Après un début de semaine en fanfare, le S&P 500 clôture sur un recul de 1,2% et le Nasdaq perd 1,6%. L’Europe se montre plus résiliente avec une hausse de 1,2% pour le Stoxx Europe 50. La Chine rebondit de 6,7%. Notre Bel 20 cède 0,8%.
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Des ventes au détail plus fortes qu’attendu aux Etats-Unis pour octobre et des propos fermes de membres de la Fed sur une inflation pas encore sous contrôle relancent la machine à spéculation sur les prochaines hausses de taux.
Les hausses effectuées jusqu’ici pourraient ne pas suffire à calmer l’inflation.
Une perspective qui a fait grimper les taux à long terme en fin de période (le taux américain à 10 ans est de 3,81%).
Le secteur de la défense gagne 2,1%. Les tensions militaires se sont accrues en Europe.
BAE Systems, qui relève ses prévisions de résultats, gagne 7,6%.
Le secteur automobile européen perd 3,2%.
Mercedes perd 5,4%. Le groupe réduit ses prix de vente en Chine (42% des volumes vendus) où la concurrence dans les véhicules électriques reste forte.
Le prix du baril de Brent est revenu vers les 90 USD, suite à la menace de récession et de baisse de la demande.
Le secteur de l’énergie abandonne 2,1%.
Le bitcoin, empêtré dans la crise des cryptoactifs, reste sous les 17 000 USD.
Walmart a gagné 3,8%. Le distributeur a réalisé un solide troisième trimestre et a relevé pour la deuxième fois en trois mois ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfice pour l’exercice en cours. Le bénéfice net sera néanmoins moins élevé, suite à des éléments non récurrents (réduction de valeur sur JD.com, déboires judiciaires liés à la crise des opioïdes).
Au sein du Bel 20
argenx (conserver) a gagné 2,5%, compensant ainsi une partie de la perte de la semaine précédente, grâce à la hausse de l'objectif de cours d’un analyste.
Elia s'est distingué avec une hausse de 2%. Le cours pourrait encore profiter des nouvelles entourant le projet de réseau à haute tension Ventilus, qui rapportera au gestionnaire de réseau un joli pactole à l'avenir.
AB InBev, en hausse de 0,8%, a bénéficié de l'annonce du rachat à bas prix d'une partie de sa lourde dette (pour 3,5 milliards d'euros).
Ageas (+0,4%) se dote d'un nouveau directeur financier et a également bénéficié d'une augmentation du cours cible de certains analystes. Un vendeur à découvert a également réduit sa position.
C'est également le cas de Colruyt (-1,3%) et Solvay (-1,4%), mais leur cours n’en a pas profité.
KBC a cédé 0,2% bien qu’ayant publié des chiffres trimestriels meilleurs et bénéficié de la hausse des objectifs de cours de certains analystes. Mais le cours a subi un détachement de coupon.
Plus d'infos dans notre analyse | Troisième trimestre meilleur que prévu pour KBC
Aperam recule de 4,2%. Le cours a certes subi un détachement de coupon, mais aussi le recul généralisé des sidérurgistes en Europe.
D'Ieteren perd 0,7%. Le titre n'a pas profité de la reprise des ventes de voitures en Europe en octobre et de l'annonce de la nomination de Carlos Brito (ex-CEO d'AB InBev) comme CEO de la filiale de vitrage de Belron (laquelle pourrait se préparer à une introduction en Bourse).
Proximus perd 4,3%. L’opérateur n'a pas réussi à tirer parti en Bourse de l'information selon laquelle son rival Telenet (voir ci-dessous) retarde encore le déploiement de son réseau de fibre optique.
La légère baisse des taux d'intérêt belges à long terme ne s'est pas répercutée sur les prix des actions immobilières, qui subissent de lourds reculs.
VGP a subi l'annonce de son augmentation de capital et chute de 9,5%.
Plus d'infos dans notre analyse | VGP lance une augmentation de capital
Aedifica (-5,5%) et Cofinimmo (-5%), qui louent des établissements de repos et de soins au français Orpea, ont subi l’annonce d’une importante réorganisation d’Orpea (possible départ de certains pays, vente d'une partie du portefeuille immobilier).
