Le Président Biden n’a pas opté pour des sanctions très lourdes.
Le S&P 500 n’a perdu que 1,4% et le Nasdaq 0,5%.
Le Stoxx Europe 50 a chuté de 3,6%.
Le Bel 20 a perdu 2,5%.
Ne surréagissez pas aux nouvelles et faites le dos rond. La volatilité restera haute les prochains jours. Nous maintenons nos conseils d’achat et réitérons plus que jamais nos principes de base : diversifier son portefeuille et ne pas acheter en un seul bloc, garder du cash pour saisir les opportunités que la situation pourrait créer.
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Les investisseurs se désengagent des actifs les plus risqués, le temps de cerner l’évolution de la situation. Les marchés sont entrés dans un environnement instable qu’ils maîtrisent difficilement. Cette phase d’adaptation peut durer de quelques jours à quelques semaines. La question de l’inflation par la hausse des matières premières devient centrale en Europe.
La réaction de banques centrales au niveau de leur politique monétaire sera aussi scrutée par les investisseurs ces prochaines semaines.
Le secteur automobile européen chute de 6,3%. Le recul est encore plus marqué pour Renault (-20,2%) qui est exposé à la Russie, où il contrôle le constructeur Avtovaz (marque Lada).
Le secteur bancaire souffre. Les taux à terme en Europe reculent avec la remontée du risque et la recherche de placements défensifs. C’est suffisant pour peser sur le compartiment bancaire qui abandonne 13,1%.
Société Générale et Unicredit, exposés à la Russie, reculent de 17,5 et 17,2%.
Le secteur mondial de la défense termine la semaine dans le vert (+3,3%). Les moments de fortes tensions internationales sont souvent favorables à ces valeurs. En Europe, le britannique BAE, le français Thales et l’allemand Rheinmetall gagnent respectivement 9,2%, 7,9% et 7,6% sur la semaine.
Le secteur technologique est resté stable, profitant de l’espoir d’une hausse de taux moins élevée qu’estimée.
Microsoft a gagné 2,3% et Check Point Software 5,7%.
Le secteur du transport aérien a baissé de 6,3%.
Le secteur du tourisme a perdu 7,9%.
Le baril de Brent passe la barre des 100 USD. Une guerre prolongée pourrait perturber les exportations d’hydrocarbures russes (sanctions, destructions des infrastructures). Les deux poids lourds russes de l’énergie sont dans le rouge : Gazprom perd 32,8% et Rosneft chute de 42,3%.
Globalement, le secteur de l’énergie gagne 0,9%.
Au sein du Bel 20
UCB a gagné 7,6%. Le groupe a publié des résultats au-dessus des attentes. Sur l’ensemble de l’exercice 2021, son chiffre d’affaires a progressé de 10%, soutenu par la progression des ventes de tous ses médicaments clé. Son bénéfice par action a bondi de 45%, à 5,60 EUR. Le dividende sera augmenté de 2,4% à 1,30 EUR brut. Le groupe rentre maintenant dans une phase de transition, en raison des pertes de brevets à venir (e.a sur le Vimpat en 2022). Cette année, le chiffre d’affaires devrait reculer de 6,5 à 11% et la rentabilité s’effriter. Le groupe maintient cependant son objectif de chiffre d’affaires à l’horizon 2025 (6 milliards contre 5,77 milliards en 2021).
Elia a gagné 3,6%. Le groupe a réalisé en 2021 un bénéfice de 15% supérieur à nos attentes, à 4,02 EUR par action, dopé par des éléments exceptionnels dans ses activités allemandes, ainsi que par les très bons résultats de son activité non-régulée Nemo Link. Un dividende de 1,75 EUR brut sera proposé à l’assemblée générale du 17 mai 2022. Pour 2022, nous tablons sur un bénéfice plus ou moins stable. Le groupe a de belles années devant lui, vu l’infrastructure supplémentaire qui sera nécessaire pour accompagner l’accélération de la transition énergétique. Il vient de créer une filiale (WinGrid) consacrée aux infrastructures éoliennes offshore. C’est un nouveau relais de croissance pour le groupe.
Les SIR ont confirmé leur caractère défensif dans la tempête boursière.
Aedifica a repris 1,8%. Comme prévu, la SIR a publié d'excellents chiffres de croissance pour 2021 et prévoit encore une croissance solide cette année.
