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La semaine sur les marchés : l’éclaircie se fait attendre

L’éclaircie se fait attendre sur les Bourses

L’éclaircie se fait attendre sur les Bourses

Publié le 21 novembre 2025
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L’éclaircie se fait attendre sur les Bourses

L’éclaircie se fait attendre sur les Bourses

La publication des résultats de NVIDIA a été un des évènements de la semaine, mais n’a pas suffi à rétablir la confiance des marchés.

NVIDIA a publié des résultats trimestriels spectaculaires.
Plus d’info dans notre analyse | NVIDIA réjouit encore

Mais l’euphorie générée par cette annonce a été de courte durée: les investisseurs sont vite revenus à plus de prudence. Les valorisations élevées du secteur de l’intelligence artificielle sèment toujours le doute. Le marché s’interroge sur la capacité du secteur à générer assez de cash pour rentabiliser les investissements massifs consentis dans les infrastructures.

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Le PDG de NVIDIA réfute pourtant toute inquiétude de bulle et insiste sur le fait que la demande est structurellement élevée.
Le patron d’Alphabet se montre moins euphorique.

L’action NVIDIA perd au final 5% sur la semaine. Celle d’Alphabet gagne 4,7%.
Celle de Microsoft chute de 6,2%.

Le secteur des actions technologiques perd 2,7%.
Le secteur des semiconducteurs est en recul de 3,2%, avec une chute de 16,5% pour AMD et de 18,4% pour Micron Technology.

Les actions européennes des fabricants de matériels pour l’IA sont aussi dans le rouge comme ABB (-2,9%), Siemens Energy (-6,4%) et Schneider (-5,4%); à noter cependant que ce dernier signe un contrat de 2,3 milliards de dollars avec deux opérateurs de data centers aux Etats-Unis.

Ces baisses entraînent les indices dans le rouge .
Le S&P 500 perd 2,9% et le Nasdaq chute de 3,6%.
Le Stoxx Europe 50, moins riche en valeurs technologiques, limite la casse et abandonne 1,5%.
Notre Bel 20 suit la tendance, avec un recul de 1,3%.

Le secteur de la défense perd 3,4%.
Thales abandonne 3,6% en dépit d’un possible énorme contrat pour la vente d’avions de combat par Dassault Aviation à l’Ukraine.
Rheinmetall chute de 9,5%. Le groupe annonce pourtant prévoir de quintupler ses ventes en 2030 grâce à une forte demande.
Lockheed Martin grappille 0,5%; Trump a donné son accord pour la vente d’avions F35 à l’Arabie Saoudite.

Le secteur de la distribution perd 3,3%.
Home Depot chute de 8,2% et Target de 6,9%. Tous deux ont publié des résultats décevants.
Walmart gagne cependant 4,5%. Le groupe a publié des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes et relève à nouveau ses prévisions pour l’ensemble de son exercice. Les dépenses de consommation resistent bien pour l'instant, la part de marché du groupe augmente et les ventes en ligne connaissent une forte progression. Le 9 décembre, la cotation de l'action passera de la Bourse de New York (NYSE) au Nasdaq.

En Europe, le secteur de la pharmacie reste quasi inchangé (+0,1%), malgré la hausse de 9,7% de Roche GS.

L’aversion au risque se traduit également par une nouvelle chute du bitcoin à 82 000 USD.

 

Au sein du Bel 20

Lotus Bakeries gagne 2,5%.
UCB grimpe de 2%.
Ces deux actions avaient perdu du terrain ces dernières semaines.

argenx rebondit de 3,1% et atteint de nouveaux records. Depuis que la biotech a annoncé fin octobre avoir dépassé le cap du milliard de chiffre d’affaires trimestriel pour son Vyvgart, les analystes relèvent leurs prévisions et leurs objectifs de cours.

Melexis chute de 10%. Le fabricant de puces a suivi la tendance de ses concurrents, après la brève euphorie due aux excellents résultats de NVIDIA (voir ci-dessus). Le titre a aussi subi la révision à la baisse de l'objectif de cours d'un analyste d’ING (de 70 à 55 euros), qui s'inquiète du niveau de la marge brute et de la concurrence croissante de la Chine (de manière exagérée selon nous).

Umicore dévisse de 16%.
GBL (-2,4%), le plus gros actionnaire d’Umicore, a mandaté la banque d'affaire Goldmann Sachs pour se séparer de près de la moitié de sa participation (qui est de 15,9%), à 15,35 EUR par action (soit avec une décote de 9%). GBL prend son bénéfice, après le rebond du titre depuis le début de l'année (dans le sillage des prix des métaux précieux qu'il recycle).
La décision de GBL s’inscrit en outre dans sa stratégie, consistant à augmenter le poids des investissements en private equity. L’opération gonfle la trésorerie de GBL d'environ 300 millions.