Warehouses De Pauw, spécialisé dans l'immobilier logistique, a perdu 4,5%.
Umicore a chuté de 7%. Comme d'autres valeurs cycliques, le titre a souffert du spectre de la récession qui s'est à nouveau manifesté au cours de la semaine.
En dehors du Bel 20
Nextensa a cédé -2,2% bien qu’ayant publié des chiffres solides pour le troisième trimestre. Ses revenus locatifs ont augmenté de 8,1% (indexations des loyers, augmentation du taux d'occupation, constructions supplémentaires). Les bénéfices des projets ont été multipliés par 2,8 (achèvements et ventes de bâtiments). L'impact de la hausse des taux a été limité par une réduction de l'endettement et des instruments de couverture. Pour l'ensemble de l'année, le groupe prévoit désormais une forte hausse de ses bénéfices (la hausse du bénéfice par action sera néanmoins affectée par l'augmentation du nombre d'actions due à la fusion entre Leasinvest Real Estate et Extensa).
Gimv a perdu 2,8%. La société a publié un résultat dans le rouge.
Plus d'infos dans notre analyse | Résultat semestriel dans le rouge pour Gimv
IBA a cédé 1,1%. Le groupe a pourtant vu son carnet de commandes presque doubler au cours des neuf premiers mois de cette année. Toutes les divisions ont enregistré de bons résultats. IBA s'attend à ce que la dynamique positive se poursuive pour le reste de l'année dans toutes les divisions, mais ne formule toujours pas de prévisions annuelles concrètes. En outre, la traduction des ventes en bénéfices est restée un point sensible au 1er semestre.
EVS perd 1,8%, bien que poursuivant son redressement. Les commandes ont grimpé de 39% au 3e trimestre et le carnet reste bien rempli, y compris pour 2023 (grâce à un gros contrat américain). Le groupe relève ses prévisions de ventes pour l'ensemble de 2022, dans le haut de la fourchette communiquée cet été. Un dividende intérimaire de 0,50 EUR brut sera payé le 25/11 (ex-coupon le 23/11).
Atenor gagne 2,6%. Le promoteur a informé qu'en raison du report (et non de l'annulation !) de plusieurs transactions immobilières, le résultat de cette année sera plus ou moins à l'équilibre. Dans le même temps, ce report signifie que les perspectives pour 2023 seront plus favorables. Par conséquent, le promoteur s'en tient à sa politique d'augmentation du dividende de 3 à 5% par an.
Home Invest Belgium a perdu 3,4% bien qu’ayant présenté des chiffres solides pour le troisième trimestre. Les revenus locatifs nets ont augmenté de 14,3% et le bénéfice par action de 10%. La SIR confirme ses prévisions de bénéfices pour cette année et réaffirme que l'augmentation du dividende total pour l'exercice sera égale ou supérieure à l'inflation. Un dividende intérimaire de 0,85 EUR brut sera déjà versé le 9 décembre.
Bekaert a reculé de 3,8% bien qu’ayant enregistré sur les 9 premiers mois de l’année une hausse substantielle de 21,8% de son chiffre d’affaires. Une performance réalisée grâce à la répercussion de la hausse des coûts (matières premières) et à des effets de change plus favorables (les volumes vendus ont diminué de 7,5%). Pour l'ensemble de 2022, le groupe table désormais sur une hausse du chiffre d’affaires d’environ 19%. Il s'attend toutefois à ce que sa marge opérationnelle 2022 retombe à environ 8% (soit sous son objectif de 9 à 11% sur la période 2022-2026). Il a aussi annoncé qu'il continuera à racheter ses propres actions.
Recticel a gagné 0,8%. L'autorité britannique de surveillance de la concurrence s'était opposée au rachat par Carpenter de ses activités dans le domaine de la mousse souple. Mais à présent, sous réserve de quelques ajustements mineurs, elle accepte la proposition de Carpenter de céder la majeure partie des activités britanniques de la division de Recticel.
Telenet chute de 9,2%. L’opérateur subit un nouveau retard dans son accord sur la construction d'un réseau de fibre optique avec l'opérateur Fluvius. Le projet doit attendre un accord de la Commission européenne. Le démarrage est reporté à l'été prochain (au lieu de début 2023 prévu jusqu’ici).
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