Cofinimmo a néanmoins cédé 2,6%. La SIR a présenté des chiffres de croissance solides pour 2021, mais se montre un peu plus prudente quant aux perspectives de croissance et de bénéfices pour 2022, en raison d'un certain nombre de cessions réalisées et prévues.
WDP a limité sa baisse à 1,3%.
AB InBev n’a perdu que 0,3%, grâce à un bon 4e trimestre et des propos rassurants.
Plus d’info dans notre analyse | AB InBev a publié un bon résultat et se montre optimiste
Solvay a plongé de 9%. Le groupe a pourtant enregistré une fin d’année 2021 au-delà des attentes. Sur l’ensemble 2021, le chiffre d’affaires a progressé de 17%, soutenu par la plupart des activités du groupe. Et le bénéfice opérationnel avant amortissements (EBITDA) et hors éléments non récurrents a bondi de 27% par rapport à 2022, à un nouveau record historique. La hausse des coûts des matières premières a été plus que compensée par les mesures de restructuration et la hausse des prix de vente (le groupe bénéficie d’un bon “pricing power”). Par rapport à 2019, l’EBITDA progresse de 8%. Pour 2022, Solvay table prudemment sur une nouvelle progression d’environ 5%. 80% des efforts de restructurations du plan 2020-2024 sont déjà réalisés. L’exposition directe du groupe au marché russe est limitée (1% du chiffre d’affaires). Le dividende augmente de 2,7%, à 3,85 EUR brut.
KBC a chuté de 12%, suivant la forte chute des actions européennes des secteurs des banques et des assurances.
Ageas a limité les dégâts (-2,1%) grâce à son rapport annuel enthousiaste. Ses résultats dépassent les attentes.
Plus d’info dans notre analyse | Ageas a atteint ses objectifs en 2021
Proximus a cédé 7%, Telenet a perdu 4,9% et Melexis a chuté de 4,9%, dans le sillage des autres valeurs de leur secteur
En dehors du Bel 20
Ontex a chuté de 12,6% malgré des résultats conformes à ses prévisions de décembre.
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat d’Ontex est conforme aux attentes (réduites en décembre !)
Deceuninck a perdu 7%. Le prix des matières premières et les perturbations de la chaine d’approvisionnement ont pesé sur sa rentabilité au 2nd semestre 2021. Résultat : alors que le chiffre d’affaires 2021 a rebondi de 30,5%, la marge opérationnelle avant amortissements est passée de 13,4% à 11,7%. Grâce à la baisse des taux sur sa dette et des éléments comptables (impôts), le bénéfice par action a tout de même progressé de 39% à 0,25 EUR. Mais cela reste de 11% inférieur à nos attentes. Un dividende de 0,06 EUR brut sera distribué. Les défis pour 2022 persistent. Le marché de la construction résidentielle devrait rester bien orienté mais la pénurie de main-d'œuvre pourrait brider la croissance. Et le groupe devra très probablement encore composer avec des prix de matières première très élevés. Des augmentations des prix de vente seront encore indispensables pour soutenir la rentabilité.
EVS a cédé 2,3%. En 2021, ses activités ont connu un redressement spectaculaire. Après une hausse du chiffre d’affaires de 56% au 2nd semestre, l’exercice 2021 se solde par un rebond des ventes de 56% (+53% hors effets de change), soit juste au-dessus des prévisions revues à la hausse pour la deuxième fois en novembre dernier. La bonne maîtrise des coûts, malgré les tensions sur le marché des composants, a permis au bénéfice par action d’atteindre 2,60 EUR (nous tablions sur 2,54 EUR). Le carnet de commandes promet d’ores et déjà une solide année 2022. Le chiffre d’affaires 2022, soutenu par la coupe du monde au Qatar pourrait avoisiner les niveaux de 2021. Fort de son bilan en béton, EVS distribuera à nouveau un dividende de 1 EUR brut. Et pour compenser le fait que le précédent dividende se limitait à 0,50 EUR brut, deux dividendes supplémentaires de 0,50 EUR brut chacun seront distribués en mai 2022 et mai 2023.
Recticel a gagné 3%. Le groupe a publié de solides résultats 2021 dans l’isolation et change d’actionnaire de référence.
