la semaine. 
Les marchés évaluent la possibilité de certains grands pays de relâcher une partie de leurs stocks stratégiques de pétrole (à la demande des Etats-Unis), pour faire baisser les prix. Le baril est brièvement revenu sous les 80 USD. 

Le secteur des matières premières a baissé de 1,7%.

Le secteur des semi-conducteurs a grimpé de 4,3%, stimulé notamment par les bons résultats trimestriels de l’américain Nvidia (+4,2%). 
ASML, qui développe les machines fabricant les semi-conducteurs, profite de cet environnement favorable et a gagné 4,8% en Bourse.

Le secteur technologique américain profite de ces bonnes nouvelles et a gagné 2,8%, avec une hausse de 1,4% pour Microsoft, de 4,8% pour Amazon et de 5,3% pour Apple.

Dans le secteur de la distribution, malgré des problèmes logistiques, Walmart (-3,1%) a publié un résultat trimestriel meilleur que prévu. Son chiffre d'affaires a augmenté de 4,1% et son résultat opérationnel de 0,2%. Cependant, le bénéfice net a chuté de 39,5%, en raison de pertes importantes sur le remboursement de la dette. Le distributeur a gagné des parts de marché dans l'industrie alimentaire américaine et voit de plus en plus de clients revenir dans ses magasins physiques, dans le monde entier. Comme Ahold Delhaize, il relève pour la troisième fois cette année ses prévisions de bénéfices pour l'exercice en cours.

Au sein du Bel 20

Bon nombre de poids lourds de la cote ont dévissé.
argenx a chuté de 6,2% (conservez) et Galapagos de 3,6%.

Aperam s’est replié de 6,4% et KBC de 5,4%, victime de prises de bénéfice, malgré les bonnes nouvelles publiées.
Plus d’info dans notre analyse | KBC réalise une belle avancée en Bulgarie

Proximus a perdu 3% et Telenet 2,4%, suivant tous deux la tendance baissière du secteur télécom à l’échelle internationale. Depuis début 2021, Telenet a perdu 11,3% mais Proximus a réalisé un petit gain de 1%.

UCB a perdu 3,2%, malgré des résultats positifs en phase III des études cliniques de son bimekizumab contre l’arthrite psoriasique (une des 3 indications à l’étude après le psoriasis, qui a déjà reçu le feu vert européen).

L’envolée d’Ageas (+12,2%) et les nouveaux records atteints par Melexis (+3,3%), qui ne pèsent ensemble pas plus de 7,5% du Bel 20 n’ont pas permis de compenser.
Ageas a profité de la recommandation d'achat spéculatif d'un analyste. Les banques européennes pourraient potentiellement renforcer leur activité d'assurance par le biais d'acquisitions. L'analyste mise sur un scénario dans lequel BNP Paribas (-1,3%) lancerait une offre sur Ageas à un prix 30% supérieur au cours. Une telle opération aurait certes une logique (BNP Paribas détient 25% de la filiale d'Ageas AG Insurance, qui distribue également des produits via BNP Paribas Fortis). Mais l'actionnaire chinois Fosun, qui détient 10% d’Ageas, pourrait bloquer l'offre. Nous ne spéculons pas vraiment sur une telle prise de contrôle mais vous pouvez toujours acheter Ageas.

Aedifica (+1,1%) va investir dans un nouvel établissement de repos et de soins à Anderlues (et Citigroup conseille désormais l’action).

Cofinimmo (-1,3%) construit un établissement à Rovaniemi, capital de la Laponie (Finlande).

WDP (+0,3%) est désormais inclus dans l’indice Dow Jones consacré aux placements durables (Dow Jones Sustainability Indices ou DJSI).

En dehors du Bel 20

EVS a gagné 2,8%. Le groupe a relevé ses prévisions de ventes pour l’ensemble de 2021  pour la deuxième fois en un mois. Il table désormais sur un chiffre d’affaires de 135 millions en 2021 (contre une fourchette de 120 à 130 millions précédemment). Sur les 9 premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires s’est redressé de manière spectaculaire (+57,6% hors locations pour grands événements sportifs). C’est une excellente nouvelle. Et pour 2022, le carnet de commandes est bien garni. Nous relevons notre prévision de bénéfice par action 2021 à 2,54 EUR (contre 1,85 EUR auparavant). Seule ombre au tableau incitant à la prudence : les problèmes d’approvisionnement en composants électroniques pourraient perturber les livraisons.