Ackermans & van Haaren perd 4,8% et n’a donc pas profité des bonnes nouvelles le concernant : ses principales participations (DEME, Delen, Banque Van Breda, Sipef) ont poursuivi sur leur lancée au 3e trimestre et le holding a confirmé s'attendre à une croissance de son bénéfice d'au moins 15% (pour donc dépasser les 16,20 EUR par action).

Azelis chute de 5,5%, à son plancher historique. Son actionnaire de référence EQT a annoncé la semaine précédente avoir réduit sa participation de 27,9 à 10%.

AB InBev gagne 1%. Le groupe est en négociations avancée pour acquérir le producteur américain de punchs et thé fruités alcoolisé BeatBox. Une nouvelle petite acquisition (moins de 0,5% du chiffre d'affaires d'AB InBev) qui s'inscrirait dans la volonté du brasseur de se diversifier face au recul des volumes vendus de bière. Le segment "Beyond Beer" ne représente aujourd'hui que 2% des ventes d'AB InBev mais est en forte croissance.

Montea grappille 0,1%. Des rumeurs circulent selon lesquelles le fonds d'investissement américain Blackstone (-0,2%) s'intéresserait à la SIR et envisagerait de lancer une OPA. Montea dit ne pas encore avoir été contacté. Pour qu'une telle offre aboutisse (et entraîne le retrait de Montea de la cote), la famille De Pauw, fondatrice et actionnaire à hauteur de 13,1%, devrait l’accepter.

Cofinimmo cède 1%. La semaine passée, la SIR avait annoncé trois projets de développement en Finlande. A présent, c’est son partenaire de fusion Aedifica (-2%) qui annonce investir 21 millions d'euros dans la construction de quatre nouveaux établissements d'hébergement pour personnes âgées en Finlande.

 

En dehors du Bel20

Gimv cède 0,1%.
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Kinepolis abandonne 1,5%. Pour financer son expansion et rembourser sa dette, le groupe a émis une nouvelle obligation
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Wereldhave Belgium recule de 7,6%. La SIR acquiert un centre commercial à Charleroi pour 120 millions d'euros et lance une augmentation de capital à laquelle les investisseurs particuliers existants peuvent également souscrire jusqu'au 2 décembre. Les investisseurs possédant neuf actions peuvent souscrire à deux nouvelles actions au prix unitaire de 39,50 EUR. Cela représente une décote substantielle de 24% par rapport au cours avant l'annonce et c’est nettement inférieur à la valeur intrinsèque qui est de 79,26 EUR par action. L'opération entraînera donc une dilution de l’avoir de l’actionnaire existant. Nous prévoyons une baisse de la valeur intrinsèque à 71,88 EUR et une dilution significative des bénéfices en 2025, ainsi qu'une dilution légère en 2026 et 2027. Nous recommandons de ne pas souscrire et de vendre en Bourse les droits de souscription (coupon n° 30) pendant la période de souscription. Si les frais de transaction sont trop élevés par rapport au produit de la vente (un coupon vaut 1,50 à 2 EUR), vous pouvez attendre le produit de la vente des droits non exercés (scripts) le 12 décembre.

IBA grappille 0,6%. Après avoir enregistré une hausse des commandes de 6% au 3e trimestre, (tirée par les accélérateurs à usage industriel), le groupe confirme qu'il atteindra son objectif de bénéfice opérationnel avant amortissements sur l’ensemble de l’année (au moins 25 millions). D’ici 2028, il vise toujours une croissance annuelle du chiffre d’affaires de 5 à 7% et une marge EBIT d’environ 10% (des ambitions revues drastiquement à la baisse en mars dernier).

Atenor cède0,4%. Le groupe annonce que son résultat 2025 restera dans le rouge, pénalisé par la faiblesse du marché et le poids des charges financières. Nous tablions déjà sur une perte de 0,40 EUR par action. La réduction de l’endettement reste la priorité. Le groupe vise une réduction de sa dette de 75 millions d'euros sur l'ensemble de l'année. Au 1er semestre elle avait déjà diminué de 66,4 millions.

Bekaert recule de 2%. Après un 3e trimestre mitigé (volumes vendus en hausse de 3% mais chiffre d'affaires en recul de 1%, hors cessions et acquisitions), le groupe signale que sa marge opérationnelle 2025 sera de 8% (après 8,8% en 2024). C’est dans le bas de la fourchette précédemment annoncée. Nous réduisons notre prévision de bénéfice par action 2025 à 3 EUR (contre 3,20 précédemment). La valorisation de l'action reste cependant basse (valeur comptable estimée : au moins de 15% supérieure au cours). Bekaert en profite pour poursuivre ses rachats d'actions propres.

Hyloris gagne 5,6%. Stijn Van Rompay redevient son unique CEO. Il avait été forcé de faire un pas de côté en août 2024 suite à des soupçons de manipulations comptables. Aujourd'hui, le groupe assure avoir mis en place des mesures de bonne gouvernance et de contrôle interne

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.

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