Plus d’info dans notre analyse | Greiner n’augmentera pas sa participation dans Recticel
Van de Velde a cédé 1,5%. Les ventes du spécialiste de la lingerie ont pourtant progressé de 19,1% sur base comparable en 2021 et le marges sont remontées à des niveaux qu’elles n’avaient plus atteints depuis des années. Le bénéfice a progressé de 117,7% à 2,44 EUR, donc plus très loin de ses niveaux de 2016-2017. Les très bons résultats du 1er semestre se poursuivent. Un dividende de 2 EUR brut sera distribué et le groupe compte lancer un nouveau programme de rachat d’actions propres équivalent à environ 3,5% de sa capitalisation boursière actuelle. Nous relevons nos prévisions de bénéfice par action à 2,67 EUR pour 2022 et 2,90 EUR pour 2023.
Bekaert a reculé de 5,5% . L’exercice 2021 a été solide, soutenu par la hausse des volumes vendus et les améliorations structurelles (économies, gains d’efficience, rationalisation du panel de produits…). Le chiffre d’affaires a gagné 28% à un niveau record. Le bénéfice opérationnel a bondi de 89% (hors éléments non récurrents). C’est mieux que les attentes du marché. La marge opérationnelle a regrimpé à 10,6%, une rentabilité plus observée depuis le tournant des années 2010. Mais elle a tout de même été dopée par des effets de réévaluation de stock plus importants que prévu. Le bénéfice par action attient un niveau jamais vu (7,14 EUR). Sans les éléments exceptionnels, la rentabilité serait de ±9%. Fort de son solide bilan, le groupe paiera un dividende de 1,50 EUR brut (+50%) et un programme de rachat d’actions va être lancé (pour 120 millions d’euros, soit ±5% de sa capitalisation boursière).
VGP a cédé 2,4%. Grâce à de solides plus-values sur son portefeuille immobilier, le promoteur affiche un bénéfice de 75,3% en 2021. Ce chiffre se situe tout à fait dans le haut de sa fourchette prévue fin janvier. Le dividende a augmenté de 87,7% à 6,85 EUR brut (4,795 EUR net). Les perspectives pour 2022 semblent bonnes.
Befimmo a perdu 2,8%. Sa cotation a été suspendue jeudi en fin de matinée, en prévision d'un communiqué de presse. Ce vendredi, une offre publique d'achat amicale a été annoncée à 47,50 EUR par action. C'est 51,8% de plus que le dernier cours de clôture avant l'annonce, mais cela reste bien en dessous de la valeur nette d'inventaire (60,35 EUR au 31/12). L'offre ne sera réalisée que si l'initiateur obtient plus de 50% des actions et si l'autorité belge de la concurrence donne son feu vert. Le conseil d'administration soutient déjà l'offre et les deux principaux actionnaires, qui détiennent ensemble 15,2%, ont déjà annoncé qu'ils l'accepteraient. Si l'offrant acquiert plus de 95%, un retrait obligatoire de la Bourse suivra. Les dates exactes auxquelles l'offre sera faite ne sont pas encore connues. Vous pouvez conserver en attendant.
Tessenderlo a cédé 5,3%. Le groupe a annoncé son intention de reprendre les activités françaises de Wienerberger (tuyaux en plastique pour le gaz, l'eau et la protection des câbles). Cette acquisition renforcera la position de Tessenderlo sur le marché français des systèmes de canalisations en plastique. Les termes financiers de la transaction, qui devrait être finalisée dans le courant de 2022, n'ont pas été divulgués. La transaction n'aura pas d'impact significatif sur les résultats.
Home Invest Belgium a grappillé 0,4%. Sa performance pour 2021 est légèrement supérieure aux attentes, avec un bénéfice par action de 4,95 EUR. Le dividende annuel de 4,96 EUR brut (soit 3,472 EUR net, dont 4,25 EUR brut ou 2,975 EUR net déjà versés en décembre). Il sera complété par un remboursement de capital (non imposable) de 0,35 EUR. Pour 2022, la SIR prévoit un bénéfice par action de 5,20 EUR. Nous nous attendons à un peu plus, même si nous restons attentifs au risque d’augmentation de capital (avec dilution de l’avoir de l’actionnaire existant), compte tenu du niveau de l’endettement (53,7%) et des plans d'expansion internationale du groupe.
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