En Europe, l’inflation core du mois d’août, observé à la loupe par la BCE, se stabilise comme c’était attendu, ce qui rassure les investisseurs. Les taux européens se sont légèrement détendus.
Aux USA, l’inflation core demeure également stable. Les investisseurs s’étaient réjouis en début de semaine du recul des créations d’emplois aux USA. Ces chiffres laissent espérer que la FED sera moins encline à relever ses taux, ce qui facilitera l’atterrissage en douceur de l’économie américaine.
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Les Bourses terminent la semaine dans le vert avec une hausse de 2,3% pour le S&P 500, de 3,3% pour le Nasdaq, de 1,4% pour le Stoxx Europe 50 (dont +2% en Allemagne) et de 1,2% pour le Bel 20.
Le secteur de la technologie profite des prises de risques par les investisseurs et gagne 3,2%, avec une hausse de 5,8% pour Applied Materials et de 5,7% pour Intel (ces groupes relèvent leurs attentes pour le trimestre en cours), ainsi qu’une progression de 5,2% pour Apple.
Le secteur de l’énergie renouvelable n’est pas épargné par les difficultés du développeur de parcs éoliens offshore Orsted (-21,5%). Déjà sous pression ces derniers mois, le secteur recule de 0,7%, avec une baisse de 3% pour RWE, de 0,5% pour Vestas et de 4,5% pour EDP Renováveis.
Le secteur de l’énergie gagne 0,5%, avec une hausse de 5% pour BP.
Le baril de Brent remonte à 87 USD après la publication de chiffres en net recul pour les stocks de pétrole aux USA (qui laissent penser que la demande reste forte).
Le secteur financier européen gagne 1,6%, porté par les résultats semestriels d’UBS et ses avancées dans l’intégration de Credit Suisse (UBS relève le niveau des économies liées à la fusion). UBS grimpe de 7,8%, BCP de 4,8% et BNP Paribas de 3,3%.
Au sein du Bel 20
Ackermans & van Haaren perd 8,2%. Le holding a enregistré au 1er semestre un bénéfice par action de 5,16 EUR, en baisse par rapport à celui du 1er semestre 2022 (8,40 EUR), qui avait bénéficié d’une grosse plus-value sur la vente de Manuchar. Il a néanmoins bénéficié de l’excellente tenue de ses activités de private banking, dont les actifs sous gestion ont quasi renoué avec les records de 2021. Mais le cours a surtout souffert de la faiblesse des résultats de DEME et de CFE (voir ci-dessous).
Ageas gagne 0,9%. Le cours a d’abord bien profité de la publication d’un solide rapport semestriel de son collègue néerlandais NN, mais a ensuite reperdu du terrain, après la publication de ses propres résultats semestriels, pourtant très corrects.
Plus d’info dans notre analyse | Ageas se porte toujours bien et publie un bon résultat semestriel
Solvay rebondit de 6,1%. Le groupe a publié des chiffres détaillés relatifs aux deux entités qui naîtrons de sa scission prévue pour décembre.
Barco a enfin rebondi (+5,3%) après avoir été malmené depuis la publication de résultats trimestriels décevants le 19 juillet dernier. Le titre a profité du fait qu’un analyste l’a ajouté à sa liste de favoris.
Melexis gagne 2,1%.
Proximus rebondit de 5,1%, grâce à l’annonce de son accord avec Digi.
Plus d’info dans notre analyse | Digi a conclu un accord avec Proximus
La détente des taux a soutenu les SIR.
Cofinimmo gagne 2,2%. Le groupe poursuit sa stratégie de rotation et vend un vieil immeubles de bureaux à Bruxelles, à un prix conforme aux attentes.
Aedifica grimpe de 4,7% et Warehouses De Pauw de 2%.
Galapagos grappille 0,7%. La biotech vient de débuter une étude clinique en phase II avec l'inhibiteur sélectif de TYK2, GLPG3667, chez des patients atteints de lupus érythémateux systémique actif, une maladie inflammatoire chronique pouvant affecter de nombreux organes (peau, reins, articulations, poumons, système nerveux). Ce produit est déjà aussi en phase II des essais cliniques contre la dermatomyosite. Pas de quoi modifier notre conseil.
En dehors du Bel 20
DEME chute de 7% suite aux chiffres de faible rentabilité publié pour ses activités d’installation d’éoliennes off-shore. Mais le carnet de commandes a atteint de nouveaux records.
Plus d’info dans notre analyse | Le carnet de commandes de DEME bat les records
CFE perd 10,4%. Son résultat semestriel est inférieur aux attentes. Le chiffre d’affaires a progressé de 9,5% mais le bénéfice opérationnel chute de 18,5% et le bénéfice par action (0,50 EUR) perd 5,7% (base comparable). Comme nous le craignions, CFE ne sera pas en mesure de réitérer son bénéfice 2022 (1,53 EUR), comme il l’espérait encore fin février. Comme l’ensemble de son secteur, il souffre de la hausse des taux et des coûts de construction. Les promoteurs reportent leurs projets. Le carnet de commandes est en recul de 16,2%. Le cours est inférieur à la valeur comptable (9,45 EUR par action). Mais vu les faibles perspectives pour l’immédiat et sans doute pour 2024, nous ne changeons pas de conseil.
Recticel accuse un recul de 3,6%. Le groupe a publié des résultats décevants. Son chiffre d’affaires perd 7,4% et son bénéfice opérationnel avant amortissements chute de 42,6%. Le marché immobilier européen est difficile (moins de construction et de rénovation), ce qui fait pression sur les prix. Le bénéfice par action se limite à 0,04 EUR par action. Et le second semestre sera à peine meilleur : pour l’ensemble de l’année, le groupe table sur un recul de son bénéfice opérationnel avant amortissements de 30 à 40%.
A noter en outre que le CEO sera remplacé par une personne de chez Baltisse, le premier actionnaire du groupe.
Nous réduisons notre prévision de bénéfice 2023 à 0,20 EUR par action. La faiblesse actuelle du marché est néanmoins une opportunité pour le groupe, qui entend consacrer sa trésorerie à des acquisitions.
IBA perd 4,8%. Le fabricant d’accélérateurs à particules a publié un mauvais résultat semestriel, avec une perte surprise de 0,94 EUR par action. Suite à des délais dans l’exécution des commandes, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 5,9% et le résultat opérationnel est dans le rouge. IBA reste cependant confiant pour la suite. Les installations vont s’accélérer au second semestre. Certes, les activités de maintenance continuent à prendre de l’ampleur, les activités de dosimétrie se portent bien, le marché de la protonthérapie reste dans une dynamique positive et IBA vise toujours une hausse annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 15% entre 2022 et 2026. Mais nous réduisons néanmoins notre prévision de bénéfice 2023.
Van de Velde gagne 1,5%. Le chiffre d’affaires semestriel a progressé de 5,5% (ou de 4.3% sur base comparable). Le bénéfice par action recule cependant de 2,9% à 1,70 EUR. Les marges ont un peu souffert de la hausse des frais de marketing et de réductions de valeurs sur les stocks. Mais le recul est surtout dû aux pertes du hongkongais Top Form International dont Van de Velde détient 25,66%. Une future réduction de valeur significative sur cette participation nous semble probable. Au vu des résultats plus faibles que prévu, nous réduisons notre prévision de bénéfice 2023 à 2,70 EUR par action (contre 2,90 auparavant).
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