Bekaert a perdu 6,7% malgré les bonnes nouvelles annoncées. Son 3e trimestre s’est en effet soldé par une hausse de 26,1% du chiffre d’affaires, lequel a atteint des niveaux record, grâce à la poursuite du rebond de la demande sur la plupart de ses marchés (post-covid). Sur les 9 premiers mois de l’année, la hausse du chiffre d’affaires atteint 30,3%. Et le groupe confirme ses objectifs 2021 (chiffre d’affaires : +22%, marge opérationnelle : 10% au moins), malgré la hausse des prix des matières premières, du transport, de l’énergie et les perturbations de la chaine d’approvisionnement. Le groupe profite aussi de son travail de restructuration (optimalisation de l’appareil de production, focus sur les produits les plus rentables...). 

IBA (+3,1%) a communiqué son trading update pour le 3e trimestre, mais avec peu de chiffres. Le groupe a néanmoins souligné les bonnes performances de toutes ses activités. Hors protonthérapie, les accélérateurs à particules ont enregistré de belles ventes (24 machines vendues depuis début 2021, après 17 en 2020 et un record de 25 en 2019). Les activités de dosimétrie s’avèrent exceptionnellement fortes au 2nd semestre et le début 2022 s’annonce bien. En protonthérapie cependant, si les installations des systèmes déjà vendus se poursuivent, on attend toujours de nouvelles ventes (seulement 3 depuis le début de l’année). Nos doutes sur la rentabilité de l’activité persistent. Nous ne sommes pas encore certains que le groupe sortira du rouge au 2nd semestre. 

Atenor a cédé 2,1%. Le nouvelle vague de Covid pourrait créer des retards dans les demandes de permis, les décisions de prises en location, les ventes en cours de négociations. Mais globalement, le marché résidentiel se porte très bien. La prise en occupation des bureaux se reprend tout de même et le portefeuille du groupe est de grande qualité (33 projets répartis dans 16 villes et 10 pays, pour un total de 1 300 000 m² dont 24% auront été construits en 2021). Le résultat 2021 sera supérieurs à celui de 2020 et la politique de dividende (+3 à 5% par an) n’est pas remise en question.

Gimv a perdu 3,7% et n’a donc pas profité de son excellent résultat semestriel (clôture annuelle : 31/3), affichant un bénéfice par action de 5,22 EUR. La société d'investissement a enregistré de belles plus-values sur un certain nombre de cessions totales ou partielles de participations et a aussi profité de la revalorisation d’actifs en portefeuille. La valeur du portefeuille (59 sociétés) a progressé de ±12% en 6 mois (35% sur 18 mois). Le CEO a néanmoins émis une mise en garde, pour le 2nd semestre de l'exercice en cours, quant au rythme de la croissance future (et donc également de la valorisation des entreprises). En cause, les problèmes de la chaîne d'approvisionnement, les prix élevés des matières premières et de l'énergie, et des tensions sur le marché du travail.

VGP a rebondi de 6,3%. Le promoteur se dirige vers une année record. Au cours des 10 premiers mois de l’année, 16 projets ont été achevés et 58 sont encore en construction (80,7% sont préloués). Le groupe profite pleinement de l'essor de l’e-commerce (il est notamment le bailleur d'Amazon en Allemagne). Il a acheté son premier site en Serbie, recherche des emplacements en France et vise aussi la Suède et la Grèce pour sa future expansion. L'année prochaine, il créera une quatrième joint-venture avec l'assureur allemand Allianz, pour y loger à nouveau plusieurs parcs et bâtiments et recycler en partie le capital investi pour de nouveaux développements. Les perspectives pour 2022 s'annoncent bonnes.

Home Invest Belgium a cédé 0,8%. Sur les 9 premiers mois de l’année, le résultat locatif net a augmenté de 2,3% et le bénéfice de 15,8%. Nous relevons légèrement nos prévisions de bénéfices. En décembre, la SIR paiera un acompte sur dividende de 4,25 EUR brut (2,975 EUR net). La SIR a acquis un premier projet résidentiel aux Pays-Bas (appartements sociaux). En collaboration avec un partenaire français, elle étoffe son offre locative à Bruxelles avec 24 unités de coliving.

Recticel a pris 2,4%. Comme promis, ses activités literie (Beka, Lattoflex, Bultex...) ont trouvé preneur : le portugais Aquinos. Le prix de vente est conforme à nos attentes (122,4 millions, dettes comprises). L’opération doit encore être approuvée par l’assemblée générale du 24/12 puis sera bouclée au 1er trimestre 2022. Elle va permettre à Recticel d’encore un peu réduire de moitié son endettement, déjà raisonnable. Recticel devient ainsi de plus en plus un pure player de l’isolation, ce qui permettra une meilleure valorisation de l’action. Il ne reste plus qu’à ce que la cession des activités mousses flexibles à l’ américain Carpenter soit avalisée par l’assemblée générale du 6/12. N’oubliez pas d’y participer et de voter pour la vente. Vous pouvez vous inscrire jusqu’au 22/11.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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